Joseph Blatter ©
AFP FABRICE COFFRINI
Les attributions à la Russie et au Qatar des Mondiaux 2018 et 2022 ont été marquées par des "interventions" politiques, dont celle de Nicolas Sarkozy, affirme le président de la Fifa.
Joseph Blatter, président de la Fifa profondément secouée par des affaires de corruption, n'est pas disposé à entreprendre de "voyages à risque" tant que "tout n'est pas clarifié", selon des propos diffusés dimanche dans la presse allemande.
Dans son interview, Joseph Blatter revient sur l'attribution à la Russie et au Qatar respectivement des Mondiaux 2018 et 2022.
"Avant l'attribution des Mondiaux au Qatar et en Russie il y a eu deux interventions politiques. MM. Sarkozy et Wulff ont essayé d'influencer leur délégué", explique-t-il, en référence au président français Nicolas Sarkozy et à celui de l'Allemagne Christian Wulff, en poste à l'époque.
Ils ont chacun essayé d'influencer leurs représentants à la Fifa. C'est pourquoi, aujourd'hui, nous allons avoir une Coupe du monde au Qatar. Ils ont œuvré pour que cela se fasse et ils doivent en endosser la responsabilité
La fédération allemande (DFB), notamment, "a été incitée (par M. Wulff) à voter pour le Qatar à cause d'intérêts économiques", selon M. Blatter, qui avait déjà à plusieurs reprises formulé ce type de critiques à l'encontre de la France et de l'Allemagne.
Ce dimanche après-midi, Nicolas Sarkozy n'avait pas encore réagi.
Blatter ne nomme pas Michel Platini dans cette interview, mais certains observateurs indiquent que c'est aussi une manière de le mettre sous pression, car son nom a déjà été cité dans cette affaire.
Blatter ne nomme pas Michel Platini dans cette interview, mais certains observateurs indiquent que c'est aussi une manière de le mettre sous pression, car son nom a déjà été cité dans cette affaire.
L'instance internationale du football est dans la tourmente depuis plusieurs semaines avec l'arrestation fin mai de sept dirigeants anciens et actuels pour corruption, escroquerie et blanchiment d'argent à la demande de la justice américaine.
Joseph Blatter, lui-même très contesté, a annoncé début juin, juste après sa réélection à la tête de la Fifa, qu'il allait remettre son mandat en jeu.
Dans ce contexte Joseph Blatter a renoncé à se rendre au Canada pour le Mondial de foot féminin, qui se clôt dimanche, invoquant des "raisons personnelles".
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Dans ce contexte Joseph Blatter a renoncé à se rendre au Canada pour le Mondial de foot féminin, qui se clôt dimanche, invoquant des "raisons personnelles".
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