31 juil 2015
L’information ne vient pas de la « fachosphère » ni de « l’ultradroite » mais de Marianne qui titre carrément « Oui, on observe l’émergence d’une police des mœurs« .
Extraits, édifiants..
Et c’est une directrice de recherche du CNRS et membre de l’Observatoire rhônalpin de la laïcité, qui dit ce que nous nous tuons à répéter depuis des années…
Et c’est une directrice de recherche du CNRS et membre de l’Observatoire rhônalpin de la laïcité, qui dit ce que nous nous tuons à répéter depuis des années…
« L’affaire » du maillot de bain de Reims a agité les réseaux sociaux ce week-end.
Le parquet a fait savoir qu’il n’y avait aucune origine morale ou religieuse à l’altercation.
Pour Jacqueline Costa-Lascoux, directrice de recherche du CNRS et membre de l’Observatoire rhônalpin de la laïcité, il est néanmoins naïf de ne pas vouloir voir qu’il y a aujourd’hui en France « l’émergence d’une police des mœurs qui vise principalement les jeunes femmes sur le thème de la pudeur ».
Le parquet a fait savoir qu’il n’y avait aucune origine morale ou religieuse à l’altercation.
Pour Jacqueline Costa-Lascoux, directrice de recherche du CNRS et membre de l’Observatoire rhônalpin de la laïcité, il est néanmoins naïf de ne pas vouloir voir qu’il y a aujourd’hui en France « l’émergence d’une police des mœurs qui vise principalement les jeunes femmes sur le thème de la pudeur ».
Jacqueline Costa-Lascoux : Réserve faite des résultats de l’enquête dans ce cas précis, on observe l’émergence d’une police des mœurs qui vise principalement les jeunes femmes sur le thème de la pudeur.
« Cachez ce sein que je ne saurais voir », les Tartuffe affirment leur présence !
Des incidents ont éclaté la semaine dernière à la piscine Mermoz à Lyon et dans plusieurs piscines du Grand Lyon où des filles en maillot de bain ont été agressées.
Des garçons voulaient les faire sortir de l’eau et ils ont proféré des injures racistes contre les vigiles qui intervenaient.
Ces jeunes gens portaient eux-mêmes des bermudas recouvrant un caleçon (pour cacher une virilité prête à s’exprimer car « une femme non couverte excite les hommes » disent-ils, reprenant pour ainsi dire les termes des mollahs du film du réalisateur Mehran Tamadon, Iranien).
Des réseaux sociaux leur conseillent aussi le refus du bonnet de bain (« Ça fait kippa »).
L’obscurantisme est décidément insondable !
Ce sont évidemment les femmes, qui sont les premières visées.
Tous les intégrismes s’en mêlent.
Qu’elles soient en « civil », vêtues d’une abaya (uniforme des filles de Boko haram) ou d’un niquab, elles sont surveillées : « Dès que je sors dans mon quartier, je me couvre pour ne pas être embêtée et traitée de… Montrer son corps, c’est blasphémer », me confiait récemment une mère d’élève.
« Cachez ce sein que je ne saurais voir », les Tartuffe affirment leur présence !
Des incidents ont éclaté la semaine dernière à la piscine Mermoz à Lyon et dans plusieurs piscines du Grand Lyon où des filles en maillot de bain ont été agressées.
Des garçons voulaient les faire sortir de l’eau et ils ont proféré des injures racistes contre les vigiles qui intervenaient.
Ces jeunes gens portaient eux-mêmes des bermudas recouvrant un caleçon (pour cacher une virilité prête à s’exprimer car « une femme non couverte excite les hommes » disent-ils, reprenant pour ainsi dire les termes des mollahs du film du réalisateur Mehran Tamadon, Iranien).
Des réseaux sociaux leur conseillent aussi le refus du bonnet de bain (« Ça fait kippa »).
L’obscurantisme est décidément insondable !
Ce sont évidemment les femmes, qui sont les premières visées.
Tous les intégrismes s’en mêlent.
Qu’elles soient en « civil », vêtues d’une abaya (uniforme des filles de Boko haram) ou d’un niquab, elles sont surveillées : « Dès que je sors dans mon quartier, je me couvre pour ne pas être embêtée et traitée de… Montrer son corps, c’est blasphémer », me confiait récemment une mère d’élève.
En vérité, les témoignages des jeunes filles sont édifiants (1).
Elles éprouvent un désarroi intérieur mêlé du dépit d’être assignée à une identité sexuée dont d’autres s’affranchissent.
Car cela n’a qu’un temps de se croire un parangon de pudeur tout en rêvant d’être comme les autres.
Cela n’a qu’un temps de penser que la reconnaissance passe par un vêtement qui isole des autres et que la soumission apportera la quiétude et la sécurité.
On observe déjà en Rhône-Alpes des mouvements de « dévoilement » chez des femmes (entre 30 et 40 ans) luttant pour leur autonomie.
La contradiction avec le monde qui les entoure engendre souffrance et violence.
« La pudeur, ça va avec la virginité au mariage et ça permet de gagner des points pour aller au paradis, me disait une lycéenne de Nanterre, mais il faut aussi lutter pour que les autres filles ne nous enlèvent pas nos fiancés, car les garçons ont des besoins… Vous savez… Ils sont attirés ».
Tiraillées entre l’espoir d’une vie toute tracée et la crainte d’être trompées, certaines se transforment en émissaires de l’ordre moral, toujours en groupes.
Elles éprouvent un désarroi intérieur mêlé du dépit d’être assignée à une identité sexuée dont d’autres s’affranchissent.
Car cela n’a qu’un temps de se croire un parangon de pudeur tout en rêvant d’être comme les autres.
Cela n’a qu’un temps de penser que la reconnaissance passe par un vêtement qui isole des autres et que la soumission apportera la quiétude et la sécurité.
On observe déjà en Rhône-Alpes des mouvements de « dévoilement » chez des femmes (entre 30 et 40 ans) luttant pour leur autonomie.
La contradiction avec le monde qui les entoure engendre souffrance et violence.
« La pudeur, ça va avec la virginité au mariage et ça permet de gagner des points pour aller au paradis, me disait une lycéenne de Nanterre, mais il faut aussi lutter pour que les autres filles ne nous enlèvent pas nos fiancés, car les garçons ont des besoins… Vous savez… Ils sont attirés ».
Tiraillées entre l’espoir d’une vie toute tracée et la crainte d’être trompées, certaines se transforment en émissaires de l’ordre moral, toujours en groupes.
Il y a bien, aujourd’hui, une répression qui s’exerce pour contrecarrer les avancées du droit dans le domaine des libertés fondamentales.
Les femmes en sont les premières victimes.
Les femmes en sont les premières victimes.
Ainsi, malgré l’omerta et les dénégations organisées autour de l’affaire du maillot de bain de Reims (mais aucune nouvelle de la principale victime, fort étrangement…) des journalistes et des spécialistes habitués à nier en choeur se distinguent de la meute des bien pensants pour dire leur inquiétude.
Comment comprendre que l’affaire des jeunes filles agressées à la piscine parce qu’en maillot de bain et risquant donc de faire naître une érection chez les mâles n’ait pas été répétée en boucle à la télé et à la radio ?
Comment comprendre que le lien même de l’article de Marianne concernant les incidents dans les piscines lyonnaises n’évoque pas ces insultes à jeunes femmes en maillot de bain, mais juste des problèmes de « sécurité » :
Il faut chercher une autre référence pour en savoir plus sur toutes ces incivilités et notamment celle-ci :
Jeudi 9 juillet – Un garçon de 13 ans est arrêté après avoir agressé sexuellement deux adolescentes de 14 et 15 ans à Décines.
Ils vont continuer, été après été, ils savent, par expérience, qu’il suffit de fiche la pagaille et de développer l’insécurité pour gagner.
Ici on ferme la piscine, là on interdira la mixité…
Partout la charia sera imposée par des petits voyous payés pour rendre la vie impossible aux non musulmans et les obliger à appliquer la charia.
Ici on ferme la piscine, là on interdira la mixité…
Partout la charia sera imposée par des petits voyous payés pour rendre la vie impossible aux non musulmans et les obliger à appliquer la charia.
Plus que jamais il ne faut pas se déballonner, plus que jamais il faut porter des petites robes sexy, investir piscines et parcs en maillot de bain…
Plus que jamais se préparer au grand affrontement…
Plus que jamais se préparer au grand affrontement…
Christine Tasin
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