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mardi 28 juillet 2015

Ce clochard de Séguéla

                                                    


Le 28/07/2015

M. Jacques Séguéla a connu, sous les ors de la République, nombre de porteurs de Rolex et certainement très peu de Français en Solex ! Pour lui, n’importe qui, même "un clochard", peut mettre de côté 1.500 € !


 Beaucoup de « n’importe qui » en Solex aimeraient en avoir la recette.

En 1934, à peine né, le petit Jacques baigne dans un milieu plus proche de gens à Rolex qu’en Solex : grands-parents et parents chirurgiens.
 Mamie a, d’ailleurs, été la première chirurgienne de Montpellier !
Il a dû, ado, côtoyer plus de notables à Rolex que de patients en Solex.
Famille oblige, pour le bac, visa pour la fac de médecine, on le met chez les Jésuites.
 Patatras !
Pas de bac.
 Il ne l’aura qu’un an après mais pour son père, c’est rédhibitoire !
 Il l’inscrit, humiliation suprême, en pharmacie !
 Jacques ne se « contente » pas du titre de « pharmacien » : il continue et, à 25 ans, il est « docteur en pharmacie » pour honorer ses parents « docteurs en médecine » !
Mais il ne sera pas plus pharmacien qu’il ne sera clochard : sa vie sera une succession de virages (parti en 2CV pour étudier les plantes médicinales du globe, cela se réduit en une conférence pour… Citroën !), de réussites (en 3 ans à France-Soir, son « père spirituel », Pierre Lazareff, le nomme rédacteur en chef !) et d’échecs (à 33 ans, lui et son copain financier Bernard Roux sont exclus d’une société de pub).
Bien leur en a pris : en 1970, ils fondent l’agence de com’ Roux-Séguéla qui deviendra la célèbre RSCG avec Alain Cayzac et Jean-Michel Goudard.
 Grâce à elle, il se fait un nom lors de 1.500 campagnes de pub et, surtout, de 20 présidentielles dans 10 pays !
 En France, ses « clients » ont été François Mitterrand, Lionel Jospin et Ségolène Royal…


Il la trahira sans remords en avouant voter Sarkozy au 2è tour : « Les bourdes qui embourbaient Ségolène Royal, dira-t-il, ses sautes d’humeur alignées comme des sauts d’obstacles, ses volte-face à faire perdre la face me désarçonnaient. »


Beau et haut parleur, certes mais – au moins dans ce cas – dépourvu de toute galanterie ou reconnaissance du ventre…
 Même si c’était justifié, il aurait dû garder un silence décent.
Toujours « mitterrandien » mais copain de M. Sarkozy, il veut le défendre en lançant en 2009 sur France 2 : « Comment peut-on reprocher à un Président d’avoir une Rolex ? Enfin, tout le monde a une Rolex. Si, à 50 ans, on n’a pas une Rolex, on a raté sa vie. »


Il s’en est excusé mais, vlan, lundi sur BFM TV, il a remis cela: « Même si on est clochard, on peut arriver à mettre 1.500 € de côté. »


Certes, de vrais clochards doivent pouvoir le faire.
Mais, dans la bouche de M. Séguéla, par « clochard » il entend « n’importe qui ».
 Et, là, c’est soit se moquer du monde, soit être complètement à côté de la plaque… d’égout où il est assis.


Le caustique Pierre Desproges – que j’ai croisé à L’Aurore – avait évoqué Séguéla : « De deux choses l’une : ou bien Jacques Séguéla est un con, et ça m’étonnerait quand même un peu ; ou bien Jacques Séguéla n’est pas un con, et ça m’étonnerait quand même beaucoup ! »

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