Les ouvriers des chantiers navals de Saint-Nazaire souhaitent que les BPC Mistral qu'ils ont construits pour la Russie y soient livrés "le plus rapidement possible".
A l'heure actuelle, les frais de gardiennage et d'assurance des deux navires en question sont compris entre "un et un million et quelques euros" par mois, selon le patron du constructeur naval DCNS Hervé Guillou cité par Le Point.
Le premier des deux navires, le Vladivostok, devait être initialement remis à Moscou à la mi-novembre 2014, tandis que le second, le Sébastopol, devait théoriquement être livré à la Russie à l'automne 2015.
Fin novembre dernier, Paris avait annoncé le report "jusqu'à nouvel ordre" de la livraison du Vladivostok, en raison de la situation en Ukraine.
Lundi 28 juillet, le président français François Hollande a promis de prendre "dans les prochaines semaines " sa décision sur la livraison à la Russie des porte-hélicoptères Mistral.
Selon Jean-Claude Blanchard, conseiller municipal à Saint-Nazaire contacté par Sputnik, les autorités françaises semblent "ne pas savoir exactement ce qu'elles feront de ces bateaux".
Notre ministre de la Défense assurait que les bateaux ne seraient pas remis à la Russie.
Aujourd'hui on apprend que François Hollande prend quelques semaines de réflexion", indique M.Blanchard, membre du Front national.
D'après l'interlocuteur de l'agence, les ouvriers des chantiers navals et la population nazairienne "ne comprennent pas ces revirements".
"Je pense que François Hollande est complètement perdu en ce moment.
Nous avons perdu des contrats à cause du boycott contre la Russie pour les agriculteurs, les agriculteurs ont perdu des exportations.
Et ici, nous ne comprenons absolument pas ces revirements sans arrêt de la politique de M. Hollande sur les Mistral", indique-t-il.
"Ces bateaux ont été commandés par la Russie, ils ont été payés par la Russie, nous ne sommes pas en guerre contre la Russie.
Donc, ici, nous souhaitons tous que ces bateaux soient livrés le plus rapidement possible", souligne le responsable.
Toujours selon lui, les éventuels travaux de démantèlement des deux navires coûteraient "vraiment trop cher" à la France.
"Et en plus, réduire à néant le travail de trois ans des salariés nazairiens, nous ne voyons pas de raisons", conclut M.Blanchard.
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