Le 19/07/2015
Pendant que leurs copains friqués sont partis avec leurs parents au bord de la grande bleue, les jeunes des cités s’amusent, et comment !
Ils ne sont pas encore bacheliers, car ils sont la plupart du temps de jeunes mineurs, mais bon sang ne saurait mentir.
Nul doute qu’ils n’obtiennent plus tard le précieux parchemin puisqu’on en est à 87,8 % de réussite (statistiques du ministère).
En attendant, c’est le défoulement.
Le week-end du 5 juillet, ce fut le grand arrosage dans la plupart des communes du département et dans de nombreuses autres agglomérations de l’Hexagone : les jeunes et les moins jeunes ont ouvert les bouches à incendie et autres vannes.
Des douches sous le geyser, quel pied quand on vit la canicule !
Des vidéos ont fait le tour de la France.
Le week-end dernier, ces mêmes jeunes ont fêté le 14 Juillet à leur façon.
Pas de fête nationale vraiment, mais des fêtes locales assurément.
Et là, ils ont montré ce dont ils étaient capables : feux de poubelles, dégradation d’Abribus, incendies de voitures, bâtiments publics saccagés, incendies d’écoles.
Bien entendu, les forces de l’ordre sont des cibles privilégiées : caillassage de voitures de police, tirs de mortier et même siège d’un commissariat de police par une centaine d’individus.
Les chiffres publiés hier parlent d’eux-mêmes : plus de 700 voitures brûlées, plus de 600 gardes à vue, bref, une hausse de la délinquance de plus de 20 %.
En fait, rien que du normal, comme les sources officielles l’ont indiqué, « le climat a été tendu, mais l’intensité a été moindre que l’année passée » (Le Monde et AFP du 14/7). Ce qui est faux (voir plus haut).
D’ailleurs, a déclaré la députée-maire socialiste de Vaulx-en-Velin, c’est « une sorte de jeu avec la police ».
Un petit jeu de « gendarmes et de voleurs », rien de plus.
Pas de quoi alarmer la population.
Que faudra-t-il pour que le gouvernement prenne la mesure de cette situation quasi insurrectionnelle ?
J’ai cherché en vain les déclarations du ministre de l’Intérieur, du ministre de la Justice et de celui de l’Éducation nationale.
On s’attendait à une prise de position ferme et des mesures pour lutter contre ces émeutes.
Silence éloquent.
Peut-être les petits fours de la garden-party de l’Élysée leur sont-ils restés dans la gorge.
Ce silence en dit long sur leur sens des responsabilités.
« Mais c’est honteux », me dit un de mes voisins, « que fait la police ? Il faut appliquer les lois avec sévérité. »
Bien vu.
Mais il y a un hic : la police est débordée dans tous les sens du terme.
Les délinquants sont trop nombreux pour être arrêtés et les lois, en pratique, ne peuvent s’appliquer aux mineurs.
Ainsi, de plus en plus nombreux, les jeunes peuvent se livrer à toutes sortes de jeux interdits et ce, en toute impunité.
C’est un problème grave traité, on le voit par l’exemple de Vaulx-en-Velin, avec désinvolture par la classe politique.
Or, ces jeunes sont les citoyens de demain.
Il faut se pencher sur le comment en est-on arrivé là et s’il y a des solutions.
En tous les cas, ne rien faire, c’est s’assurer que la situation empire.
Elle finira par engendrer un apartheid de fait.
Les émeutiers d’aujourd’hui sont les djihadistes de demain.
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