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lundi 20 juillet 2015

L’appel du 18 juillet

                                                    


Le 20/07/2015


Qui parlait de l'hyperactivité de l'hyper précédent Président ? Ce n'était rien à côté de Normal Premier, le roi de la surprise médiatique burlesque.

 Dernière en date, une apparition sur le Tour de France.
 Moins risqué que sur les 24 Heures du Mans, ville qui est pourtant un fief de gôôche.
Première remarque.
Promener sur le Tour de France son sourire satisfait, très satisfait, immensément satisfait de Lui-Même (les majuscules seront bientôt rendues obligatoires par décret, donc anticipons), voilà bien la tâche d’un président de la République française.
La période s’y prête, selon Lui, admirablement, économie au beau fixe, popularité au beau fixe, situation internationale au beau fixe, sécurité intérieure au beau fixe, même le temps est au beau fixe…
Deuxième remarque. Commencer sa campagne électorale deux ans avant tout le monde, est-ce bien ce pourquoi un président de la République a été élu ?
 Là, je m’interroge.
 Pourquoi se donne-t-il tant de mal, Suffisant Premier, puisqu’il sait qu’il va être réélu ?
 Car il ne peut en être autrement, il le sait.

Mais il avait un message de la plus haute importance, comme tous ses messages.
 Et c’est ma troisième remarque.
 Il donne l’ordre à la grande distribution de se montrer gentille avec l’agriculture française. Comment ?
Facile !
Cela restera dans l’Histoire comme l’appel du 18 juillet.


 « Je lance encore un appel à cette grande distribution pour qu’elle offre aux consommateurs la qualité et aux agriculteurs un prix. »
« Nous veillerons… à ce que l’approvisionnement français soit partout privilégié », a-t-il assuré.


Donc, notre grande distribution va se faire un plaisir d’offrir la qualité française (réelle) à un prix sans concurrence.
 Facile, et elle va s’employer tout de suite à ratatiner ses marges, c’est sûr.


 De plus, partout dans les cantines, les hôpitaux, les maisons de retraite seront privilégiés les approvisionnements français.


 Facile et totalement contraire au droit de la concurrence européen.


 Là, je reconnais bien l’audace de l’Audacieux !


 En effet, promouvoir la préférence nationale économique quand on est un mondialiste convaincu (mais pas convaincant), ça, c’est de l’audace !


 Toutes les audaces, tous les culots, tous les aplombs…

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