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vendredi 30 octobre 2015

Le président du Bundestag se rebiffe contre le traité transatlantique

                                                    
 
Le 30/10/2015
 
Norbert Lammert menace de dire NON au traité et fait les gros titres de toute la presse outre-Rhin.
   
Lorsque nous n’entendons plus parler du traité transatlantique en France (TAFTA), sauf par la présidente du FN et par Jean-Luc Mélenchon, pas très relayés par les médias, il faut bien le dire, en Allemagne, il en va tout autrement.
C’est la nouvelle du jour !
Le président du Bundestag, Norbert Lammert, menace de dire NON au traité et fait les gros titres de toute la presse outre-Rhin.
 Tout cela parce qu’une délégation de parlementaires allemands avait récemment exigé, à l’ambassade américaine de Berlin, de consulter les documents des négociations.
Ce qui leur a été refusé !
Pour le lecteur français, je souligne que Norbert Lammert est le numéro deux de l’État allemand.

Depuis plus de deux ans, l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique négocient presque en catimini le nouveau traité transatlantique.
La Commission européenne met à disposition beaucoup de documents, mais les détails sont réservés uniquement à quelques privilégiés.
 Norbert Lammert, le président du Bundestag, a désormais soumis sa décision à plus de transparence dans les négociations.
 « Il est hors de question que le Bundestag ratifie un contrat commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, pour lequel il n’aura pu accompagner ou influencer les options », a déclaré le politicien CDU.
 Lammert serait tombé d’accord avec Juncker pour que les documents de négociation, en particulier leurs résultats, soient soumis à tous les États membres, à leurs gouvernements, mais aussi à leurs Parlements.
« Et je serai intransigeant », a lancé le président du Bundestag.

La France semble absente de ces revendications justifiées.

Avec le ministre des Finances, Sigmar Gabriel (SPD), Norbert Lammert estime que l’actuel accès limité, au sein des ambassades américaines, est indiscutable, aussi bien au gouvernement qu’au Parlement.
Les négociations sur le traité transatlantique ont commencé en juillet 2013.
Cette création d’une zone de libre-échange doit servir au développement économique entre les deux côtés de l’Atlantique, qui verrait l’abolition des douanes et autres obstacles au commerce.

Des esprits critiques craignent néanmoins une érosion des droits sociaux, environnementaux, des consommateurs et, par-delà, un affaiblissement des institutions démocratiques.

250.000 personnes avaient manifesté à Berlin le 10 octobre dernier contre ce traité controversé.

Dernièrement, c’est la chancelière Angela Merkel qui avait promu le traité auprès du syndicat IG Metall.

Notons que, sur cette question, comme sur celle de l’immigration massive, Merkel est en total décalage avec son peuple qui vient de se réveiller devant la folie migratoire de leur dirigeante.

Elle semble de plus en plus isolée, qui menace aujourd’hui de faire capoter l’union entre la CDU et la CSU.

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