Vendredi 30 Octobre 2015 à 11:03 (mis à jour le 30/10/2015 à 11:04)
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Photo © AFP
Femen. La cour d'appel de Paris a validé ce jeudi la relaxe des huit Femen qui avaient fait irruption à Notre-Dame de Paris et frappé des cloches centenaires le 12 février 2013.
Les vigiles qui s'étaient interposés ont, eux, été condamnés.
Une décision inquiétante sur le fonctionnement de notre justice.
Dégradation du patrimoine, irrespect des lieux de culte, profanation…
Le chef d’accusation des Femen aurait pu être lourd pour leur « happening » à Notre-Dame de Paris, le 12 février 2013.
Condamnées pour seulement « l’atteinte portée au libre exercice du culte » ainsi que pour les dégradations portées à l’une des cloches centenaires recouvertes de feuilles d’or- leur action avait entraîné un devis de réparation de 7 176 euros- les neufs militantes dépoitraillées avaient été relaxées par la justice en septembre 2014.
Une impunité que la cour d’appel de Paris a réaffirmée ce 29 octobre 2014, par la relaxe de huit d’entre elles.
Deux des trois surveillants qui avaient été obligés d’intervenir, certes assez violemment, ont, quant à eux, été condamnés à des amendes avec sursis.
Ou quand l’agresseur devient victime et le vandalisme envers les églises est encouragé.
Aux cris de « Pape no more », les Femen avaient frappé des cloches centenaires
Manifestement peu partisantes du fameux vivre-ensemble, les féministes avaient voulu célébrer le renoncement du Pape Benoit XVI, survenu la veille, le 11 février 2013.
Après avoir hurlé sur le parvis « In gay we trust » ou encore « dégage homophobe », dans une France déchirée par la loi sur le mariage homosexuel, les militantes s’étaient introduites dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Sous les yeux effarés des touristes et des croyants, elles s’étaient alors dévêtues et avaient fait tinter les cloches exposées à l’occasion des 850 ans de la cathédrale, aux cris de « Pape no more », avant de se faire évacuer par les gardiens.
Une provocation qui n’avait suscité que de rares et faibles réactions de la classe politique et médiatique.
Relaxe faute d’éléments à charge suffisants
Le tribunal correctionnel de Paris avait prononcé la relaxe lors de leur premier procès en juillet 2014, faute d’éléments à charge suffisants pour prouver la dégradation des cloches, et estimé que les surveillants avaient été coupables de « violence ».
Une décision à laquelle ceux-ci avaient fait appel, et l’avocat général avait alors requis 1000 euros d’amende contre les Femen.
Peine perdue : faute de preuves supplémentaires, le parquet de paris a donc validé le jugement rendu en première instance : les huit Femen ont été relaxées et deux des trois vigiles condamnés.
Quid de la « provocation à la haine religieuse » ?
On ne peut que s’interroger sur le message que renvoie cette décision.
Il est tout d’abord étonnant que le chef d’accusation retenu n’ait pas été la « provocation à la haine religieuse », pourtant manifeste, qui aurait, de fait, entrainé de plus lourdes sanctions.
La qualification des faits aurait-elle été semblable pour une mosquée ou une synagogue ?
La décision souligne également une inversion des valeurs et une complaisance inquiétante des juges face aux attaques antichrétiennes.
Thierry Mariani y avait d’ailleurs vu un « bel encouragement à tous les provocateurs ».
De quoi rassurer sur l’indépendance de notre justice.
Le chef d’accusation des Femen aurait pu être lourd pour leur « happening » à Notre-Dame de Paris, le 12 février 2013.
Condamnées pour seulement « l’atteinte portée au libre exercice du culte » ainsi que pour les dégradations portées à l’une des cloches centenaires recouvertes de feuilles d’or- leur action avait entraîné un devis de réparation de 7 176 euros- les neufs militantes dépoitraillées avaient été relaxées par la justice en septembre 2014.
Une impunité que la cour d’appel de Paris a réaffirmée ce 29 octobre 2014, par la relaxe de huit d’entre elles.
Deux des trois surveillants qui avaient été obligés d’intervenir, certes assez violemment, ont, quant à eux, été condamnés à des amendes avec sursis.
Ou quand l’agresseur devient victime et le vandalisme envers les églises est encouragé.
Aux cris de « Pape no more », les Femen avaient frappé des cloches centenaires
Manifestement peu partisantes du fameux vivre-ensemble, les féministes avaient voulu célébrer le renoncement du Pape Benoit XVI, survenu la veille, le 11 février 2013.
Après avoir hurlé sur le parvis « In gay we trust » ou encore « dégage homophobe », dans une France déchirée par la loi sur le mariage homosexuel, les militantes s’étaient introduites dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Sous les yeux effarés des touristes et des croyants, elles s’étaient alors dévêtues et avaient fait tinter les cloches exposées à l’occasion des 850 ans de la cathédrale, aux cris de « Pape no more », avant de se faire évacuer par les gardiens.
Une provocation qui n’avait suscité que de rares et faibles réactions de la classe politique et médiatique.
Relaxe faute d’éléments à charge suffisants
Le tribunal correctionnel de Paris avait prononcé la relaxe lors de leur premier procès en juillet 2014, faute d’éléments à charge suffisants pour prouver la dégradation des cloches, et estimé que les surveillants avaient été coupables de « violence ».
Une décision à laquelle ceux-ci avaient fait appel, et l’avocat général avait alors requis 1000 euros d’amende contre les Femen.
Peine perdue : faute de preuves supplémentaires, le parquet de paris a donc validé le jugement rendu en première instance : les huit Femen ont été relaxées et deux des trois vigiles condamnés.
Quid de la « provocation à la haine religieuse » ?
On ne peut que s’interroger sur le message que renvoie cette décision.
Il est tout d’abord étonnant que le chef d’accusation retenu n’ait pas été la « provocation à la haine religieuse », pourtant manifeste, qui aurait, de fait, entrainé de plus lourdes sanctions.
La qualification des faits aurait-elle été semblable pour une mosquée ou une synagogue ?
La décision souligne également une inversion des valeurs et une complaisance inquiétante des juges face aux attaques antichrétiennes.
Thierry Mariani y avait d’ailleurs vu un « bel encouragement à tous les provocateurs ».
De quoi rassurer sur l’indépendance de notre justice.
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