31 octobre 2015 14 h 00 min·
L’Autriche ayant annoncé sa volonté d’édifier une barrière le long de sa frontière avec la Slovénie pour réguler l’afflux de migrants sur son sol, François Hollande, qui recevait vendredi, à l’Elysée, le chancelier autrichien Werner Faymann, a prétendu lui dicter sa politique, en se prononçant contre l’érection de clôtures entre les Etats-membres de l’Union européenne pour contenir les réfugiés.
Que l’on sache, Heinz Fischer, le président autrichien, ne lui a pas demandé son avis…
C’est le ministre de l’Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, qui en avait fait l’annonce mercredi, assurant précisément qu’il s’agissait « d’assurer une entrée ordonnée, contrôlée dans notre pays, et non pas de fermer la frontière ».
C’est le ministre de l’Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, qui en avait fait l’annonce mercredi, assurant précisément qu’il s’agissait « d’assurer une entrée ordonnée, contrôlée dans notre pays, et non pas de fermer la frontière ».
Elle précisait d’ailleurs que, « ces dernières semaines, des groupes de migrants se sont montrés plus impatients, agressifs et émotifs et il s’agit de prendre toutes les précautions », et que c’était pour cette raison qu’une barrière serait érigée à la frontière de part et d’autre du principal point de passage.
François Hollande veut dicter sa politique à l’Autriche
Ainsi, non seulement François Hollande s’expose-t-il au ridicule – mais apparemment les Européens s’y sont habitués… – en prétendant dicter à un pays tout autant (ou aussi peu…) souverain que la France sa conduite, mais en outre il montre jusqu’où va son idéologie, puisqu’il ne s’agit pas d’empêcher les migrants de passer, mais de réguler cette entrée, afin d’éviter l’arrivée en Autriche de clandestins.
Car si François Hollande admet que gérer le flot de réfugiés, « c’est faire en sorte que nous puissions limiter l’afflux vers l’Europe et gérer d’une manière ordonnée les arrivées », pour lui, « ça veut dire donc ne pas ériger de mur ou de barrière à l’intérieur de l’Europe, mais tout simplement assurer la frontière extérieure ».
C’est sans doute pour cela que, dans notre pays, on commence à installer les migrants de Calais un peu partout, en attendant que Calais se remplissent de ceux qui ne tarderont pas à leur succéder.
Le principe des vases communicants, en quelque sorte… jusqu’à ce qu’ils débordent !
Migrants : l’Union européenne n’a pas de solution
Selon le chancelier autrichien Werner Faymann, « seules des réponses européennes communes » peuvent apporter des solutions à ce problème.
Au vu des idées véhiculées par Bruxelles, on nous permettra d’en douter quelque peu.
Mais, quoi qu’il en soit, pour l’heure, on ne nous donne aucune solution, sinon d’accueillir…
« C’est un défi qui est difficile », a-t-il reconnu, plaidant pour une Europe « plus forte que la jalousie, l’envie, la haine, la colère et les préjugés ».
« C’est un défi qui est difficile », a-t-il reconnu, plaidant pour une Europe « plus forte que la jalousie, l’envie, la haine, la colère et les préjugés ».
Peut-être ; mais les difficultés qui commencent à naître, ici et là en Europe, du fait d’un nombre trop important, trop inassimilable de migrants, ne relèvent plus des préjugés, mais bien des faits.
En attendant, ce même vendredi l’Allemagne et l’Autriche ont décidé de suspendre plusieurs points de passage de leur frontière commune, toujours en vue de juguler cet afflux.
En attendant, ce même vendredi l’Allemagne et l’Autriche ont décidé de suspendre plusieurs points de passage de leur frontière commune, toujours en vue de juguler cet afflux.
Il ne semble pas, cette fois, que François Hollande ait fait quelque remarque que ce soit à Angela Merkel…
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