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vendredi 3 juillet 2015

Une subite envie de DSK ? Faut-il que la gauche soit malade pour y croire…

                                                    



Le 03/07/2015

Ça sent la (pré)campagne de promo des Fouks et compagnie… Il est vrai que c’est la période des soldes, celle où l’on tente de refourguer les invendus de la saison précédente.

C’est le grand papier de Libération ce jeudi : « DSK : les électeurs demandent la suite » (sic).
 Une enquête de Viavoice qui sort après le sibyllin « Jack is back » balancé sur Twitter par l’intéressé livrerait donc ce résultat inattendu.
Cela après que l’autre Jack – l’ineffable Lang – eut lâché lui aussi sur BFM-TV une phrase tout aussi sibylline : « La réponse lui appartient : si lui-même souhaite entreprendre un nouveau combat politique, il sera le bienvenu. »
Ça sent la (pré)campagne de promo des Fouks et compagnie…
Il est vrai que c’est la période des soldes, celle où l’on tente de refourguer les invendus de la saison précédente.
Autrement dit, les communicants sont de retour et avec eux leurs vieilles ficelles du Sentier.
Ainsi, selon Viavoice, « les Français sont 37 % à penser que Dominique Strauss-Kahn serait un bon candidat pour la gauche en 2017 ».
Seul Manuel Valls le bat (47 % souhaitent le voir candidat) quand seulement « 23 % des Français pensent qu’il serait positif que la gauche présente [François Hollande] dans deux ans ».
Plus glorieux encore, si l’on peut dire, pour une gauche qui court après ses électeurs : « chez les ouvriers, Dominique Strauss-Kahn enregistre un score encourageant avec 40 % des sondés qui le voient comme un présidentiable compétent ».
 De quoi endiguer la fuite des « petites gens » vers le Front national ?
Si l’on comprend bien Libé – mais je ne suis pas sûre de bien comprendre – DSK jouirait (sans jeu de mot) auprès d’un public populaire de ses coups tirés dans les coins et des procès dont il s’est sorti sans dommages.
 Ainsi nous dit-on : « Pour le sondeur François Miquet-Marty, Dominique Strauss-Kahn profite de sa dimension hors système (sic) notamment en faveur de ses procès en justice. »
Et pour les mieux équipés du ciboulot, « À l’opposé, l’image d’une compétence confortée cette fois au cœur du système (Science Po, ministère de l’Economie, FMI) est jugée particulièrement pertinente face à une crise et un chômage qui se prolongent en France. »

Bref, DSK sert à tout, surtout à sortir de l’ornière une gauche totalement déconfite qui ne sait plus vers qui se tourner.

 La manœuvre est aussi lumineuse que grossière.

 On a beau nous dire qu’« au fil de plusieurs conversations, ces Français, réunis en petit groupe par des sondeurs, ont esquissé le portrait de leur candidat rêvé pour la présidentielle de 2017. Et balancé un nom impossible », personne – pas moi en tout cas – n’y croit.

Pas plus qu’à cette assertion : « La première fois, les enquêteurs de Viavoice n’y ont pas prêté attention. »
Sans blague !
 À l’évidence, cette (pseudo) enquête est un galop d’essai avant le lancement du film sur le retour de l’homme providentiel, celui qui fut injustement écarté par d’odieux censeurs, des moralisateurs fascisants, des peine-à-jouir rongés de jalousie, des esprits chagrins qui ne supportent pas les “libertins”

  Entre frondeurs et président carbonisé, la gauche ne peut plus faire « front ».

 Ses troupes ont fondu, ses soutiens ont décampé, et Solferino craint que le prochain résultat des élections régionales dans le Nord–Pas-de-Calais–Picardie soit une préfiguration de la bérézina à venir.

 Sa solution : ressortir le vieux pervers du placard.

Ça vous tente ?

Moi non plus.

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