Le 03/07/2015
Il ne s’agit pas ici de faire preuve de quelque anglophobie, mais d’apporter un éclairage sur cet épisode de la Seconde Guerre mondiale.
Le 3 juillet, on ne fêtera pas un triste anniversaire : celui de la bataille de Mers el-Kébir ou, pour être plus exact, de l’attaque d’une partie de la flotte française par les Anglais.
Il ne s’agit pas ici de faire preuve de quelque anglophobie, mais d’apporter un éclairage sur cet épisode de la Seconde Guerre mondiale.
C’est sans doute Churchill qui décida de cette opération contre l’avis de ses amiraux qui l’estimaient ignoble.
Il était convaincu que, si les Allemands projetaient de saisir les navires français, leurs moyens de pression étaient tels qu’ils y réussiraient.
C’était mal apprécier la loyauté, la trempe et le sens de l’honneur des officiers français.
Dès le 20 juin 1940, l’Amiral Darlan avait adressé à tous les commandants de navires et de ports des instructions chiffrées : ils ne devaient jamais abandonner aux Allemands un bâtiment intact.
Quatre jours après l’armistice, il confirmait ses ordres.
L’Amiral anglais Somerville avait, lui aussi, suffisamment le sens de l’honneur pour être certain du refus français de placer notre flotte sous la coupe de la Royal Navy : aucune Marine n’aurait pu accepter l’ultimatum qu’il fit remettre à l’amiral Gensoul, le commandant du port.
Il répugnait au massacre d’une flotte sans défense dont les bâtiments constituaient une cible immanquable, leur dispositif de mouillage les empêchant de répondre aux tirs, mais les autorités anglaises n’en tinrent pas compte : si les Français refusaient ces conditions, il était de la ferme intention du Gouvernement de sa Majesté de détruire les bâtiments.
Après des pourparlers qui ne pouvaient pas aboutir, vers 18 heures, un déluge de feu s’abat sur les croiseurs, les cuirassés, un porte-hydravions, six contre-torpilleurs, causant la mort de 1.300 Français.
Seul un bâtiment en réchappera.
Fin 1940, la Marine demeurait la seule force militaire française qui ne se fût pas effondrée sous la poussée allemande.
Ses plus lourdes pertes en hommes et en navires, elle les doit au tir des canons lourds des cuirassés et croiseurs anglais venus attaquer des bâtiments au mouillage de Mers el-Kébir.
Beaucoup de ces marins avaient leurs familles à Brest qui, sous les bombes anglaises, continuaient à leur demander de frapper les « Teutons ».
Quelques mois plus tard, pour échapper aux Allemands tout en refusant de se livrer aux Anglais, une autre partie de la flotte française se saborde.
Qu’elle ait choisi de rejoindre Londres à l’appel du général de Gaulle — une minorité — ou de rester fidèle au gouvernement légal, la Marine française a toujours considéré que l’Allemagne était son ennemie et s’est unie pour participer activement à la libération de la France.
Un officier du Richelieu avait écrit une chanson pour revigorer les matelots sur l’air du 31 du mois d’août : « Buvons un coup, buvons-en deux / À la santé du Richelieu / À la santé de notre France / Et merde pour le roi d’Angleterre / Qui n’a pas déclaré la guerre ».
Nos amis anglais devraient méditer ce refrain pour éviter à leur pays le surnom de Perfide Albion.
Il ne s’agit pas ici de faire preuve de quelque anglophobie, mais d’apporter un éclairage sur cet épisode de la Seconde Guerre mondiale.
C’est sans doute Churchill qui décida de cette opération contre l’avis de ses amiraux qui l’estimaient ignoble.
Il était convaincu que, si les Allemands projetaient de saisir les navires français, leurs moyens de pression étaient tels qu’ils y réussiraient.
C’était mal apprécier la loyauté, la trempe et le sens de l’honneur des officiers français.
Dès le 20 juin 1940, l’Amiral Darlan avait adressé à tous les commandants de navires et de ports des instructions chiffrées : ils ne devaient jamais abandonner aux Allemands un bâtiment intact.
Quatre jours après l’armistice, il confirmait ses ordres.
L’Amiral anglais Somerville avait, lui aussi, suffisamment le sens de l’honneur pour être certain du refus français de placer notre flotte sous la coupe de la Royal Navy : aucune Marine n’aurait pu accepter l’ultimatum qu’il fit remettre à l’amiral Gensoul, le commandant du port.
Il répugnait au massacre d’une flotte sans défense dont les bâtiments constituaient une cible immanquable, leur dispositif de mouillage les empêchant de répondre aux tirs, mais les autorités anglaises n’en tinrent pas compte : si les Français refusaient ces conditions, il était de la ferme intention du Gouvernement de sa Majesté de détruire les bâtiments.
Après des pourparlers qui ne pouvaient pas aboutir, vers 18 heures, un déluge de feu s’abat sur les croiseurs, les cuirassés, un porte-hydravions, six contre-torpilleurs, causant la mort de 1.300 Français.
Seul un bâtiment en réchappera.
Fin 1940, la Marine demeurait la seule force militaire française qui ne se fût pas effondrée sous la poussée allemande.
Ses plus lourdes pertes en hommes et en navires, elle les doit au tir des canons lourds des cuirassés et croiseurs anglais venus attaquer des bâtiments au mouillage de Mers el-Kébir.
Beaucoup de ces marins avaient leurs familles à Brest qui, sous les bombes anglaises, continuaient à leur demander de frapper les « Teutons ».
Quelques mois plus tard, pour échapper aux Allemands tout en refusant de se livrer aux Anglais, une autre partie de la flotte française se saborde.
Qu’elle ait choisi de rejoindre Londres à l’appel du général de Gaulle — une minorité — ou de rester fidèle au gouvernement légal, la Marine française a toujours considéré que l’Allemagne était son ennemie et s’est unie pour participer activement à la libération de la France.
Un officier du Richelieu avait écrit une chanson pour revigorer les matelots sur l’air du 31 du mois d’août : « Buvons un coup, buvons-en deux / À la santé du Richelieu / À la santé de notre France / Et merde pour le roi d’Angleterre / Qui n’a pas déclaré la guerre ».
Nos amis anglais devraient méditer ce refrain pour éviter à leur pays le surnom de Perfide Albion.
C'est oublier que Gensoul n'était qu'un con... Il pouvait choisir entre l'honneur de continuer à combattre pour la France, ou se coucher devant Vichy, ce qu'il a fini par choisir, contre l'avis d'une majorité de son Etat-Major...
RépondreSupprimerChurchill lui avait laissé le choix:
- Rejoindre le combat au côté de la Grande-Bretagne en allant à Alexandrie où stationnait déjà la Force X, avec plusieurs croiseurs français.
- Rejoindre un port français, Fort de France, ou américain, New-York, pour être à l'abris des convoitises allemandes,
- Rejoindre les FNFL.
L'honneur eu commandé, si les officiers français en avaient eu vraiment, de rejoindre la flotte de l'Amiral Somerville pour continuer le combat contre l'Allemagne, d'autant que Darlan qui voyait déjà les Allemands s'installer dans nos colonies, et les avions allemands se faire ravitailler au Levant et en AFN sur les bases françaises, lui avait donné carte blanche... Et que la négociation a durée plus de 24h... Mais quand on est plus fonctionnaire de Vichy que marin, on ne peut que se tromper!
Alors évidemment, si l'on pense que le suicide de la flotte française de Toulon, c'est l'honneur, plutôt que de forcer le barrage, bien lâche, de la flotte italienne, tout est à reprendre... Je préfère quant à moi le courage de Lherminier et de son Casabianca!