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mardi 14 juillet 2015

Négociations sur la Grèce : une véritable boucherie !

                                                    


Le 14/07/2015

La construction Européenne est bel et bien un projet absurde et dangereux.

Je le pressentais il y a quelques semaines, ces dernières quarante-huit heures m’ont donné raison au-delà de ce que je pouvais imaginer.
Angela Merkel n’a pas eu le cran, ni les épaules assez larges pour prendre ce dossier grec à bras le corps, c’est-à-dire par le bout de la politique et de la géostratégie : elle a préféré se défausser sur son ministre Wolfgang Schaüble, un personnage aussi froid et dur que l’acier de sa chaise roulante.
 Le résultat est une vraie boucherie, un désastre comme l’Europe n’en a jamais connu et dont elle ne se remettra pas de si tôt.
 Rappelez-vous, les négociations sur la Grèce avaient commencé en mars dernier et après deux échéances butoirs, le 30 juin [échéance FMI] et le 12 juillet, nous y sommes encore, malgré la démission sacrificielle de Varouflakis, malgré la capitulation en rase campagne de Tsipras.


Schaüble veut bouter la Grèce hors de l’Union européenne pour faire un exemple à l’adresse des Français, des Italiens et des Espagnols.
C’est la thèse de Varouflakis et il a probablement raison.

Il est tout aussi probable qu’il n’avait jamais imaginé que Tsipras supporterait d’être humilié à ce point et s’accrocherait au bastingage de l’euro aussi désespérément.
 Alors qu’il aurait été plus simple de pratiquer une appendicectomie en bonne et due forme dès le mois de mars dernier, on veut maintenant trancher dans le vif, sans anesthésie, avec une lame de boucher, choc sceptique assuré.
Depuis le 30 juin, l’économie grecque est à l’arrêt.
Chômage, PIB, dépôts bancaires, toute l’économie s’effondre [c’est sans doute la raison de la volte-face de Tsipras au lendemain du référendum].
À la sortie de l’eurogroupe dimanche, un participant a même osé la comparaison avec la Corée du Nord.
Comment peut-on aimer cette Europe-là ?


Ne vous méprenez-pas, l’euro monnaie unique n’est plus vraiment le sujet, c’est bien de l’Union Européenne, de ses institutions et de sa gouvernance, dont il s’agit. Vingt-huit pays, vingt-cinq langues officielles, six types de climat, autant de religions, des écarts de niveau de vie qui se chiffrent en multiples de 5 ou 7 selon les critères choisis, des disparités culturelles et sociales sans équivalent sur aucun continent, voilà l’attelage disparate que l’on veut faire avancer au même pas pour former, dit-on, un espace politique qui soit un phare de la démocratie pour l’Humanité.


 Eh bien, vous le découvrez maintenant à l’occasion de cette crise, tout cela doit s’accomplir sans la moindre solidarité entre les États, zéro, et si vous en doutez encore sachez que Schaüble a été très clair là-dessus : « La soutenabilité de la dette ne peut être atteinte sans décote, le FMI a raison de le dire […] mais il ne peut y avoir de décote car cela serait contraire aux règles de l’Union européenne. »


 C’est quoi cette Europe ?


Une Europe où tout le monde doit marcher au pas de l’oie et gare aux traînards ?


Les électeurs sont avertis.
À partir de maintenant il ne leur sera plus possible de se retrancher derrière un « ce n’est pas ce qu’on nous avait dit, je ne savais pas… ».
 La construction Européenne est bel et bien un projet absurde et dangereux.
 On est pour ou contre le projet européen en cours.


Pour et il faudra se résoudre à rayer les mots liberté, solidarité et démocratie du vocabulaire.


Contre et il faudra assumer, c’est-à-dire se prononcer en faveur des seules forces politiques résolument souverainistes, même s’il faut se boucher le nez.

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