Une plainte vient d'être déposée à Paris visant les anciens administrateurs de LSK, dont DSK. Ce document évoque des soupçons d’escroquerie et pose la question des responsabilités dans cette faillite retentissante.
L’affaire LSK, pour Leyne Strauss-Kahn & Partners, est loin d’être terminée.
Alors que tous les protagonistes de cette histoire, y-compris Dominique Strauss-Kahn, qui revient justement sur la scène médiatique, espèrent que le scandale LSK est derrière eux, une nouvelle plainte vient leur rappeler de mauvais souvenirs.
Alors que tous les protagonistes de cette histoire, y-compris Dominique Strauss-Kahn, qui revient justement sur la scène médiatique, espèrent que le scandale LSK est derrière eux, une nouvelle plainte vient leur rappeler de mauvais souvenirs.
Une plainte vient, en effet, tout juste d’être déposée contre plusieurs anciens dirigeants de l’établissement financier, par un ancien actionnaire de la société, Jean-François Ott, un Français ayant fait fortune dans l’immobilier.
DSK fait partie des personnes visées.
Celui-ci fut en effet président du conseil d’administration de LSK, pendant un an, avant sa démission en octobre dernier.
La plaine porte sur des soupçons « d’escroquerie » et « d’abus de biens sociaux » présumés.
DSK fait partie des personnes visées.
Celui-ci fut en effet président du conseil d’administration de LSK, pendant un an, avant sa démission en octobre dernier.
La plaine porte sur des soupçons « d’escroquerie » et « d’abus de biens sociaux » présumés.
Défenestration
Elle a été déposée auprès du Procureur de la République de Paris, et non au Luxembourg où était basée LSK, « dans la mesure où plusieurs personnes soupçonnées résident en France », explique Mathieu Croizet, l’avocat de Jean-François Ott.
Pour l'heure, on ne sait pas si cette plainte - qui n’aurait pas encore été enregistrée- sera recevable et/ou si elle sera suivie de l’ouverture d’une procédure.
Pour l'heure, on ne sait pas si cette plainte - qui n’aurait pas encore été enregistrée- sera recevable et/ou si elle sera suivie de l’ouverture d’une procédure.
Quoi qu’il en soit, ce document que les Echos ont pu voir, remue un peu plus le couteau dans la plaie. LSK, qui a fait faillite, et dont l’ancien patron Thierry Leyne s’est défenestré , doit répondre à la colère de nombreux anciens salariés et créanciers.
Selon nos informations, à avril, il y avait environ 160 créanciers pour un montant total de presque 90 millions d’euros.
Selon nos informations, à avril, il y avait environ 160 créanciers pour un montant total de presque 90 millions d’euros.
Fondateur d’Orco
Rappel des faits.
Jean-François Ott, fondateur et ex-PDG d’Orco Property Group, qui lui-même ne fait pas l’unanimité dans le petit monde de la finance, souscrit à une augmentation de capital, l’été dernier pour 500.000 euros, via sa société chypriote Roxannia.
L’homme d’affaires, qui vit aujourd’hui à Prague, est alors séduit par les projets de Thierry Leyne et de DSK.
Ensemble, ils cherchaient alors à monter un fonds alternatif « global Macro », de 2 milliards de dollars.
Jean-François Ott, fondateur et ex-PDG d’Orco Property Group, qui lui-même ne fait pas l’unanimité dans le petit monde de la finance, souscrit à une augmentation de capital, l’été dernier pour 500.000 euros, via sa société chypriote Roxannia.
L’homme d’affaires, qui vit aujourd’hui à Prague, est alors séduit par les projets de Thierry Leyne et de DSK.
Ensemble, ils cherchaient alors à monter un fonds alternatif « global Macro », de 2 milliards de dollars.
Afin de permettre à Jean-François Ott d’étudier cet investissement, LSK lui aurait alors remis différents documents, notamment un calcul de l’actif net réévalué et un business plan, évoquant un net retour à la profitabilité de la société dès 2015.
Or, la perte mentionnée pour 2013 est bien inférieure à celle du projet de comptes que Roxannia s’est procuré par la suite, les comptes définitifs n’ayant pas été publiés.
La plainte parle donc « de projections financières fantaisistes et trompeuses ».
Or, la perte mentionnée pour 2013 est bien inférieure à celle du projet de comptes que Roxannia s’est procuré par la suite, les comptes définitifs n’ayant pas été publiés.
La plainte parle donc « de projections financières fantaisistes et trompeuses ».
Des zones d’ombre
La plainte déroule point par point les zones d’ombre : réserves et démission du réviseur d’entreprises, réserves mentionnés dans des lettres par le fonds Insch etc.
Pour l’avocat de Jean-François Ott, l’investissement réalisé par ce dernier a été fait à un prix complètement surestimé, compte tenu des réserves du réviseur et du prix auquel DSK lui-même avait investi dans la société.
« Les dirigeants ne pouvaient pas ne pas connaître la situation financière réelle de LSK », écrit-il. Celle-ci pourrait relancer la question de la responsabilité de chacun dans cette affaire, alors que le principal protagoniste, Thierry Leyne, est décédé, avant d’avoir pu donner sa version des faits.
DSK, de son côté, avait chargé son ancien associé, dans une interview au Parisien en octobre, rappelant que c’était Thierry Leyne qui gérait l'entreprise.
DSK et d’autres ont d’ailleurs déposé dès l’automne une plainte contre X pour abus de biens sociaux. Un document relativement peu détaillé, qui pourrait être, en partie, destiné à se protéger, selon une source proche du dossier.
Pour l’avocat de Jean-François Ott, l’investissement réalisé par ce dernier a été fait à un prix complètement surestimé, compte tenu des réserves du réviseur et du prix auquel DSK lui-même avait investi dans la société.
« Les dirigeants ne pouvaient pas ne pas connaître la situation financière réelle de LSK », écrit-il. Celle-ci pourrait relancer la question de la responsabilité de chacun dans cette affaire, alors que le principal protagoniste, Thierry Leyne, est décédé, avant d’avoir pu donner sa version des faits.
DSK, de son côté, avait chargé son ancien associé, dans une interview au Parisien en octobre, rappelant que c’était Thierry Leyne qui gérait l'entreprise.
DSK et d’autres ont d’ailleurs déposé dès l’automne une plainte contre X pour abus de biens sociaux. Un document relativement peu détaillé, qui pourrait être, en partie, destiné à se protéger, selon une source proche du dossier.
Contactés, les anciens administrateurs Michel Jollant et Philippe Hervé n'ont pas souhaité répondre à nos questions.
L’avocat de DSK, Jean Veil, indique ne pas être informé.
L’avocat de DSK, Jean Veil, indique ne pas être informé.
source
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.