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jeudi 8 octobre 2015

Clips anti-djihadistes pour bobos éplorés

                                                    

Le 08/10/2015
 
Au lieu de s’en prendre à la racine du mal, sans arrière-pensées politiciennes ni mansuétude, on l’évite, on le dépersonnalise. On le nie.
 
Big Brother est décidément impayable.
Au lieu de s’en prendre à la racine du mal, sans arrière-pensées politiciennes ni mansuétude, on l’évite, on le dépersonnalise.
On le nie.
 C’est ainsi que le gouvernement, à coups de clips audiovisuels, a décidé de soutenir une campagne nationale – assortie de son inévitable Numéro Vert – tant pour dissuader les candidats potentiels au djihad que pour orienter les familles en « détresse » vers des structures d’accompagnement idoines.
L’on doute sérieusement que le premier objectif soit atteint, tant les atermoiements et les pleurnicheries, forcément « dignes », restent des armes de guimauve face à un salafisme conquérant et viril, qui conchie d’autant plus violemment cet Occident « Bisounours » qu’il se féminise et s’abîme dans une décadence festive.
 Quant au second, il s’apparente à la mise en place de cellules de soutien psychologique pour bobos meurtris dans leurs tendres petits cœurs de « mamans » et de « papas » recomposés, subitement délaissés par une progéniture vide de l’intérieur, bien que ne manquant de rien, surtout pas de « l’amour » de leurs géniteurs angéliques.

« Un an plus tôt, Félix, qui a grandi dans une famille catholique non pratiquante, avait annoncé sa conversion à l’islam. » « On était un peu soufflés. Mais je lui avais dit que sa nouvelle religion était belle, ma seule peur était que cela crée une scission entre nous », se confie une mère éplorée dans Le Parisien (7 octobre).
Des mièvreries qui en disent long sur l’état de déliquescence de nos sociétés postmodernes, connectées à proportion de ce qu’elles sont déracinées.
La moraline instillée, depuis trente ans, par l’État-nounou via l’école et les médias a littéralement annihilé toute éthique de la responsabilité.
 Souchon le chantait si bien : « Allo maman, bobo… ».
Tout fut dit.
Une fois de plus et sans surprise, l’État promeut des héros d’un nouveau type : les victimes par acclamation.
 Souffrant d’être stigmatisés par la société, ils sont directement absous par un système qui ne craint rien moins, depuis des lustres, que de discriminer.
 Or, le prétendu désarroi égoïste des familles est d’abord et avant tout un lamentable désastre social, un Waterloo politique.
 Une lâcheté supplémentaire.
 Et surtout, le triomphe sans partage du narcissisme infantile et de la souveraineté illimitée du Moi.

« Ni coupables, ni responsables ! La faute aux méchants djihadistes qu’a rejoints mon enfant ! »
Ce radicalisme islamique est la conjonction de deux facteurs corrélés l’un à l’autre : la déchristianisation progressive de la société française et l’immigration de masse, toutes deux encouragées par un antiracisme moral qui prétendait substituer son universalisme fraternel à la première tout en louant les vertus fantasmées du métissage obligatoire induite par la seconde.

 Le Dieu de Clovis ne fut pas remplacé, au contraire du peuple de France.

Et pendant que son fils combat dans les rangs de Daech en Syrie, notre bobo, entourée de la douce compréhension enamourée de la puissance publique, confesse : « Avec mon mari, on continue à sortir, à danser, sinon on pète les plombs. »
 
 




 
 

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