Alors que la balance bénéfice-risque n’est pas encore établie, le Conseil d’Orientation de Stratégie Vaccinale dans son avis du 30 avril 2021 semble avoir déjà tout prévu pour une vaccination massive prochaine des enfants à partir de de 3 ans, et peut-être même à partir de 6 mois.
Les enfant dès 12 ans pourraient être vaccinés à partir de la rentrée 2021, les adolescents de 16 ans à partir de cet été, et pour les autres, à partir de l’automne 2021, ou au début de l’année 2022. Pour le COSV, les injections devraient se faire en milieu scolaire dans l’idéal, et une campagne de communication spéciale à l’égard des enfants devra être menée.
Les enfants tout à coup primordiaux pour stopper le COVID-19
Alors que depuis des mois, on dit que les enfants sont très peu contaminants, pour le Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale, dans son avis du 30 avril 2021 mis à jour le 11 mai, il ne semble pas y avoir de doute : l’immunité collective ne se fera pas sans les enfants, même s’ils admettent qu’ils sont peu affectés par des formes symptomatiques de la Covid–19. Pour lui, sans préciser dans quelle mesure exactement, « les enfants et adolescents transmettent le virus et participent à la dynamique épidémique. Ainsi, il parait nécessaire d’envisager de vacciner les enfants et les adolescents pour réduire la circulation virale dans la population, et pour les protéger d’un risque, certes faible, mais qui mérite attention. »
Avis à lire ici :
Un agenda déjà pré-déterminé pour les enfants
Alors que les études cliniques des vaccins ne sont pas terminées en bonne et due forme, encore moins sur les enfants que sur les adultes (certains scientifiques les considérant comme étant expérimentaux), que la balance bénéfice–risque n’est pas « fermement établie », le COSV a déjà un planning en tête, ainsi que le type de vaccins à administrer aux enfants, en acceptant néanmoins de « discuter » au sujet des nourrissons.
« Plusieurs scenarii peuvent être envisagés :
–Vaccination des enfants âgés de plus de 12 ans. Compte–tenu du rationnel scientifique présenté ci–dessus, cette option ne sera pas suffisante pour atteindre 51 millions de personnes protégées.
– Vaccination des enfants âgés de plus de 9 ans.
– Vaccination des enfants âgés de plus de 3 ans. Cette option parait raisonnable pour atteindre une immunité collective suffisante.
– Vaccination de tous les enfants de plus de 6 mois. Cette option peut être discutée, les nourrissons participant probablement plus faiblement à la dynamique de transmission virale. On peut envisager une vaccination progressive par classe d’âge décroissante. »
Et pour que la vaccination se passe de manière “idéale”, elle est envisagée en milieu scolaire !
Le genre de vaccin à injecter ? « a priori des vaccins à ARNm ou vaccins sous-unitaires, de première ou seconde génération en fonction du contexte de diffusion des variants. »
Des garde-fous factices ?
Démontrer la balance bénéfice-risque, c’est donc la première condition pour mettre en oeuvre la vaccination. Il faudra également attendre les autorisations de mise sur le marché délivrées par l’Agence Européenne du Médicament. Si cette institution européenne ne changeait pas sa trajectoire actuelle, il ne devrait pas y avoir de grande difficultés à les obtenir. Pour le moment, elle a accordé en express pour leur utilisation à partir de 18 ans des autorisations de mise sur le marché temporaires pour plusieurs vaccins, après des études cliniques faites en urgence, alors qu’en temps normal, il faut plusieurs années pour les obtenir. Pour les adolescents de plus de 16 ans, la première tournée des injections devrait se produire cet été, « comme c’est déjà prévu dans d’autres pays européens, puisque le vaccin Pfizer/BioNTech est déjà homologué pour cette classe d’âge. »
Quant au reste des variables qui permettront la vaccination ou pas, en voici la liste :
« – Le contexte épidémiologique à l’automne, et le niveau de couverture vaccinale qui aura été atteint dans la population adulte.
– L’acceptabilité de la vaccination des enfants dans un contexte de bénéfice individuel faible.Un travail important de communication
devra être engagé et pourra s’appuyer sur la stratégie déployée dans
les pays anglo-saxons où la vaccination antigrippale est recommandée
chez les enfants, dans un contexte de bénéfice individuel similaire. Une
communication devra être adressée aux parents, mais il faudra également
prévoir une communication ciblée à destination des enfants, adaptée à
leur degré de maturité.
– La quantité de produit à administrer. Faudra-t-il envisager des
adaptations de doses, selon les études cliniques en cours ? En fonction
des résultats des essais réalisés avec des adaptations de dose, il
faudra commander des doses pédiatriques spécialement conçues pour les
enfants. »
Notons qu’il y aura une communication spéciale pour convaincre les enfants. A partir de quel âge seront-ils assez mûrs pour décider d’un tel acte médical par eux-mêmes ? Et si les parents étaient réfractaires à la vaccination, l’avis de qui entre l’enfant et le ou les parents l’emportera ?
Des effets secondaires sur le terrain
Pour les plus jeunes, « des essais
cliniques chez les enfants ont été réalisés ou sont en cours ou prévus
pour les vaccins anti-Covid-19. Les résultats des essais cliniques de
Pfizer sur des enfants de 12 à 15 ans ont montré une efficacité
vaccinale de 100% contre la maladie. Si les essais cliniques « ne mettent pas en évidence d’effets indésirables graves (…) Il
faut néanmoins mentionner l’alerte récente venue d’Israël suite à
l’observation de 62 cas de myocardites (dont 2 décès) après
administration de deux doses de vaccin Pfizer chez des jeunes
adolescents et adultes de 16 à 30 ans. Cette alerte nécessite un recueil
complémentaire d’informations et possiblement une évaluation par
l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament. » Les enfants seront-ils informés des risques lorsque des brigades de vaccination passeront dans écoles ?
Des experts en pédiatrie qui rappellent le faible taux de contamination des enfants
Si la Société Française de Pédiatrie recommande les tests salivaires pour les enfants et la vaccination du personnel scolaire dans son communiqué du 29 mars 2021, elle ne préconise nullement le vaccin pour les enfants et rappelle la très faible contamination due aux enfants. « Les (trop rares) tests salivaires pratiqués dans les écoles confirment que les enfants, et plus généralement toutes les personnes fréquentant l’école, ne sont pas les transmetteurs asymptomatiques de cette 3ème vague : le récent bulletin de l’Education Nationale identifie 0,49% de tests positifs parmi les 200 404 tests réalisés du 15 au 22 mars. La COVID-19 chez l’enfant reste bénigne, les formes nécessitant une hospitalisation sont exceptionnelles, même depuis la circulation du nouveau variant : les enfants de 0 à 14 ans représentent 0,3% des hospitalisations en semaine 11 (données Santé Publique France). Si des transmissions intra scolaires sont possibles, elles ne constituent qu’une infime minorité des contaminations, et ne sont donc pas le levier principal pour bloquer la chaine de transmission. Le pic de contamination qui a suivi la reprise de l’école en janvier 2021 est là pour en attester : toutes les écoles de France étaient fermées depuis 15 jours et le nombre des infections a pourtant augmenté très fortement. »
Un double président à la tête du COSV
Le Président du COSV Alain Fischer tiendra-t-il compte de l’avis
d’experts en pédiatrie, agira-t-il comme il l’a fait en 2016 au sujet
des onze vaccins obligatoires pour les enfants ? Cette année-là, il y eu concertation
citoyenne parmi la société civile, des professionnels de la santé et
des chercheurs en sciences humaines, pour déterminer s’il fallait
étendre l’obligation vaccinale à onze vaccins pour nos enfants. Le
maître d’oeuvre en était le Comité d’Orientation Indépendant, présidé
par… Alain Fischer ! Lisez bien une des conclusions du rapport final : « Le
comité conclut que la levée de l’obligation vaccinale est l’objectif à
atteindre. Néanmoins,dans le contexte actuel de perte de confiance et de
baisse de la couverture vaccinale, il lui apparaît nécessaire de
réaffirmer le bien-fondé de la vaccination. Pour ce faire, le comité
préconise un élargissement temporaire du caractère obligatoire des
vaccins recommandés de l’enfant, assorti d’une clause d’exemption et de
leur gratuité ». Qu’adviendra-t-il des enfants qui ne seront pas
vaccinés contre la COVID-19, et de leurs parents ? Rappelons
qu’aujourd’hui , un enfant qui n’a pas eu les onze vaccins ne peut être
admis en collectivité publique.
Peut-on avoir confiance en cet homme avec un tel passé, lorsqu’il déclare comme il l’a fait en novembre 2020 dans un article de l’Obs, « Une obligation pourrait avoir un effet désastreux » ? Notons que dans cet article intitulé « 10 choses à savoir sur Alain Fischer, le « Monsieur Vaccin » du gouvernement», il n’est nullement mentionné qu’Alain Fischer, président du COSV, qui dit « n’avoir aucun lien ni conflit d’intérêts avec les industriels », est également le président du Conseil d’Administration de la Fondation Edmond de Rothschild.
Or, cette Fondation annonce sur son site « soutenir le développement de laboratoires de recherches et par priorité l’activité de recherche développée à l’Institut de Biologie Physico-Chimique depuis la création de la Fondation. » Il serait intéressant de savoir si parmi ces laboratoires soutenus par la Fondation se trouvent les laboratoires produisant les vaccins contre la COVID-19 sur le marché, ou en cours d’élaboration.
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