Le
passeport vaccinal européen bloquait depuis plusieurs semaines sur une
question centrale et essentielle : le contrôle des frontières doit-il
faire l’objet d’un encadrement européen, ou doit-il rester la
prérogative des États ? Au terme d’une longue discussion, et de longues
tractations totalement opaques, un accord a vu le jour.
Un passeport vaccinal européen le 1er juilletLe passeport vaccinal européen se présentera sous la forme d’un QR Code,
que chaque voyageur présentera lors de son passage des frontières. Ce
code mentionnera les mêmes renseignements que le pass sanitaire français
: vaccination, code négatif, immunité récente.
On comprend
pourquoi Emmanuel Macron a imposé son pass sanitaire dans la loi : il
s’agissait de valider par avance cette mesure européenne adoptée en
urgence.
Quelques contreparties pour un accordPour que chacun adhère à ce passeport, il a fallu mettre de l’huile dans les rouages.
Ainsi,
un crédit de 100 millions € au moins est débloqué pour permettre à
chaque citoyen de l’Union d’avoir accès à un test à un prix abordable.
En outre, il est convenu qu’aucun État-membre de l’Union n’aura la
faculté d’imposer d’autres mesures restrictives à l’entrée sur son sol
que ce contrôle du QR Code.
On attend de voir.
Un calendrier d’adoption contraintReste
à suivre la navette européenne d’ici à la fin juin. Chaque État membre
doit désormais approuver ce passeport (la France est en train de le
faire avec sa loi de sortie de gestion de crise). Ensuite, le Parlement
européen doit l’approuver en séance plénière fin juin.
On attend de voir si ces délais très courts peuvent vraiment être tenus.
Mais
on sait en tout cas pour quelle raison européenne cachée Emmanuel
Macron était pressé d’imposer son pass sanitaire en France.
Et,
comme si souvent, au lieu de limiter ce pass au franchissement des
frontières, la France a voulu « sur-transposer » le droit européen (dans un esprit très Great Reset) en donnant au pass un rôle d’outil de contrôle de la circulation sur le sol national.
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