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samedi 10 octobre 2015

Passer pour un idiot aux yeux des imbéciles…

                                                    
 
Le 10/10/2015
Celui qui, aujourd’hui, a choisi le parti de résister n’est ni un idiot ni un couard ni un raciste. Bien au contraire, c’est lui qui a tout compris. 
    
Les commentaires autour de l’intervention de Marine Le Pen au Parlement européen nous en ont offert une nouvelle démonstration, dans la bouche des chroniqueurs et politiques qui composent l’establishment français : la mouvance autour du Front national, c’est la France des ratés, des beaufs, des franchouillards, et lorsque dans le lot ils se trouvent confrontés à un type intelligent, cultivé et bardé de diplômes, alors c’est une brebis égarée, un passéiste doublé d’un affreux décliniste.
 En termes polis, les premiers, ça donne des fachos, les seconds des ultraconservateurs, et Zemmour en est là.
Tous les autres, de gauche comme de droite, les « Charlie », en somme, ce sont les gens avec qui on peut discuter, les forces vives de la France de demain, ceux qui vivent avec leur époque et embrassent la modernité avec un optimisme inaltérable.

Le lecteur aura compris que toute cette rhétorique a pour but de dissuader les indécis et les déçus de rejoindre les bataillons frontistes, et malheureusement, ça marche plutôt bien.
Qui n’a pas rencontré un compatriote partager les idées du Front national tout en se défendant de ne jamais voter pour le parti de Marine Le Pen ?
 Dans certains milieux professionnels, dans certaines familles bourgeoises, une étiquette frontiste, c’est dur à porter, sans quoi, d’ailleurs, la droite ex-gaulliste n’existerait même plus.

Passé le sentiment désagréable d’être méprisé et tenu à l’écart, cette manière de diviser les Français entre les bons et les nuls procure aussi une satisfaction subtile, un peu comme lorsqu’on passe pour un idiot aux yeux d’un imbécile.
Voyez plutôt !
 Ces gens qui prétendent regarder vers l’avant, qu’ont-ils vu depuis trente ans ?
Rien, ils n’ont absolument rien vu venir : ni la montée du chômage, ni celle de l’insécurité, pas davantage la déferlante migratoire, la banqueroute des collectivités locales, l’effondrement du niveau scolaire, sans oublier, bien sûr, la progression du Front national qui, aujourd’hui, leur fait si peur.
Certes, ils occupent des positions, manient des concepts sophistiqués et finissent par nous faire croire qu’ils détiennent la vérité, mais jugez plutôt !
 L’Europe, la grande affaire du dernier quart du XXe siècle, sur quelle idée géniale repose-t-elle ?
Rien de plus qu’une niaiserie qui se résume à peu près à ceci : « Plus on est nombreux, plus on est fort. »
 Les remèdes à la crise économique ?
 La planche à billets pour les banquiers et l’austérité pour les contribuables.
Notez bien que, là, c’est plus qu’une niaiserie, c’est de l’incompétence caractérisée, ou alors d’une scélératesse inouïe.
 L’immigration, enfin.
 Comment défendent-ils la thèse que l’invasion migratoire est une chance pour l’Europe ?
 Si vous cherchez les études et les modèles généralement avancés pour couper court au débat, vous ne trouverez rien, sinon des démonstrations bancales fondées sur des expériences vieilles d’un siècle : en gros, ça a marché dans le passé, ça devrait marcher dans le futur.
 Le lecteur appréciera.

Le pays est ruiné, la cohésion sociale a volé en éclats, nous sommes devenus une nation de sans-dents dirigée par des imbéciles qui nous conduisent droit dans le mur.

Beaucoup trop de nos compatriotes qui pressentent la catastrophe éprouvent encore comme une gêne à afficher leurs convictions.

 Ils ont tort : celui qui, aujourd’hui, a choisi le parti de résister n’est ni un idiot ni un couard ni un raciste.

Bien au contraire, c’est lui qui a tout compris. 

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