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dimanche 18 octobre 2015

Cambadélis, ou l’arroseur arrosé

                              

Le 18/10/2015
 
Le PS, qui culmine à cinq centimètres du fond du caniveau, essaye de faire le coup du vote démocrate.

J’ai encore dans l’oreille les gloussements d’ironie, les rires étouffés – enfin, pas tant que cela –, les moqueries acides, les railleries vachardes, dont les socialistes ont gratifié le pays lors de la calamiteuse élection du président de l’UMP, pas l’actuel, l’autre.
Le duel Fillon – Copé a tenu le haut de l’affiche pendant des semaines sous l’œil goguenard du PS qui se tapait sur les cuisses en hurlant de rire devant tant d’incompétence.
Deux ans plus tard, le même PS, qui culmine à cinq centimètres du fond du caniveau, essaye de faire le coup du vote démocrate sur une question du style : « Préférez-vous être pauvre et malade ou riche et bien portant ? »
 Suspense… suspense !
Et la bobosphère de crier au génie de Cambadélis, l’homme dont l’idée lumineuse et le très probable tsunami approbateur vont, enfin, regonfler le moral en berne des troupes affligées.
 Cambadélis… vous savez, celui qui n’est pas un inconnu des services de justice – voir l’affaire de la MNEF – et dont Médiapart dit qu’il a un peu triché sur ses diplômes universitaires.
 Cambadélis, donc, organise son barnum.
Ça se déroule sur trois jours.
 On vote soit dans des bureaux affectés à cela, soit via Internet.
Et là, on commence à s’amuser, car le truc est tellement bien organisé que, sur Internet, un même individu peut voter autant de fois qu’il le veut sans déclencher la moindre sirène d’alerte.
 C’est comme cela que des abstentionnistes notoires comme Emmanuelle Cosse ou Edwy Plenel ont reçu des messages de félicitation pour leur participation à la pantomime.
Le bidule, Canada Dry de référendum, est en train d’exploser à la figure du petit malin qui avait cru en bricoler une planche de salut.

Dans un premier temps, Cambadélis avait espéré 300.000 votants.
 Puis il avait mystérieusement réduit d’un tiers ses prétentions.
 Aujourd’hui, devant une avalanche de votes aussi multiples que bidon, il va sûrement remonter sa martingale à 400, voire 500.000 votants, ou 1 million, ou ce qu’il veut, on s’en fiche, car sa consultation, à peine née, est déjà morte.
Dans le ridicule.
Vexé, l’homme ne s’en tient pas là : il porte plainte !
 Mais oui.
Il porte plainte contre x pour « faux et usage de faux » et « usurpation d’identité ».
 Mais x…, ce sont peut-être des socialistes, car il n’en manque pas qui sont totalement opposés à cette opération burlesque.
Ainsi Patrice Prat, le député copain de Montebourg, se lâche : « Je suis incapable de participer à ce vote grotesque et malvenu ».
 Fermez le ban.

  On se régale d’avance du duel judiciaire entre le premier secrétaire du PS et un député du même parti.
 Quelle panade !

 Et Manuel Valls, de voler au secours du malheureux Dr Folamour : « J’ai toute confiance dans ses capacités à bien organiser ce vote ».

 Ben voyons !

  Pendant ce temps, Le Parisien nous apprend que la Poste démonte au galop ses cabines téléphoniques, devenues inutiles à l’ère du portable.

 « Messieurs de la Poste, soyez sympas, laissez-en au moins une.

 Elle servira à tenir le prochain congrès du PS ! »

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