Messieurs les Présidents, nous voulons des réponses

                                                     

Le 12/10/2015

Floris de Bonneville
 

Quels sont les intérêts qui poussent Obama, Hollande et consorts à sacrifier la laïcité d'un régime, certes dictatorial, mais qui ne fonctionnait pas si mal ?

   

La Maison-Blanche souhaite-t-elle entrer en conflit ouvert avec le Kremlin ?
 Veut-elle plus qu’une guerre froide, la guerre, la vraie, la finale ?
 Non, bien sûr, car compte tenu de leur puissance de feu et la taille des adversaires à laquelle il faut ajouter une troisième force multinationale, celle des djihadistes répartis sur la terre, seul un fou pourrait prétendre déclencher un tel conflit qui serait fatal à nos civilisations.
Alors quel est l’intérêt du président Obama de provoquer ainsi le président Poutine, car il s’agit bien là d’une provocation américaine, et les récentes déclarations boute-en-guerre de Brzeziński ne laissent aucun doute sur mon affirmation.
Quelle est la folie qui pousse notre propre Président à suivre sans vergogne son alter ego américain alors que nous avons tout à perdre ?
Comment comprendre le soutien militaire des USA aux forces dites modérées qui n’existent que sur le papier ou dans les salons des lobbies et qui, en réalité, se sont fondues dans les mouvements islamistes d’Al-Nosra et d’Al-Qaïda ?
Par quel machiavélisme Washington a-t-il même pu concevoir d’armer et de financer ces « rebelles » terroristes, ceux-là mêmes qui ont anéanti les Twin Towers de New York ? Par quelle aberration l’armée américaine est-elle arrivée à dépenser 500 millions de dollars pour entraîner et armer un groupe de 500 soldats opposés au régime alaouite dont on dit que 490 ont rejoint, avec armes et bagages, les barbares de l’ignoble al-Bagdhadi ?
Comment la puissante coalition qui, depuis septembre 2014, bombarde les repaires de l’État islamique en Irak et en Syrie n’est pas arrivée à faire reculer l’État islamique, alors qu’il aura fallu moins de deux semaines à l’aviation russe pour semer la panique chez les barbares ?
 Pourquoi n’ont-ils pas détruit les puits de pétrole qui permettent à l’État islamique, avec la complicité d’acheteurs tels que la Turquie, de financer leur guerre ?
 Pourquoi ne pas avoir épargné le martyr de Palmyre alors que drones et satellites suivaient l’avancée des colonnes infernales à travers le désert ?

À toutes ces questions, et à beaucoup d’autres, nous aimerions avoir les bonnes réponses.
 Mais seul le silence nous répond.
 Et il est plus éloquent que les explications foireuses et embrouillées d’un Laurent Fabius ou d’un François Hollande dont le seul objectif, avant d’éradiquer Daech, est d’éliminer – au propre ou au figuré, peu importe – Assad.
 Assad, seul responsable de la création du califat.
Assad qui génocide son peuple, si l’on en croit la propagande actuelle.
 Les décapitations, c’est lui.
 L’exécution, dans ses prisons, de 20.000 prisonniers politiques (décrites par un seul ancien geôlier !), c’est lui.
 Les massacres par barils chimiques artisanaux (alors qu’il possède de vraies armes chimiques), c’est lui.
 La destruction des sites patrimoines de l’humanité, c’est lui.
 Ben voyons…
 Mais où sont les preuves intangibles ?
 Qui les livre à nos médias ?

Quelles sont les sources de nos services de renseignement ?

Les ONG, dont l’une largement financée par le milliardaire très à gauche George Soros, le RSDH, Réseau syrien des droits de l’homme, basé à Londres et dirigé par un contesté Rami Abdel Rahman à la tête d’un bureau de… deux personnes, auteur de l’évidente désinformation qui attribue au régime en place 80 % des victimes.

Alors, quels sont les intérêts qui poussent Obama, Hollande et consorts à sacrifier la laïcité d’un régime, certes dictatorial, mais qui ne fonctionnait pas si mal ?
Récupérer quelques arpents de terres pétrolifères ?
 Plaire aux si généreuses monarchies sunnites du Golfe ?

La France a tout à perdre dans ce conflit qui pousse des millions de migrants vers nos pays.

 Alors qu’elle avait un formidable atout à jouer dans ce pays, hier francophile voire francophone de langue et de cœur.

 Le règne de François Hollande qui tarde tant à s’achever nous aura coûté décidément très cher.

 Le temps de perdre notre âme.