Certains députés islamistes sont entrain d‘accuser la France, à travers sa société Suez environnement, qui gère l’alimentation de l’eau potable et de l’assainissement à Alger et Tipaza, à travers Seaal depuis 2006, d’être derrière la propagation de l’épidémie du choléra.
Après Naïma Salhi, voila que le député Lekhdar Benkhellaf, du parti Al Adala, se met de la partie. «Est-ce qu’il y a un lien entre le cholera et la fin du contrat de la société française Seaal des services de l’eau d’Alger et de ses environs à la fin du mois d’août. Juste une question», a-t-il posté sur sa page «facebook».
Au-delà de l’inexactitude de l’affirmation selon laquelle Seaal serait une société française – Seaal est entreprise de droit algérien dont les actions sont détenues à 70% par l’Algérienne Des Eaux (ADE) et à 30% par l’Office National de l’Assainissement (ONA), gérée par Suez Environnement (France) selon les termes d’un contrat de coopération liant cette dernière et le ministère des Ressources en eau – c’est le fait de laisser entendre qu’une société «étatique», quoi que gérée par une entité étrangère, puisse être derrière la propagation du choléra dans le pays qui pose problème.
Au lieu de s’exprimer sur les problèmes concrets liés à la propreté, l’environnement et aux contrôles des eaux (robinet, puits et forages) et produits alimentaires, ces islamistes préfèrent regarder ailleurs. Il faut rappeler que le contrat de gestion de Seaal par Suez Environnement, en vigueur depuis 2006, a été déjà renouvelé à deux reprises (2011 et 2016).
A la fin de ces deux premiers accords, il n’y avait pas eu d’épidémie de cholera.
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