Le 24 août 2018
- Avec AFP
Des migrants après avoir mis le pied sur le sol de Ceuta le 22 août
L'Espagne a décidé de renvoyer au Maroc les 116 migrants entrés illégalement sur son sol le 22 août par l'enclave de Ceuta.
Une expulsion légale, d'après le ministère espagnol de l'Intérieur, qui s'appuye sur un accord bilatéral conclu il y a 26 ans.
«Les 116 migrants subsahariens entrés en Espagne de manière illégale à travers la frontière de Ceuta ont été réadmis par le Maroc», a annoncé la préfecture de Ceuta dans un communiqué.
Une porte-parole du ministère espagnol de l'Intérieur a défendu «la légalité» de «cette expulsion», en assurant à l'AFP que «toutes les conditions requises par la loi espagnole sur les étrangers avaient été remplies».
«Il a été proposé à tous la possibilité de solliciter l'asile et ils ne l'ont pas fait», a assuré l'Intérieur, soulignant que «les deux mineurs présents dans le groupe [étaient] restés en Espagne».
Sur Twitter, l'ONG Caminando Fronteras a, elle, qualifié l'opération d'«énorme violation des droits humains par le gouvernement espagnol».
Tremenda violación de Derechos Humanos ejecutada por el Gobierno español. Detenidos de madrugada y expulsados colectivamente. 👇🏾 https://t.co/Wytpdqv8XY— Caminando Fronteras (@walkingborders) 23 août 2018
Sa militante Helena Maleno a condamné une «expulsion collective» en disant, dans un tweet : «L'ONU l'interdit, le gouvernement espagnol l'applique.»
Ceuta et Melilla présentent les seules frontières terrestres de l'Union européenne avec l'Afrique. Depuis le début de l'année, quelque 3 100 migrants y sont entrés, selon l'Organisation internationale pour les migrations.
Dans la matinée du 22 août, 116 étaient passés en force en escaladant la double barrière de Ceuta haute de six mètres et hérissée de barbelés alors que certains jetaient «sur les agents des récipients en plastique remplis d'excréments, de sang, de chaux vive et d'acides», selon la Garde civile, qui avaient compté sept gardes-frontières blessés.
Par ailleurs, plus de 25 000 migrants sont arrivés par la mer en Espagne en 2018, faisant de ce pays la première porte d'entrée de l'immigration clandestine en Europe, devant l'Italie et la Grèce.
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