Vous en reprendrez bien une petite lichette ? Il faut croire que oui, puisque les révélations sur le cogneur du Palais ne se sont pas taries.
En effet, « l’ombre jumelle de Jupiter » est visée par une nouvelle enquête pour d’autres violences commises le 1er mai à Paris, mais cette fois au jardin des Plantes, ceci juste avant les prises de judo de la Contrescarpe.
Dans une vidéo dévoilée par France Info et Mediapart le 30 juillet, on peut voir deux individus, identifiés comme étant le chargé de mission auprès du chef de cabinet de l’Élysée et l’employé de LREM, procéder à l’interpellation d’un individu. Sur une autre vidéo, très floue, on distinguerait Vincent Crase s’en prenant à une jeune femme en lui arrachant son portable pour effacer les images. Or, ces révélations sont excessivement gênantes pour le principal intéressé, car l’ex-collaborateur du Président expliquait, concernant sa présence au jardin des Plantes, dans le JDD du 29 juillet : « J’étais simplement derrière les policiers en tant qu’observateur. »
Il niait donc avoir procédé à une quelconque « intervention » dans ce parc.
Malgré cela, une nouvelle enquête a été ouverte pour « violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique, atteinte arbitraire à la liberté individuelle, usurpation de signes réservés à l’autorité publique, immixtion dans l’exercice d’une fonction publique, introduction frauduleuse dans un système de traitement de données personnelles et dégradation volontaire d’un bien ».
Avouez que cela commence à faire beaucoup pour deux hommes, même si l’un incarne le Rambo de la présidence.
De plus, les embrouilles ne sont pas terminées, Le Canard nous apprend que, le 20 juillet dernier, en début de soirée, les forces de l’ordre se rendent pour une perquisition au domicile d’Alexandre Benalla, situé à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine.
Manque de chance, notre garde du corps n’a pas la clé, le serrurier appelé sur place ne parvenant pas à crocheter la serrure ultra-sophistiquée, l’heure légale de 21 heures arrive et les policiers contrits repartent.
En guise de scellé, ils apposent un simple autocollant sur l’entrée, témoignant, selon le palmipède, d’une « incroyable désinvolture ».
Revenus le lendemain, nos limiers pénètrent dans le domicile, mais l’armoire forte dans laquelle le mis en garde à vue avait indiqué détenir des armes est introuvable.
Explication de l’intéressé : vu le remue-ménage il a eu peur de se faire voler et a demandé à un ami attentionné, qu’il ne nomme pas, de déménager coffre-fort et « armurerie ».
Cela sentant l’embrouille à plein nez, l’avocat du syndicat CGT Police réclame au juge un réquisitoire supplétif.
Or, justement, ce jour-là, notre Zorro des banlieues retrouve ses armes (ou une partie) et les apporte à la Justice.
Avouez qu’avec un tel comédien, plus les détails affluent, plus la vérité s’éloigne.
Il faut reconnaître que, pour cela, il semble être bien aidé par tous les pontes du Château.
En résumé, Benalla, c’est à la fois le concierge du château qui possède les clés de la vie privée de Jupiter et celles du Touquet, mais aussi l’Arturo Brachetti de l’Élysée, tantôt CRS avec casque de police et brassard, tantôt racaille à capuche sur la tête pour, au final, surgir comme « bodyguard » de la famille Macron.
Ce qu’on appelle un sac de noeuds.
J.-P. Fabre Bernadac
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