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vendredi 24 octobre 2014

Immigration : droite et gauche, même combat !



immigration


Le 24 octobre 2014


    
Oyez braves gens, réjouissez-vous ; de jeunes hommes venus de pays lointains pourront bénéficier de vos aides.

Vous connaissez tous le film de Charlie Chaplin « Les Temps modernes », satire en 1936 du travail à la chaîne.
Vous vous souvenez certainement de cette scène où Charlot visse un boulon sur un tapis roulant.
Chaque fois qu’il en a fixé un, un autre apparaît et avec le même geste mécanique, il revisse indéfiniment les multiples boulons qui se présentent à lui.
 Eh bien, Anne Hidalgo et sa majorité se sont inspirées de ces chaînes de montage pour adopter des subventions allouées aux jeunes migrants qui chaque année se succèdent.
Seule différence avec le temps : le boulon augmente de taille.
En effet, la mairie de Paris a cassé sa tirelire – je devrais dire « notre » tirelire – pour attribuer 95 millions d’euros en 2014 à la prise en charge de 2.000 jeunes, dont 700 majeurs bénéficiant d’un contrat « jeune majeur ».
 Inconsciente de la crise et de la lourdeur des taxes locales, elle a pratiquement triplé les sommes accordées en 2008.
Des jeunes venus du Sénégal, du Cameroun et du Mali à peine débarqués en France peuvent ainsi se précipiter à la permanence de France terre d’asile, pour expliquer qu’ils doivent être pris en compte comme mineurs isolés.
Soutenus par la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (on croit rêver !), le mardi 21 octobre, une trentaine de ces jeunes migrants, entourés de militants du Réseau éducation sans frontières et de l’association Accompagnement et défense des jeunes isolés étrangers, ont manifesté sur le parvis de l’hôtel de ville.
 Bien évidemment, une délégation a été reçue par Dominique Versini, maire adjointe chargée, entre autres, de la lutte contre l’exclusion.
« On ne va pas les laisser tomber, on ne se défausse pas », s’est-elle empressée de déclarer, remarquant cependant que « ces jeunes ne sont pas mineurs, en tout cas ont-ils été déclarés mineurs à la suite d’une décision de justice et sur la foi d’une expertise médicale ».

Pourquoi cette distinction ?
 Car la charge des majeurs incombe non à la municipalité mais … à l’État.
Vous me direz, majeurs ou mineurs, le boulet est pour nous.
La conseillère municipale Danielle Simonnet (Front de gauche) était venue les soutenir.
 En rajoutant une couche, elle dénonça « la suspicion systématique envers ces jeunes, dès leur arrivée dans la capitale, sur leur âge, leur identité ».
Vous pensez que ces gens de gauche protègent, comme d’habitude, l’immigration de masse ?

Sauf que Dominique Versini est l’ancienne secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion dans le gouvernement Raffarin et que le Défenseur des droits, qui épingla la mairie de Paris dans sa recommandation du 29 août 2014 par ces mots : « Force est de constater que les mineurs isolés étrangers en errance sur le territoire parisien peinent à être pris en charge et ne bénéficient pas des mesures de protection et d’accompagnement », est… M. Jacques Toubon.

En conclusion, oyez braves gens, réjouissez-vous ; de jeunes hommes venus de pays lointains pourront bénéficier de vos aides.
Et, bien évidemment, ceux qui arriveront ensuite pourront, de nouveau, se précipiter à France terre d’asile suivis par les nouveaux des nouveaux, et ainsi de suite.
 Voilà, nous sommes revenus au point de départ, à la chaîne de montage sans fin des « Temps modernes » et aux sommes de plus en plus importantes que vous allez sortir chaque année de vos poches.

 Ceci sous le regard de camions de déménagement qui transportent les quelques meubles de Parisiens chassés de la capitale par la crise et contraints de s’installer en grande banlieue pour subvenir correctement à leurs familles.

Ceci encore sous le regard de dizaines de personnes qui attendent depuis des années un logement, faisant la queue devant les offices des HLM de Paris.

Mais eux, bien entendu, seront rejetés car ils ne remplissent pas les quotas du nombre de personnes à charge.

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