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vendredi 31 octobre 2014

Mort de Rémi Fraisse : une manifestation dégénère à Rennes .

Le Point - Publié le


Des manifestants protestent à Rennes après la mort de Rémi Fraisse.

Des manifestants protestent à Rennes après la mort de Rémi Fraisse. © CITIZENSIDE/KÉVIN NIGLAUT

Le rassemblement à l'appel de mouvances radicales anti-capitalistes jeudi soir a tourné à l'affrontement avec les forces de l'ordre.

Près de 200 personnes ont défilé jeudi dans une ambiance tendue à l'appel de mouvances radicales anti-capitalistes pour protester contre la mort de Rémi Fraisse samedi, lors d'affrontements sur le site du barrage controversé dans le Tarn, et des incidents et dégradations ont eu lieu dans la soirée.
 Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, "condamne fermement les violences qui se sont produites ce soir à Rennes, en marge d'un rassemblement non déclaré," indique un communiqué du ministère qui précise qu'"il a été procédé à trois interpellations suivies de placements en garde à vue".
 Partis du quartier de Villejean, près des universités de l'ouest de Rennes, les manifestants, dont de nombreux cagoulés, se sont dirigés vers le centre-ville en scandant "vengeance pour Rémi" ou "flics, porcs, assassins !" derrière une banderole "Vengeance pour tous".
Ils ont également tagué sur leur passage de nombreux bâtiments.
Arrivés aux abords du centre-ville vers 20 heures, les manifestants ont été bloqués par un important dispositif des forces de l'ordre qui les a empêchés d'y accéder.
Ils ont essayé à plusieurs reprises de contourner les CRS et les gendarmes.
 Une voiture a été retournée et des policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Peu après 21 heures, les manifestants, qui s'étaient rassemblés à proximité des barrages des forces de l'ordre, ont reflué vers les quartiers ouest, brisant une dizaine de vitrines (agences immobilière et bancaires notamment) et plusieurs abribus.
Ils ont également mis le feu à plusieurs poubelles ainsi qu'à des conteneurs de bouteilles, poursuivis par les policiers de la BAC équipés de Flash-Ball.
Vers 21 h 30, plusieurs feux étaient en cours dans l'artère, enfumée par les grenades lacrymogènes, dans laquelle avaient reflué les manifestants.

"Mourir pour des idées - D'accord ?"

Le préfet d'Ille-et-Vilaine Patrick Strzoda, présent au coeur du dispositif peu après 22 heures, a dénoncé la présence de "militants d'extrême gauche violents" avec des méthodes de "Blacks Bloc" (militants anti-capitalistes radicaux).
 "Leur intention était de se diriger vers le centre-ville", mais le dispositif de forces de l'ordre mis en place les en a empêchés.
 "Les forces de l'ordre ont été agressées plusieurs fois avec des objets incendiaires", a-t-il ajouté.
 Le ministre de l'Intérieur "déplore qu'une fois de plus une manifestation dégénère du fait d'individus ayant pour seule motivation l'agression des forces de l'ordre et la dégradation de l'espace public", conclut le communiqué.
 Des manifestants sur place ont indiqué aux journalistes qu'il y avait eu des blessés parmi eux sans préciser le nombre ni la gravité.

À Villejean, à l'ouest de Rennes, avant le départ du cortège, les manifestants avaient commencé à distribuer un tract dénonçant la "terreur policière" qui ne "saurait survivre à la mort d'un camarade". Le tract lance aussi l'appel suivant : "Bloquez vos lycées et universités ! Bloquons les villes, les gares, occupons la rue."

Au point de rassemblement, on pouvait lire, sur des affichettes accrochées sur un fil : "Si tu ne respectes pas la nature, notre nature ne te respectera pas", "Ils ont franchi la limite. No pasaran ! Nous dépasserons les bornes", "On est avec toi, Rémi. Bonne chance à la famille". "Mourir pour des idées - D'accord ?".

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