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mardi 28 octobre 2014

Les troublantes circonstances financières du suicide de l'associé de DSK.

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Par Guillaume Errard
Mis à jour le 28/10/2014 à 16:22
Publié le 28/10/2014 à 11:34

 
Dominique Strauss-Kahn quitte la présidence d'un fonds d'investissement créé il y a un an.
 
Dominique Strauss-Kahn quitte la présidence d'un fonds d'investissement créé il y a un an. Crédits photo : © Charles Platiau / Reuters/X00217
 
 
Cinq jours après le suicide de Thierry Leyne, le fonds LSK, co-fondé il y a un an, a été mis en «sursis de paiement».

Trois jours avant le décès de son partenaire, DSK lui a annoncé qu'il quittait la présidence de LSK, dont le site Internet a été fermé ce mardi après-midi.
Coup de théâtre dans l'affaire du suicide de l'associé de Dominique Strauss-Kahn (DSK).
 Le conseil d'administration du fonds luxembourgeois, LSK, co-fondé par l'ancien patron du FMI affirme, ce mardi, que DSK avait renoncé à la présidence de la société, créé il y a tout juste un an, trois jours avant que son partenaire, Thierry Leyne (qui détenait 30,23% du capital de LSK), mette fin à ses jours, comme sa femme trois ans auparavant. 
«Dominique Strauss-Kahn (20,23% du capital de LSK*) a souhaité pouvoir se consacrer à ses autres activités», explique LSK. Un nouveau président a été nommé par le conseil d'administration en la personne de Michel Jollant, qui occupait jusque-là le poste de directeur financier.
Si les circonstances sont connues - Thierry Leyne s'est défénestré en se jetant d'une des tours les plus hautes de Tel-Aviv -, les raisons de son geste n'ont pas encore été dévoilées.
 Il pourrait bien s'agir d'une grosse dépression.
Selon son entourage, il aurait laissé trois lettres où il évoquait des problèmes de santé.
Les difficultés financières rencontrées par le fonds d'investissement LSK le minaient.
 Le 3 octobre dernier, la société de gestion d'actifs Assya Asset Management, filiale du fonds, a été condamnée en référé à payer deux millions d'euros à un assureur, nommé Bâloise-Vie Luxembourg.
 Une somme que Assya ne semble pas être en mesure de payer.
Ce qui a occasionné une plainte de la part de l'assureur.

 Et ce mardi, le régulateur luxembourgeois du secteur financier a annoncé la mise en «sursis de paiement» de d'Assya Asset Management.
Une demande formulée... le lendemain du décès de Thierry Leyne.
«Je suis surpris que Dominique Strauss-Kahn ait accepté de se lancer dans cette affaire, réagit une source qui a bien connu Thierry Leyne. Son associé était connu pour avoir anarqué pas mal de monde.
A ce niveau-là, on se renseigne.
L'échec de ce fonds était couru d'avance.
Quand vous levez des fonds en Russie, au Moyen-Orient ou au sud du Soudan, qui ne sont pas des modèles de transparence financière...»

Les deux associés se connaissaient depuis moins de deux ans

Or, selon le droit luxembourgeois (page 71), la procédure de sursis de paiement s'applique lorsque «le commerçant, par suite d'événements extraordinaires et imprévus, est contraint de cesser temporairement ses paiements, mais qui, d'après son bilan dûment vérifié, a des biens ou moyens suffisants pour satisfaire tous ses créanciers en principal et intérêts».
 Autrement dit, la société n'est pas en état de faillite.
 «Le dépôt de la requête entraîne de plein droit au profit d'Assya Asset Management Luxembourg et jusqu'à décision définitive sur la requête, sursis à tout paiement de la part de cet établissement et interdiction, sous peine de nullité, de procéder à tous actes autres que conservatoires», affirme la Commission de surveillance du secteur financier.
 Le sursis de paiement donne donc automatiquement une protection contre les créanciers, jusqu'à ce que le tribunal se prononce définitivement.
 
L'organigramme du fonds luxembourgeois de Dominique Strauss-Kahn. Crédit-photo: LSK & Partners

L'organigramme du fonds luxembourgeois de Dominique Strauss-Kahn. Crédit-photo: LSK & Partners

Pour l'heure, aucune information sur l'avenir du fonds d'investissement et celui de DSK n'a été dévoilée.
Selon Le Parisien , les relations entre les deux associés s'étaient tendues.
Thierry Leyne «aurait caché des choses graves sur leurs affaires communes», peut-on lire dans le journal.
«Depuis l'été, Dominique Strauss-Kahn râlait contre Thierry Leyne, confirme au Figaro une source proche du dossier.
 Il sentait que quelque chose n'allait pas».
Au moment du lancement de LSK, certains proches de Dominique Strauss-Kahn se seraient étonnés que l'ancien ministre de l'Économie se soit lancé dans cette aventure, alors que selon le journal, ils ne se connaissaient que depuis moins de deux ans par l'entremise d'une amie commune qui partageait la vie de Thierry Leyne.
 Une tension qui n'apparaît pas sur le site Internet de LSK puisque l'on y voyait encore ce mardi matin les deux hommes, souriants, côte à côte avec leurs anciennes fonctions de président pour DSK et de directeur général pour l'homme d'affaires franco-israélien.
Avant que le site Internet soit fermé dans le courant de l'après-midi.


* des «investisseurs stratégiques qualifiés» détiennent 26,29% du capital, les administrateurs et managers du groupe, 5,23%. Le reste (18,02%) constitue le flottant

1 commentaire:

  1. encore des juifs et toujours des juif mare de cette secte a éradiquer rapidement

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