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mardi 21 octobre 2014

Éducation nationale : le zéro pointé du Conseil d’État.


Vincent Lambert: le scenarios possibles avant la décision du Conseil d’Etat – 24/06 - YouTube thumbnail


Le 20 octobre 2014


   
Deux décisions annulées ou suspendues, cela paraît un incroyable amateurisme juridique. Mais est-ce vraiment de l'amateurisme ou une volonté d'imposer ses règles à l'encontre du droit ?

Mercredi dernier, le Conseil d’État a annulé deux décisions du ministère de l’Éducation nationale (MEN).
La première concerne la circulaire de Vincent Peillon, de 2013, qui incitait les recteurs à faire la promotion de la fameuse « Ligne Azur » prétendant informer les jeunes s’interrogeant sur leur « identité sexuelle ».
 Les motivations de la décision sont particulièrement édifiantes.
Le Conseil d’État reproche au MEN de ne pas avoir vérifié la neutralité du site.
Il relève que le site « présentait l’usage de drogues comme “susceptible de faire tomber les inhibitions” et comme “purement” associé à des moments festifs » sans mentionner l’illégalité de cette pratique, définissait la pédophilie comme une « attirance sexuelle pour les enfants » sans faire état du caractère pénalement répréhensible des atteintes ou agressions sur mineurs, et renvoyait à une brochure, intitulée « Tomber la culotte », qui incitait à pratiquer l’insémination artificielle selon des modalités interdites par l’article 511-12 du Code pénal. »
Un ministre incitait donc nos enfants à consulter un site préconisant des pratiques illégales !
On aurait pu penser que le ministre actuel ferait profil bas sur l’affaire.
Que nenni !
 Madame Vallaud-Belckacem, dans un communiqué, souligne que le Conseil d’État reconnaît la légitimité pour le MEN de lutter contre les discriminations (ce que personne ne contestait) et maintient la coopération du ministère avec l’association coupable du site incriminé.
 Elle confirme ainsi que son administration n’a pas été trompée mais qu’elle veut inculquer aux enfants une représentation « particulière » de la sexualité.

 On n’est plus dans la lutte contre l’homophobie.
La deuxième décision recalant le MEN concerne la suppression de la bourse au mérite.
On se souvient qu’après avoir reculé l’année dernière, le gouvernement a supprimé le bonus que touchaient les bacheliers de familles modestes qui avaient obtenu la mention « très bien » au baccalauréat.
 Saisi par des étudiants lésés, le Conseil d’État a suspendu l’application de la mesure, jugeant qu’il y a des doutes sérieux sur la légalité de la circulaire en question.
 Il se prononcera sur le fond plus tard, mais une telle décision en référé augure mal de la suite pour le MEN.
On ne pourra que se réjouir de la sauvegarde, au moins temporaire, d’une mesure qui récompense les meilleurs élèves, à l’encontre de la médiocrité générale que semble prôner le ministère.

Deux décisions annulées ou suspendues, cela paraît un incroyable amateurisme juridique.
Mais est-ce vraiment de l’amateurisme ou une volonté d’imposer ses règles à l’encontre du droit ?

 Le communiqué du ministre semble accréditer cette dernière hypothèse.

 Le MEN est devenu tellement obèse, déconnecté de la réalité et surtout imprégné dans ses hautes sphères d’une idéologie prométhéenne qu’il semble avoir perdu de vue sa mission première – la transmission du savoir – pour ne plus se préoccuper que de façonner les élèves pour qu’ils se conforment à cette idéologie.

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