Conclusion provisoire : on ne peut pas jurer que les anticorps monoclonaux de Lilly soient inefficaces, mais on ne peut pas jurer le contraire non plus. Et ils ne sont pas sans effet secondaire…
Lilly a-t-il bénéficié d’un gros coup de piston ?Si l’on se souvient du nombre de médicaments contestés (à commencer par l’hydroxychloroquine) qui ont été mis de côté par le gouvernement, ou systématiquement étouffés, comme encore récemment avec l’Institut Pasteur de Lille, et si l’on se souvient de ceux qui ont échappé à la mise à l’index comme le Remdesivir de Gilead, dans des circonstances douteuses, on se montre forcément prudent vis-à-vis de l’opération qui autorise un produit contesté, et qui fait même l’objet d’un achat massif (100.000 doses…) par les hôpitaux publics sur instruction de l’Elysée.
Et, dans ce dossier, on est rapidement gêné aux entournures.
Premier problème : celui qui avait été pressenti par le gouvernement pour être Mr. Vaccin, Louis-Charles Viossat, est un ancien des laboratoires Lilly.
Face à la fronde que nous avions initiée à l’époque, le gouvernement a préféré sagement reculer, et reclasser M. Viossat comme responsable d’un task force sur les vaccins. Si l’intéressé n’est resté en fonction qu’un mois, limogé à la suite du désastre de la vaccination, il a quand même assisté aux premiers travaux d’autorisation de médicament de Lilly, son ancien employeur.
Ces travaux ont en effet commencé dès le mois de novembre.
Une discrète présence de Lilly à l’Elysée ?Au-delà de ce premier épisode, l’autorisation donnée à Lilly est l’occasion de mettre une nouvelle fois en évidence l’influence dont les laboratoires pharmaceutiques sont capables partout dans le monde, y compris en France.
Ainsi, tout porte à croire que l’actuelle cheffe du pôle santé au cabinet du Premier Ministre, et qui a exercé les mêmes fonctions à l’Elysée jusqu’à l’été dernier, Marguerite Cazeneuve, est la fille de Béatrice Cazeneuve, membre du comité de direction de Lilly France, en charge de l’accès aux marchés nationaux et régionaux. Autrement dit, le conseil en santé au plus haut niveau dans ce pays est assuré par la fille de la « commerciale » officielle de Lilly.
Cette proximité n’est pas en soi coupable, mais elle met une nouvelle fois en cause la capacité des élites françaises à préserver l’apparence de l’impartialité de l’Etat.
Et Macron qui se vantait d’avoir découvert tout seul les monoclonauxCes éléments de contexte donnent une toute autre lumière à l’information qui avait percé il y a quelques jours, selon laquelle Emmanuel Macron avait vertement tancé Olivier Véran pour ne lui avoir pas parlé plus tôt des monoclonaux.
Selon ces rumeurs, le Président aurait découvert tout seul ces médicaments.
Réflexion faite, il n’est pas impossible que, dans son entourage, certains l’aient mis sur la bonne voie.
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