Le spectacle offert par M. Macron a dépassé les limites de ce que les Français les plus raisonnables devraient supporter.
Certes, la responsabilité est grande de ceux qui ont installé à l’Elysée un homme aussi dépourvu d’expérience qu’habité par un narcissisme sans bornes, mais aujourd’hui il est difficile de se cacher la réalité.
Il y a d’abord la comparaison avec les autres Chefs d’Etat ou de gouvernement, à l’exception bien sûr de Biden, trop récent, certes expérimenté, mais dont on n’est pas sûr qu’il en garde le souvenir. La plupart de ceux qui dirigent les nations ont derrière eux une vie d’épreuves, de succès et d’échecs, de difficultés surmontées avec plus ou moins de bonheur. Ils ont affronté leurs amis et leurs adversaires au sein de leur propre pays, ont dû gérer des collectivités ou des départements ministériels, parfois des entreprises plus ou moins considérables, puis ils ont été confrontés à la complexité de la scène internationale. Le président actuel des Français est arrivé par le haut, par les cabinets, les antichambres et les comités Théodule des amis bien en cour, et après un bref séjour chez Rothschild et un passage au ministère de l’économie comme tremplin, le voilà à la tête de l’Etat grâce à ce que Régis de Castelnau appelle sans détour un complot judiciaire. La diction a fait illusion pendant quelque temps, puis le contenu est apparu, insupportable de morgue et d’arrogance, débordant de surestimation de soi.
Comment supporter que cet homme qui a soigneusement évité le service militaire et se retrouve chef des Armées parle sans cesse de guerre ? Déjà la comparaison de la pandémie avec une guerre était indécente.
Une guerre se fait contre des ennemis en chair et en os, auxquels on empêche qu’ils franchissent les frontières. L’ennemi était, cette fois, un virus qui, paraît-il, pouvait entrer sur le territoire sans porteur. C’était évidemment une formule stupide, respectueuse d’un tabou européen sur les frontières nationales, qui n’avait d’autre objectif que d’introduire entre les Français et leur président, un rapport favorable à l’adhésion et un support à des mesures coercitives : chef de guerre que l’on suit, d’un côté, état d’urgence liberticide, de l’autre, gagnant-gagnant, comme on dit dans son milieu ! Le voilà qui vient de remettre le couvert en parlant de guerre à propos de vaccins ! L’offre de vaccins par les Russes ou les Chinois serait une guerre d’un nouveau genre. On a rarement entendu propos plus grotesques : le sinistre Erdogan doit être plié en deux !Quelqu’un est parvenu à débiter des énormités que lui-même n’aurait pas osées. Quant à Poutine, il garde son calme, comme d’habitude. Tout y est : d’abord, la posture peu glorieuse du mauvais joueur, car la France est en effet le seul membre du Conseil de sécurité à ne pas avoir réalisé de vaccin contre le covid-19. Ensuite, le débutant qui veut partager avec les autres une découverte que tout le monde connaît puisque les autres savent, eux, que la politique internationale, c’est toujours un peu la guerre, froide, chaude, tiède, militaire, économique, psychologique et même humanitaire. Le vaccin russe est un vaccin et c’est aussi un moyen de mettre en valeur son pays d’origine, d’accroître ses bonnes relations extérieures, et de créer des liens de solidarité avec d’autres nations. La promotion de produits de laboratoires anglo-saxons et la lutte médiatique qui l’entoure depuis le début de la crise sanitaire, n’était-ce pas aussi la guerre ?
Les sanctions économiques totalement injustifiées envers la Russie, et parfois au détriment de l’économie française, n’est-ce pas une guerre ? N’est-elle pas particulièrement odieuse quand elle frappe des populations déjà crucifiées par de vraies guerres comme en Irak hier ou en Syrie aujourd’hui. La conclusion est celle du matamore et du fanfaron qui proclame l’Europe championne de la production et de l’exportation des vaccins, forte de la solidarité entre ses membres, et affirmant sa souveraineté. On peut difficilement afficher un tel déni du réel au moment où l’Allemagne ferme partiellement sa frontière avec la France jugée trop dangereuse, où l’Europe achète avant tout des vaccins produits par les autres, y compris le russe ou le chinois dans certains pays.
Mme Merkel a présenté ses excuses aux Allemands pour avoir pensé les priver de la célébration de Pâques. Boris Johnson aussi a fait amende honorable puisque le Royaume-Uni a franchi le seuil des 100 000 morts du covid. La France n’a pas été la meilleure dans cette crise. La stratégie systématiquement en retard, gérant la pénurie par le mensonge et la contradiction, la pression angoissante constante sur la population avec des conséquences évidentes sur la santé mentale de celle-ci, l’absurdité des mesures en dents de scie, entre oukases des conseils scientifiques et interventions inopinées du président touche-à-tout en fonction des sondages déroulent une longue chaîne d’échecs et d’erreurs, mais un Macron ne s’excuse jamais, puisqu’il ne se trompe jamais !
En revanche, il ne perd pas une occasion pour mettre les Français en devoir d’avouer leurs fautes, leurs crimes, de s’agenouiller devant leurs prétendues victimes. Quelle satisfaction pour le procureur de sa nation devant l’histoire de demander un rapport sur la colonisation et la guerre d’Algérie à un militant dont on sait qu’il va accabler la France ! Quel redoublement de plaisir lorsque tombe un autre réquisitoire commandé par le chef de nos armées sur la tragédie du Rwanda, et sur la responsabilité de la France ! Et tout cela quand il demande aux soldats français d’aller combattre le terrorisme islamique au Mali sans toujours en avoir les moyens nécessaires !
Il est temps que les Français se réveillent de leur torpeur covidienne ! Il faut qu’il parte, et que le peuple le lui dise comme à son prédécesseur !
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