Argenteuil, mercredi 25 novembre. La municipalité a sollicité des aides pour ne pas assumer seule la totalité du coût de l’enlèvement de ces déchets LP/Thibault Chaffotte.
C'est une dépense dont la mairie d'Argenteuil se serait bien passée.
L'enlèvement des déchets trouvés après le départ des Roms qui s'étaient installés sur un terrain rue des Grands-Saules devrait coûter environ 900 000 euros, contre 400 000 € estimés initialement. Cette colline de détritus et gravats représente un volume de 8 000 t.
« Le nettoyage a commencé le 20 décembre », précise Xavier Péricat (LR), premier adjoint au maire. Devant l'ampleur de cette accumulation, la municipalité avait étudié la possibilité de procéder à un enlèvement par voie fluviale. Elle a finalement choisi de le faire avec des camions. À raison d'une vingtaine de chargements par jour, l'ensemble des déchets devrait avoir été enlevé au bout de deux mois, soit fin février.
Les Roms avaient quitté les lieux en novembre
Les familles roms qui occupaient ce terrain depuis l'automne 2019 seraient parties en novembre dernier, à la suite d'un quiproquo. Leur éviction, qui avait fait l'objet d'un arrêté en octobre, avait été suspendue pendant le confinement. Les quelque cent personnes, qui habitaient là auraient quitté les lieux d'elles-mêmes, le jour de l'intervention des services municipaux pour condamner l'entrée de la rue des Grand-Saules, afin d'empêcher les camionnettes d'y accéder pour déverser leurs déchets. Cette opération aurait été mal interprétée par les Roms.
Majoritairement des déchets industriels trouvés sur place
Tout porte à croire que pendant plusieurs mois, ce terrain a été exploité comme une décharge illégale. « Des entreprises peu scrupuleuses sont venues décharger à cet endroit, estime Xavier Péricat. Tout ça reste assez confus. » Une partie des déchets vient aussi des activités de ramassage de métaux et autres objets de récupération par les Roms, mais elle représente une minorité. « On est sur des déchets industriels pour une large part », souligne Xavier Péricat. Malgré le coût supplémentaire que cela représente, la ville s'est attachée à effectuer un tri entre les objets ferreux et les autres.
Pour tenter de limiter l'impact de cette dépense sur les finances de la commune, la municipalité est en train de voir si elle peut obtenir des aides. Une fois le site nettoyé, la ville va pouvoir y réaliser son projet d'aménagement des berges. Le calendrier de ce projet n'est toutefois pas encore connu.
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