Éric Verhaeghe
L'hôpital public est-il en train de réagir trop tard à une vague épidémique qui n'arrivera pas ?
Alors qu'une circulaire de la DGS a ordonné aux hôpitaux de s'organiser pour faire face à un tsunami épidémique à partir de demain, le nombre des personnes hospitalisées pour fait de COVID, et de personnes en réanimation pour la même cause, est en baisse. Un peu partout dans le monde, cette étrange épidémie recule, malgré la progression de variants présentés à chaque apparition comme une nouvelle bombe sanitaire. La guerre du virus n'aura probablement pas lieu.
Comme le montre le graphique ci-dessus, le nombre des personnes hospitalisées qui a connu une légère reprise fin janvier et début février est en pleine décélération. Alors que l’arrivée de variants venus de monde entier était présentée (nous l’avons déjà évoqué) par de nombreux hiérarques médicaux comme une menace imminente pour la situation sanitaire du pays, l’épidémie se tasse sans que le gouvernement ne recourt au confinement.
L’hôpital public face à une introuvable lame de fond épidémiquePourtant, une circulaire de la DGS sommait la semaine dernière les hôpitaux de s’organiser pour faire face à une lame de fond : annulation des opérations prévues, transformation des lits d’urgence, etc. Cette décision était épaulée par les annonces catastrophistes des médecins, notamment de l’AP-HP, qui reprochent si souvent au reste de la planète de jouer sur les peurs et sur l’angoisse des complots.
De lame de fond, on ne voit rien poindre, en réalité.
Pas de confinement à l’issue du conseil de défense de mercrediCes bonnes nouvelles d’un recul de l’épidémie confortent la stratégie d’Emmanuel Macron de ne pas confiner, malgré les objurgations des personnels soignants et médicaux. Le conseil de défense qui a lieu ce mercredi devrait confirmer un statu quo sur les restrictions aux libertés, avec d’éventuels durcissements locaux pour freiner des flambées épidémiques.
Les variants, qui seraient désormais majoritaires sur plusieurs portions de territoires, n’ont pas dégradé la situation de façon aussi grave qu’on ne le craignait.
Plusieurs pays en forte baissePlusieurs grands pays connaissent une baisse significative des contaminations : les Etats-Unis, l’Inde, voient l’épidémie refluer de façon constante, alors qu’elle progresse en Allemagne.
Manifestement, les scientifiques sont loin de disposer de tous les éléments nécessaires pour comprendre les événements.
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