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jeudi 18 février 2021

Ras le bol des prescriptions d’Ivermectine sous le manteau


 

Je suis un vieil infirmier qui pousse son chariot depuis 30 ans, j'aime mon métier. Je connais bien le monde médical.

Peu importe le médecin, je sais que dans les faits ils sont seuls face à la loi, leur patient, leur diagnostic, et surtout leur fameuse PM (prescription médicale). Nous pourrions arrondir les angles notamment sur la notion d'équipe c'est certain, mais globalement le médecin est toujours "IN FINE" isolé. C'est à dire qu'au bout du bout il ou elle devra assumer seul(e) ses choix devant quelqu'un. C'est ainsi, ils le savent et ont choisi cette place. C'est pour cela qu'ils ont fréquemment un minimum de personnalité voire ... une bonne dose de caractère, et c'est bien logique. Qui voudrait d'un médecin disant: " j'sais pas..., faut voir..., je vais d'mander à..., normalement ça devrait..., c'est pas ma faute, c'est pas moi qui....?"

Nos médecins (tout comme les infirmières et aides soignantes d'ailleurs) font de l'artisanat du soin. Ils sont censés faire du sur mesure, du qualitatif car c'est toujours toujours toujours différent d'un patient à l'autre, d'un jour à l'autre. Une des premières grandes souffrance des soignants étant de nous obliger à soigner tout le monde de la même façon uniquement avec des "process". Bref...

Je suis dans un service de soins de type "palliatif", nous avons des patients fragiles, avec souvent un gros passé de soins intensifs derrière eux. Ils sont mal avec leur maladie chronique qui évolue. Nous les accompagnons au quotidien, jusqu'au bout, nous avons choisi d'être là et on l'assume. Aucune fierté là-dedans, juste l'envie d'être efficace point barre. Je vous donne 2 exemples récents:

  • 1er exemple :

Pendant les fêtes de Noël 2020, je découvre "l'affaire" après 4 jours de repos. A mon retour, une de nos patientes : 95 ans, 35 kgs (oui c'est possible), très claire et bien lucide sur sa  vie, demandeuse pour vivre et se battre, souriante, ne parlant pas un seul mot de français attrape le Covid, après une hospitalisation semble-t-il. Je demande à mon médecin, si c'est un vrai cas de covid (PCR cyclé au minimum) ou encore un énième test positif de PCR au  dessus de 40. Elle me confirme que c'est un vrai COVID que les premiers symptômes ont permis de diagnostiquer et que son petit fils chez qui la patiente vit l'a également attrapé.  Je me dis "M...e", pour elle ça va être chaud chaud, on discute avec le médecin, je lui demande son avis, elle me répond : "écoute, elle a 95 ans, tu connais le profil, tu as vu son état général, on ne va pas se raconter d'histoire, alors je lui ai donné de l'ivermectine + azytromycine + vit D et Zinc, idem pour le p'tit fils. Je suis agréablement surpris et  soulagé... et alors comment va-t-elle ? « ben va la voir ». Surprise... notre "petite grand-mère" touillait son café tranquillement en regardant sa TV, elle est sortie du lit toute seule pour s'installer dans son fauteuil roulant. Nous sommes début février...elle va très bien, enfin très bien...disons que son état de santé est à priori totalement idem à celui qu'elle avait avant son Covid de fin décembre.

  • 2nd exemple:

Un patient, plutôt dans la catégorie "géant" cette fois-ci (pardonnez mon langage, nous  sommes proches avec nos patients, nous les connaissons vraiment très bien, souvent depuis des années et eux aussi nous connaissent vraiment très bien, nous avons tendance à nous parler ainsi petit à petit avec le temps bien sûr). Bref notre "géant" attrape le Covid, lui aussi avec des symptômes et son épouse également. Le médecin prescrit le même protocole. Vous devinez la suite. Ils ont totalement récupéré. Le patient nous a expliqué comment, avec son épouse, ils se sont sentis nettement mieux en deux jours à peine. En fait ils ont pris 1 X le rénactol (ivermectine) et au réveil 48 h plus tard, l'impression que tout était parti. Quasi la pleine forme, et depuis tout va très bien.

Pourquoi je vous parle de tout cela si tout va bien ? C'est parce que dans les 2 exemples, le médecin n'a rien prescrit avec son ordinateur. et non !!! surtout pas !!! Ho là malheureux m'a t-elle dit ! Elle m'a bien expliqué : "surtout tu ne dis rien j'ai prescrit sur mon ordonnancier papier, avec un bon vieux stylo. Le patient est allé cherché son traitement à sa pharmacie, j'ai croisé les doigts pour que le pharmacien ne dise rien sur le rénactol "théoriquement" prévu contre la gale. Si je prescris avec mon ordi ce protocole pour tous mes patients Covid je serais beaucoup plus repérable, et le conseil de l'ordre peut me tomber dessus ! ALORS MOTUS !

Effectivement j'ai constaté qu'une majorité de médecins sur mon secteur sont : soit pro-vaccins et considèrent qu'il y a 2 traitements vaccins et/ou doliprane, soit hyper silencieux sur le sujet, et me regardent bizarrement comme si le petit infirmier parlait d'une molécule inconnue en préférant changer de sujet.

Le vaccin quelque part je m'en moque, c'est pas le sujet. Arrêtons d'être binaires ... ceux qui sont 100 % pour face à ceux qui sont 100 % contre.

Parlons d'autre chose entre collègues, le vaccin ne perd rien pour attendre, mais parlons d'autre chose au lieu de nous opposer, écoutons-nous et construisons ensemble.

J'ajoute qu'une majorité de mes collègues soignantes regardent la TV, elles sont bien sûr paniquées sur le Covid. Elles surajoutent des règles de distanciations sociales dans le service pour se rassurer. Elles n'ont quasiment pas d'arguments scientifiques, justement parce qu'elles écoutent la TV la radio, et sont visibles dans leur ignorance car elles argumentent sur les valeurs : éloignons-nous à la pause café pour protéger nos anciens, mettons des barrières dans le couloir pour protéger nos anciens, sectorisons encore plus à l'intérieur des secteurs (comme des poupées russes) pour protéger nos anciens. Bref nos équipes en plus d'appliquer toutes les règles fabriquent encore plus de règles de types usine à gaz. Tout le monde a peur, de tout, mais surtout pas de son téléphone portable sale, trimballé dans sa poche toute la journée. Ok hein là y a pas d'problème.

Je précise ces faits car je sens bien que je passe pour un hurluberlu vis à vis de mes collègues, qui sont néanmoins précieuses à mes yeux, et que j'estime profondément. Nous sommes une famille professionnelle qui se dit tout et ne s'épargne pas dans notre milieu. Toutefois je ressens de plus en plus ce que l'on appelle la "pression des pairs".

Vous vous souvenez la chanson de Brassens : "non les braves gens n'aiment pas que... l'on suive une autre route qu'eux !" Pour nos médecins c'est pareil, en pire ! la pression des Pairs (des autres médecins qui regardent la TV et ont perdu leur sens critique) est bien présente. Nos médecins devraient pouvoir prescrire, l'esprit tranquille, avec le simple souci de l'efficacité, des effets secondaires, du rétablissement de leur patient.. Au lieu de çà ils reprennent leurs ordonnanciers manuels pour prescrire discrètement ...

MERDE MAIS QU'EST CE QUE C'EST QUE CES CONNERIES ?!! désolé pour le langage mais il faut que cela sorte. IL Y A UN TRAITEMENT, IL FONCTIONNE, je le vois, bon sang, mais comment faire pour que les gens se réveillent ?

Au final 2 choix sont possibles : la TV qui fabrique de la peur ou la connaissance qui me rassure totalement mais qui me fait basculer dans la colère.

pfff... j'en ai vraiment Ras l'bol

 

Daniel

reinfocovid.fr 

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