Le 17 février 2021
L’agitation en faveur des mesures de confinement portée par certains scientifiques pourrait être liée à des considérations davantage politiques que sanitaires.
Et semblerait émaner en particulier de personnalités dont le parcours montre une collusion entre le Parti Socialiste et l’AP-HP.
Jusqu’à imaginer une tentative de sabotage de la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, en lui faisant porter la responsabilité des atteintes aux libertés qui rythment nos vies depuis près d’un an ?
Le choix du président de la République de refuser un troisième confinement fin janvier 2021, après une vague de contestation issue des réseaux sociaux, aura entraîné de vives réactions. Alors que plupart des médias évoquaient simplement le « pari » d’éviter un confinement — qu’ils présentaient pourtant comme inéluctable quelques jours avant — certaines personnalités médiatiques ont été bien plus véhémentes à l’égard de la décision présidentielle et n’ont pas hésité à le faire savoir. En jugeant notamment ce choix « incompréhensible » au regard d’une situation épidémique qui allait, selon eux, nécessairement s’empirer et submerger les hôpitaux face à une flambée inéluctable du virus. Trois semaines plus tard, pourtant, la réalité de la situation leur a donné tort. Et à mesure que l’épidémie reflue, leur pouvoir de nuisance semble s’amenuiser. En refusant d’assumer la responsabilité d’un nouveau confinement malgré la pression évidente, le Président de la République aura certainement effectué un choix politique judicieux. Ce que certains risquent d’avoir du mal à lui pardonner.
Le Parti Socialiste à la manoeuvre ?
Mais ce qui ressemble à une lutte d’influence, camouflée sous un prétexte sanitaire, révèle peut-être d’autres enjeux assez éloignés des simples questions de santé publique.
Ainsi, plusieurs d’entre eux se sont distingués depuis le début de la crise sanitaire pour leurs positions radicalement alarmistes. Au premier rang desquels le professeur Djillali Annane, chef du service réanimation de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), habitué des chaînes d’informations en continu et qui ne cesse de faire la promotion du confinement. Ancien conseiller de Marisol Touraine, ministre de la Santé sous François Hollande entre 2013 et 2015, le professeur Annane a très récemment jugé que la décision de ne pas reconfiner était « une erreur ».
Une position proche de celle de Gille Pialoux, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon (Paris), lui aussi ardent promoteur d’un troisième confinement « drastique » qu’il continue de considérer comme « inéluctable », en dépit de la réalité épidémique. Et pour étayer ses propositions, le professeur Pialoux n’hésite pas à s’appuyer sur les travaux du think tank progressiste Terra Nova, créé en 2008 par des proches de la CFDT et du Parti Socialiste, en citant tout particulièrement les travaux de la coordinatrice santé du laboratoire d’idées, Mélanie Heard. Cette dernière, spécialiste en science politique et santé publique, est-elle aussi une ancienne conseillère de Marisol Touraine. Tout comme Jérôme Salomon, l’actuel Directeur Général de la Santé, d’abord proche de Bernard Kouchner avant de devenir expert auprès de Terra Nova, puis conseiller de l’ancienne ministre de la Santé socialiste sur les questions de sécurité sanitaire.
Le lobbying de l’AP-HP ?
C’est sous la présidence de François Hollande et le ministère de Marisol Touraine que Martin Hirsch est nommé Directeur Général de l’AP-HP, par décret du 13 novembre 2013, fonction qu’il occupe encore à l’heure actuelle. Lui aussi a été proche de Bernard Kouchner, exerçant les fonctions de directeur de cabinet au secrétariat d’État à la Santé, où il a côtoyé Jérôme Salomon. Et Martin Hirsch fait également partie de ceux qui n’ont cessé d’appeler à confiner, en estimant courant janvier que la courbe des contaminations était « exponentielle » et qu’il faudrait sans doute « aller au-delà du couvre-feu ». Il ne faut pas oublier que c’est ce même Martin Hirsch qui dénonce depuis le début de la crise le « populisme sanitaire » en visant notamment les professeurs Didier Raoult et Christian Perronne. En décembre, il a même sanctionné ce dernier pour ses prises de position, lui retirant sa chefferie de service des maladies infectieuses de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches. Établissement hospitalier où Djillali Annane est en poste, et où exerçait Jérôme Salomon avant de devenir Directeur Général de la Santé en 2018.
Le cas de Patrick Pelloux, célèbre urgentiste coutumier des prises de paroles alarmistes, est également intéressant. Fin janvier dernier, l’ancien chroniqueur de Charlie Hebdo estimait lui aussi que le confinement était « inéluctable » car « on ne peut pas faire autrement ». Comme ses confrères, le réel l’a désavoué. Et comme ses confrères, ses affinités politiques laissent planer le doute sur ses intentions. En effet, après avoir pris la défense de François Hollande en 2017 alors que ce dernier était en proie à une campagne de dénigrement, il a activement soutenu Anne Hidalgo aux municipales parisiennes de 2020 en devenant même co-président de son comité de soutien dans le IXè arrondissement de Paris. Ce qui n’est au final pas surprenant, Anne Hidalgo étant, en tant que maire de la capitale, la présidente du conseil de surveillance de l’AP-HP, point commun entre toutes ces figures alarmistes et pro-confinement.
De là à penser que l’AP-HP cacherait un « état dans l’État » sous influence socialiste, capable d’aller jusqu’à instrumentaliser la crise sanitaire pour tenter de déstabiliser le Président de la République en lui faisant porter le poids d’atteintes aux libertés que plus personne ne supporte ? Au regard de ces nombreux éléments troublants, cette théorie n’est peut-être pas si extravagante…
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