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mercredi 10 mars 2021

Macron va-t-il déboulonner la Tour Eiffel pour la rendre à l’Algérie ?


 

ayant un faible pour la repentance, les Algériens auraient tort de ne pas toujours en réclamer davantage. 

Il a récemment déclaré qu’à ses yeux, « [dans le statut de travail mémoriel], la guerre d’ a à peu près le même statut que la Shoah pour Jacques Chirac »

Rapprochement qui a suscité, à juste titre, les réactions indignées de personnalités politiques comme Marine Le Pen, Bruno Retailleau ou François-Xavier Bellamy. Comment va-t-il réagir à la proposition d’un journaliste algérien, Mohamed Allal qui dans une émission diffusée sur Lina TV  jeudi 28 janvier dernier, demande à la France de « rendre la Tour Eiffel à l’Algérie », l’accusant d’avoir puisé dans les mines de fer algériennes pour la construire ?

Ces déclarations feraient presque douter des facultés mentales de leurs auteurs respectifs. Le président de la République se livre à des rapprochements pour le moins hasardeux. Quant au journaliste algérien, pourquoi se gêner devant cette avalanche de renoncements ? Des commentateurs ont suggéré de rendre plutôt « les Algériens qui vivent sur le dos du contribuable », mais c’est, sans doute, Jean Messiha qui a trouvé le meilleur mot, en préconisant « qu’on leur rende Macron ».

On se demande jusqu’où ira l’irresponsabilité d’un chef de l’État, qui n’en finit pas de dénigrer son pays, d’émettre sur l’Algérie des contre-vérités, au point qu’on se demande s’il est totalement ignorant de l’Histoire ou s’il a oublié qu’il était Français. Certes, les programmes scolaires ne sont plus ce qu’ils étaient, mais, compte tenu de ses études, il ne devrait pas méconnaître à ce point la colonisation française.

Il devrait savoir, par exemple, que l’État algérien n’existait pas avant la conquête française et que  c’était une dépendance de l’empire ottoman : la France en a fait un véritable pays.

Il devrait savoir aussi que, sans la France, le Sahara n’aurait jamais exploité ses gisements d’hydrocarbures, que le FLN a illégitimement  accaparés. De Gaulle lui-même, qui a bradé l’Algérie dans les conditions que l’on sait, déclarait, en 1961 : « Le pétrole, c’est la France et uniquement la France, le Sahara algérien est une fiction juridique et nationaliste sans fondement historique ».

Si Macron l’ignore, il doit bien exister quelque conseiller pour combler ses lacunes. Mais, plutôt que de l’ignorance, il est probable qu’il refait l’Histoire conformément à ses préjugés. En choisissant pour rédiger un rapport sur les questions mémorielles relatives à la colonisation et la guerre d’Algérie, plutôt que de confier cette mission à une équipe d’historiens impartiaux, il était sûr des conclusions. Et ce n’est pas fini !

On vient d’apprendre, par un communiqué de l’Élysée, que « le Président a entendu les demandes de la communauté universitaire pour que soit facilité l’accès aux archives classifiées de plus de cinquante ans », s’agissant notamment des documents relatifs à la guerre d’Algérie. Si encore cela pouvait servir à établir la vérité sur cette période tragique ! Mais on s’en servira, sans doute, à charge, pour dénigrer encore la France, sans exiger que les autorités algériennes ouvrent leurs propres archives.

Certes, on ne doit pas s’attendre à ce que Macron déboulonne la Tour Eiffel pour la remonter à Alger. Mais il continuera de suivre les recommandations de Benjamin Stora qui vient à la rescousse des Algériens, déclarant dans un entretien accordé au quotidien francophone El Watan : « Les gestes symboliques ne peuvent avoir de portée que s’ils sont appuyés de mobilisations citoyennes sur chacune des questions : les archives, les essais nucléaires, les disparus [algériens]».

Jusqu’où ira la soumission ?

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