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vendredi 11 avril 2014

Laurence Rossignol à la Famille, bonjour l’apaisement !


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Le 10 avril 2014


   
À « trop de souffrance, pas assez d’espérance », Valls répond par adolescence, inconséquence, intransigeance, manque de prudence et de bienséance.

Comme dirait ma grand-mère, où ont-ils encore déniché ce Rossignol-là ?
 Sauf que cette fois, c’est « une » Rossignol. Laurence, de son prénom, secrétaire d’Etat à la Famille et aux personnes âgées depuis mercredi.
« Trop de souffrance, pas assez d’espérance, telle est la situation de la France » déclamait Valls mardi dernier devant l’Assemblée. Un petit poème si joli qu’il a sans doute eu envie de continuer : « … et avec une parfaite incohérence, avons décidé de mettre les familles en transe, en leur refourguant Laurence ».
Car donner la famille à Laurence Rossignol, c’est un peu comme confier le ministère de la Défense à un objecteur de conscience.
 Un pied de nez, pour dire ça gentiment.
 Évoquant les Français en colère, Valls dit avoir « entendu leur voix ».
 Mais il ne l’a visiblement pas écoutée.

D’aucuns diront – les plus charitables ou les plus optimistes – que ça aurait pu être pire.
 Après tout, en novembre 2012, Laurence Rossignol, sur son blog, avait défendu la position de François Hollande quant à l’objection de conscience des maires.
 Selon elle, on pouvait comprendre cette objection attendu que « le mariage pour tous était une révolution anthropologique et pas une anecdote ».
Ça aurait pu être pire, mais pour l’apaisement, ça aurait pu être aussi mille fois mieux.
D’abord parce que les déclarations inopinées de Laurence Rossignol, féministe à gauche de la gauche, fleurent un peu le patchouli soviétique éventé, mettant en cause sur France 2 l’emprise des parents sur les enfants (« Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents ») ou prétendant sur Twitter sonder le cerveau de ses adversaires (« Dans les cerveaux de ceux qui ne veulent pas que les enfants voient Tomboy, je vois des choses très laides et pas claires »).
Ensuite parce qu’à l’instar de nombre de membres de ce gouvernement, qui font les difficiles avec la nourriture ou se prennent pour Pierre Cosso sur son scooter dans la Boum 2, Laurence Rossignol est une grande enfant : elle joue en ligne, au Sénat, sur son iPad en plein débat sur le mariage pour tous – les « révolutions anthropologiques », apparemment, ça la rase un peu – et elle s’essaie à faire de l’humour provocateur en mode « teenager » sur Twitter — donc en toute discrétion — avec pour tête de turc privilégiée la Manif pour tous et plus généralement la France supposée « conservatrice ».

Après Monsieur Petites-blagues, voici Madame Petites-vannes.
Les bons mots succèdent aux dessins comiques : « Le grenelle de la famille LMPT le 8 mars à la Mutu c’est un peu comme la Gay Pride à Chartres le dimanche de Pentecôte » ou encore, quelques jours avant sa nomination, ce « retweet » assorti d’un smiley hilare à propos de la pollution : « Contre les particules, on devrait essayer la guillotine. Ça a déjà marché par le passé je vous signale ».
Tordant.
On transpose, pour voir, à propos du travail au noir ?
 « Contre le Black, on devrait essayer le fouet. Ça a déjà marché par le passé je vous signale »… non, pas très drôle en fait.
 Gamine de 56 ans, elle ne saisit pas ce que le spectacle d’une sénatrice raillant les persécutions dont un segment de la population, quel qu’il soit, a fait l’objet en raison de ses origines peut avoir de choquant.
À « trop de souffrance, pas assez d’espérance », Valls répond par adolescence, inconséquence, intransigeance, manque de prudence et de bienséance.

 Sans vouloir être alarmiste pour la suite, le dictionnaire des rimes suggère aussi « rance », « déshérence », « déliquescence ».

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