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lundi 28 avril 2014

(Traduction exclusive) Nous nous rapprochons de la guerre, par Paul Craig Roberts.

28 avril 2014  les-crises.fr
 

En introduction à la grande série Ukraine qui commence, je vous propose ce texte du 26 avril de Paul Craig Roberts.

Je rappelle que cet économiste et journaliste paléoconservateur américain a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan (1981-1982), et est un des pères fondateurs des Reaganomics. Il a également été rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal.
Sa vision décape… Indispensable en ce triste jour où la tension continue d’augmenter, et où on parle de réaliser de nouvelles sanctions contre la Russie, alors qu’il n’y a pas la moindre preuve sérieuse de son implication dans ce qui se passe dans l’Est de l’Ukraine (et j’incline à penser qu’elle y contrôle autant les milices nationalistes que ce que la CIA peut contrôler les fadas de Secteur Droit dans l’Ouest…). Ou que ce qu’on a contrôlé nos alliés l’été 1914…
Il y a de doux dingues de part et d’autre, alors je demande : mais qu’allons nous faire dans cette galère, de quoi nous occupons-nous, pourquoi l’UE veut-elle sanctionner la Russie pour des faits supposés être réalisés par elle en Ukraine qui, me semble-t-il, n’est pas membre  de l’UE (il y a l’ONU pour ça !!!) ?
Sombre et triste est notre avenir, quand l’imbécilité crasse et le fanatisme sont au pouvoir.
Le régime d’Obama, se vautrant dans l’orgueil et l’arrogance, a imprudemment aggravé la crise ukrainienne pour la transformer en une crise avec la Russie.
 Que cela ait été fait de manière intentionnelle ou totalement stupide, les mensonges de Washington sont en train de transformer une crise en une guerre.
 Refusant désormais d’écouter les menaces insensées de Washington, Moscou n’accepte plus les appels téléphoniques d’Obama ou d’autres hauts fonctionnaires des États-Unis .
La crise en Ukraine a commencé avec le renversement [initié par Washington] du gouvernement démocratiquement élu et son remplacement par des laquais qui ne sont que des hommes de main de Washington.

Ces laquais ont commencé à agir, par les mots et les actes, contre les populations des anciens territoires russes que les dirigeants du Parti communiste soviétique avaient rattachés à l’Ukraine.
 La conséquence de cette politique idiote est l’agitation d’une partie des populations russophones visant à retourner en Russie.
La Crimée a déjà rejoint la Russie, et l’Est de l’Ukraine et d’autres régions du Sud de l’Ukraine sont désormais susceptibles de suivre.
Au lieu de réaliser son erreur , le régime d’Obama a encouragé les laquais de Washington installés à Kiev à utiliser la violence contre ceux dans les zones russophones qui ont des velléités de référendums afin qu’ils puissent voter pour leur retour en Russie.
 Le régime d’Obama a encouragé la violence malgré la déclaration claire du président Poutine que l’armée russe n’occuperait pas l’Ukraine, sauf si la violence était utilisée contre les manifestants.

Nous pouvons conclure que Washington soit n’écoute pas quand on lui parle, soit désire la violence.

Comme Washington et l’OTAN ne sont pas prêts à déplacer des forces militaires significatives en Ukraine pour affronter l’armée russe, pourquoi le régime Obama tente-t-il alors de provoquer son action ?
 Une réponse possible est que le plan de Washington d’expulser la Russie de sa base navale de la mer Noire (en Crimée) ayant mal tourné, le plan de secours est de sacrifier l’Ukraine à une invasion russe de sorte que Washington puisse diaboliser la Russie et ainsi justifier ainsi une forte augmentation des dépenses militaires et de nouveaux déploiements de l’OTAN.

En d’autres termes, le prix à payer est une nouvelle guerre froide et des milliards de dollars de plus pour les bénéfices du complexe militaro-industriel de Washington.

La poignée de soldats et d’avions que Washington a envoyée pour « rassurer » les régimes incompétents de ces points chauds – Pologne et pays baltes – et les nombreuses frégates lance-missiles envoyées en mer Noire ne sont rien d’autre que des provocations symboliques.
Les sanctions économiques individuelles appliquées aux fonctionnaires russes ne signifient rien d’autre que l’impuissance de Washington.
 De véritables sanctions impacteraient plus les états fantoches de l’OTAN à la botte de Washington, qu’ils ne nuiraient à la Russie.
Il est clair que Washington n’a pas du tout l’intention de collaborer avec le gouvernement russe.
C’est une conclusion inévitable vu les demandes de Washington.
Washington exige que le gouvernement russe tire le tapis sous les pieds des populations qui protestent dans l’Est et le Sud de l’Ukraine et force ces mêmes populations à se soumettre aux laquais de Washington à Kiev.

 Washington exige également que la Russie revienne sur la réunification de la Crimée afin que le plan initial d’expulsion de la Russie de la mer Noire reprenne tranquillement son cours.
En d’autres termes, Washington demande à la Russie de leur remettre les clefs de la maison.
Cette demande est tellement incroyable qu’elle surpasse toutes les normes de l’arrogance.
L’imbécile de la Maison Blanche dit à Poutine : « J’ai foiré ma prise de contrôle de votre jardin.
Je veux que vous corrigiez la situation pour moi afin de garantir le succès de la menace stratégique que je voulais amener à votre porte. »

Les presstituées de médias occidentaux [NdT : « presstitute » à interpréter comme le détournement de « press » et « prostitute »] et les États européens marionnettes de Washington soutiennent cette demande irréaliste.
Par conséquent, les dirigeants russes ont perdu toute confiance dans la parole et les intentions de l’Occident, et c’est ainsi que les guerres commencent.
Les politiciens européens mettent leur pays en péril ; et pour quel gain ?
 Les politiciens Européens sont-ils menacés, subissent-ils un chantage ou se font-ils rincer à coups de valises de billets, ou sont-ils tellement habitués à suivre l’exemple de Washington qu’ils sont incapables de faire autre chose ?
Comment l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France pourraient-ils tirer un quelconque bénéfice d’une confrontation avec la Russie menée par Washington ?

L’arrogance de Washington est sans précédent et est capable de conduire le monde à sa destruction.
 Où est l’instinct de conservation de l’Europe ?
Pourquoi l’Europe n’a-t-elle pas émis des mandats d’arrêt pour chaque membre du régime d’Obama ?

Sans la couverture offerte par l’Europe et les presstituées de médias, Washington ne serait pas en mesure de conduire le monde à la guerre.

Source : PaulCraigRoberts.org (traduit par Surya pour www.les-crises.fr)
 

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