Le 22 avril 2014
Philippe Randa
Philippe Randa
Le plateau d’Albion, ça vous dit quelque chose ?
Mais si, près du mont Ventoux, 800 ha sur lesquels on trouvait pas moins de 18 zones de lancement ultrasecrètes de missiles nucléaires SSBS ; une époque ni « belle » ni « grande », mais froide comme la guerre à venir avec le bloc de l’Est vers lequel ces missiles étaient pointés.
La guerre n’est jamais venue, mais quelques morts quand même et davantage de malades… car « un mal insidieux dont les prémices remontent entre 1971 et 1996 », écrit Le Parisien, aurait frappé plusieurs dizaines de militaires sous des formes rares de cancer : « Combien d’anciens d’Albion sont touchés ? En l’absence d’étude sérieuse, difficile à dire. Mais les témoignages sont là, comme celui de Georges, qui travaillait au refroidissement des têtes, mort d’un sarcome en 2003, ou ce gendarme qui descendait régulièrement dans les silos, décédé à 70 ans, en 2011, d’une leucémie fulgurante. Ou encore le boulanger de Saint-Christol, à proximité de la base, lui aussi emporté par une leucémie du même type. “Il y a beaucoup de ces maladies dans la région, avance sa veuve. Les gens en parlent, mais sans trop savoir”… »
On s’en doute, l’armée nie toute implication, démentant toute « dose significative de radioactivité pouvant avoir un impact sur la santé ».
« Les études menées sur le site […] ont montré que son fonctionnement n’avait entraîné aucune contamination radioactive, et qu’il n’existait aucun risque d’exposition externe », assure le ministère.
Alors, on nous cache tout, on nous dit rien, comme l’a chanté Jacques Dutronc ?…
Pour le Dr Bernard Plouvier, chef de service hospitalier, spécialisé en médecine interne : « Le contact prolongé avec les radiations ionisantes chez les sujets plus fragiles génétiquement (avec plusieurs cas de cancers dans leur famille ou une mutation portant sur les gènes qui commandent la destruction des cellules anormales) est susceptible de provoquer des cancers des cellules à renouvellement rapide – leucémie, lymphomes (cancer des ganglions et de la rate), cancer des testicules chez les sujets de moins de 30 ans, etc. – et favorise bien sûr les cancers induits par les troubles de l’environnement : cancer des bronches ou de la vessie chez le fumeur, cancer du foie chez le cirrhotique alcoolique ou post-hépatitique… »
Tout est possible donc, et en l’état des informations, personne ne peut être certain de quoi que ce soit Quant au silence de l’armée, il est aussi logique qu’habituel : tout ce qui touche à la sécurité intérieure comme extérieure d’un pays est de fait soumis à une inévitable chape de plomb propice – et de fait aussi ! – à inspirer des théories du complot.
Celles touchant la santé sont à la mode de nos jours… d’autant que les sociétés occidentales vivent désormais dans l’angoisse permanente d’une « guerre sale », bactériologique ou nucléaire…
Toute « alerte » aussi minime ou indirecte soit-elle sur la question inspire logiquement la paranoïa.
Et puis, voilà un siècle encore, l’immense majorité des Occidentaux croyaient en Dieu, donc à une vie surnaturelle après la mort ; ce n’est à l’évidence plus le cas et la disparition de tout espoir de vie surnaturelle ne fait qu’amplifier les terreurs qu’inspire l’idée de disparaître plus tôt que prévu…
Prévu par qui, d’ailleurs ?
Mais si, près du mont Ventoux, 800 ha sur lesquels on trouvait pas moins de 18 zones de lancement ultrasecrètes de missiles nucléaires SSBS ; une époque ni « belle » ni « grande », mais froide comme la guerre à venir avec le bloc de l’Est vers lequel ces missiles étaient pointés.
La guerre n’est jamais venue, mais quelques morts quand même et davantage de malades… car « un mal insidieux dont les prémices remontent entre 1971 et 1996 », écrit Le Parisien, aurait frappé plusieurs dizaines de militaires sous des formes rares de cancer : « Combien d’anciens d’Albion sont touchés ? En l’absence d’étude sérieuse, difficile à dire. Mais les témoignages sont là, comme celui de Georges, qui travaillait au refroidissement des têtes, mort d’un sarcome en 2003, ou ce gendarme qui descendait régulièrement dans les silos, décédé à 70 ans, en 2011, d’une leucémie fulgurante. Ou encore le boulanger de Saint-Christol, à proximité de la base, lui aussi emporté par une leucémie du même type. “Il y a beaucoup de ces maladies dans la région, avance sa veuve. Les gens en parlent, mais sans trop savoir”… »
On s’en doute, l’armée nie toute implication, démentant toute « dose significative de radioactivité pouvant avoir un impact sur la santé ».
« Les études menées sur le site […] ont montré que son fonctionnement n’avait entraîné aucune contamination radioactive, et qu’il n’existait aucun risque d’exposition externe », assure le ministère.
Alors, on nous cache tout, on nous dit rien, comme l’a chanté Jacques Dutronc ?…
Pour le Dr Bernard Plouvier, chef de service hospitalier, spécialisé en médecine interne : « Le contact prolongé avec les radiations ionisantes chez les sujets plus fragiles génétiquement (avec plusieurs cas de cancers dans leur famille ou une mutation portant sur les gènes qui commandent la destruction des cellules anormales) est susceptible de provoquer des cancers des cellules à renouvellement rapide – leucémie, lymphomes (cancer des ganglions et de la rate), cancer des testicules chez les sujets de moins de 30 ans, etc. – et favorise bien sûr les cancers induits par les troubles de l’environnement : cancer des bronches ou de la vessie chez le fumeur, cancer du foie chez le cirrhotique alcoolique ou post-hépatitique… »
Tout est possible donc, et en l’état des informations, personne ne peut être certain de quoi que ce soit Quant au silence de l’armée, il est aussi logique qu’habituel : tout ce qui touche à la sécurité intérieure comme extérieure d’un pays est de fait soumis à une inévitable chape de plomb propice – et de fait aussi ! – à inspirer des théories du complot.
Celles touchant la santé sont à la mode de nos jours… d’autant que les sociétés occidentales vivent désormais dans l’angoisse permanente d’une « guerre sale », bactériologique ou nucléaire…
Toute « alerte » aussi minime ou indirecte soit-elle sur la question inspire logiquement la paranoïa.
Et puis, voilà un siècle encore, l’immense majorité des Occidentaux croyaient en Dieu, donc à une vie surnaturelle après la mort ; ce n’est à l’évidence plus le cas et la disparition de tout espoir de vie surnaturelle ne fait qu’amplifier les terreurs qu’inspire l’idée de disparaître plus tôt que prévu…
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