Translate

samedi 12 octobre 2013

Papa était en prison avec Hélie de Saint Marc…

article_helie_de_saint_marc
Le 12 octobre 2013
 
Mercredi soir, à la sortie de Saint Louis des Invalides, la « cathédrale des soldats ». Interpellée par des amis sur sa présence au milieu de la foule venue rendre hommage à Hélie Denoix de Saint Marc, cette jeune femme au regard franc et direct ne tourne pas autour du pot : « Papa était en prison avec le commandant… »
D’ordinaire, une telle phrase aurait jeté un froid.
 Rien de tout cela, ce 9 octobre. Bien au contraire, malgré la solennité du lieu et de la cérémonie présidée par Mgr Luc Ravel, évêque aux armées, tout le monde semblait heureux de venir prier pour le repos de l’âme du commandant de Saint Marc, disparu il y a un peu plus d’un mois.

Plusieurs généraux, parmi les plus prestigieux, avaient tenu à être présents et entourer la famille d’Hélie de Saint Marc.
 Des anciens combattants, avec leurs porte-drapeaux, des militaires d’active, un ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet, une foule immense remplissait la cathédrale, notamment beaucoup de jeunes qui n’ont pas connu les événements vécus par le commandant de Saint Marc mais qui se sont nourris de ses livres.
 Sa lettre « aux jeunes de vingt ans » devait d’ailleurs être lue à la fin de l’office, avant que le chant de la prière du parachutiste, sur l’air de la Marche consulaire à Marengo, ne s’élève sous les voûtes.

À la sortie, tous se congratulent et entourent madame de Saint Marc, avant que le général Dary, ancien gouverneur militaire de Paris, n’indique qu’on ne pouvait se quitter sans rendre un dernier hommage, moins spirituel et plus viril, à celui qui avait subi deux fois la justice humaine (allemande puis française) avant de trouver un juste repos éternel.
 Dans un salon proche de la cathédrale, quelques rafraîchissements… Civils et militaires se figent pour entonner des chants des Paras ou de la Légion.

« Papa était en prison avec le commandant… » Quoi de plus naturel finalement, au milieu de tous ces vieux soldats meurtris, dans leur chair et dans leur âme, par les tourments contemporains de notre pays ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.