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jeudi 31 octobre 2013

Abracadabra ! Applaudissez, nos otages sont libres…

boulevard-voltaire-magicien

Le 31 octobre 2013

 
Si on ne risquait pas d’être vulgaire, on penserait que messieurs Hollande et Ayrault ont leurs fondements respectifs bordés de féculent italien !

 Le jour même où Matignon annonce la « suspension » de l’écotaxe – soit une énième reculade dans le matraquage fiscal que les socialistes entendent imposer aux Français –, tous les médias sont brusquement aimantés vers l’Afrique et plus précisément le Niger : nos otages ont été libérés ! Époustouflant, non ?
Quatre otages seulement – six restent encore kidnappés à travers le vaste monde –, oui, mais quatre otages tout de même !
 Et quand il s’agit de la vie de nos compatriotes, qui se risquerait à faire la fine bouche, à ne pas applaudir à tout rompre ?
Bien sûr, on est légitimement heureux pour eux et leurs proches d’une telle issue, mais pourquoi donc devrait-elle interdire de s’interroger sur les conditions qui l’ont permise ?
Pour ne pas risquer de rompre le charme d’une annonce si… magique ?
En effet, qui peut imaginer un instant que les ravisseurs aient rendu leur « capital humain » sans contrepartie ? Personne !
Est-ce à dire que Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, ment lorsqu’il affirme que « la France ne verse pas de rançon » ?
 Non, pas plus hier qu’aujourd’hui et sans doute que demain ; mais c’est assurément une parole de l’élu normand qu’il est (en Seine-Maritime)…
 Non, pas de rançon versée directement, mais oui, bien sûr, par négociateurs et pays interposés, tous les observateurs le disent d’ailleurs ouvertement…
Pas un n’imagine en effet que les ravisseurs aient été effrayés par l’opération Hydre, débutée la semaine dernière au Mali et au Niger, menée par 1.500 soldats français, maliens et la mission de l’ONU chargés « d’éviter les résurgences de mouvements terroristes dans cette zone ».
France Info laisse entendre que le Niger s’est impliqué financièrement dans cette libération, puisque actuellement en négociation avec AREVA, société dont l’État français est actionnaire majoritaire et employeur des quatre ex-otages, afin d’obtenir « plus d’argent ainsi que des investissements de la part du géant du nucléaire français ».
Lui ou un autre, finalement, puisque de toute façon, cela a été le cas…
 La méthode Coué du gouvernement, refusant de répondre à l’interrogation légitime des citoyens d’en connaître un peu plus sur les modalités d’une libération d’otages, n’est sans doute pas le meilleur moyen de faire cesser les rumeurs.
Quoique ce soit peut-être justement l’ampleur des supputations diverses et variées qui fait l’affaire du gouvernement.
 Pour quelques jours de répit médiatique…
Alors, la joie laisse place soudain à une vilaine suspicion…
 Il serait en effet désagréable de découvrir un jour que nos otages n’ont été libérés qu’au moment choisi par le plus haut sommet de l’État français…

 Qu’ils soient sortis tous les quatre du chapeau présidentiel au moment où son locataire en avait bien besoin…

Abracadabra : applaudissez !

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