Le Point.fr - Publié le
Cécile Duflot, ministre du Logement. © Francois Lafite / MAXPPP
Par Claire Gallois
La ministre du Logement se mêle de tout et raconte n'importe quoi. Pour elle, se taire, c'est mission impossible, déplore Claire Gallois.
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Elle se mêle de tout et raconte n'importe quoi.
En août 2013, elle prévoyait que "l'accès au logement pour chacun ne sera plus un facteur de stress et d'incertitude, mais une étape plaisante de la vie".
Elle se vante d'appeler Hollande "l'ami de Oui-Oui.
Je l'appelle ainsi depuis le référendum de 2005."
Mais l'ami de Oui-Oui, c'est Potiron le nain, qui habite un champignon magique, quelque chose à voir avec le logement ?
En septembre, elle lance la loi Alur (accès au logement et urbanisme rénové) qui porte bien son nom. Loi supposée aider à "trouver facilement un logement, ne pas le payer plus de 20 % de ses revenus, proche d'un lieu de travail ou d'études, de bonne qualité pour ne pas payer trop cher le chauffage".
Oui-Oui, es-tu là ?
L'Assemblée nationale réclame des amendements, mais adopte le dispositif d'encadrement des loyers. A priori, bonne idée.
Sauf que cela servira bien à abaisser les loyers les plus chers (10 %), mais également aussitôt à augmenter les autres.
Alur prévoit encore un refus d'augmentation du loyer au changement de locataire. Ce qui veut dire, en clair, que si l'occupant précédent a pas mal dégradé l'habitat, le bailleur pourra être dans l'incapacité financière de réparer les dégâts, ou même d'améliorer les lieux.
Conséquence prévisible : éloigner peu à peu le parc des appartements des grandes villes de la valeur ajoutée, de la notion de standing ou de prestige.
Duflot et le pacte républicain
Résultat quasi immédiat, au troisième trimestre 2013, 81 000 logements anciens à but locatif n'ont pas été achetés.
Déclaration du président de Century 21 : "Avec cette loi, nous nous dirigeons à grands pas vers une véritable crise du logement." (Plus de détails, pour les curieux, sur le site des Économistes atterrés).
Si encore Miss Duflot limitait ses inconséquences à son seul ministère, mais pour elle, se taire, c'est mission impossible, elle se réclame, à tout hasard, d'un humanisme pur et dur.
Les revendications du DAL et des mal-logés, cela ne paraît pas être son truc, mais les Roms, en situation de détresse, pour eux-mêmes et pour les autres, elle ne supporte pas.
Il y a quelques jours, les forces spéciales du ministère de l'Intérieur ont eu recours à une rame de tramway de la RATP pour transférer de Saint-Denis à Bobigny un camp de Roms.
Communiqué instantané de Cécile Duflot : "Lorsqu'un service public de transport participe à une opération policière aussi abjecte, c'est tout le pacte républicain qui est bafoué, et la honte qui nous submerge."
Le "pacte républicain", franchement, ça interpelle, mais qu'est-ce au juste ?
Vite, Google : 199 000 résultats en 0,31 seconde.
La seule trace que l'on puisse en trouver dans la Constitution de 1958 implique que "la laïcité fonde désormais le pacte républicain".
Autrement, le pacte républicain n'a jamais été défini. Il se résumerait, selon les bonnes âmes d'aujourd'hui, à la générosité de la France, son accueil des miséreux ou sa tradition de l'immigration et l'asile politique.
Le pacte républicain n'est que l'équivalent, qui se veut noble, de truc ou de machin.
Duflot se croit invirable
Par exemple, Jean Arthuis l'emploie pour dire que la fiscalité fait partie du pacte républicain.On ne sait plus du tout ce que cela veut dire - normal si c'est Duflot qui parle.
La note de Matignon du 3 octobre exigeant que toute demande d'interview soit d'abord validée par Jean-Marc Ayrault risque de nuire à son image.
Elle pourra encore prêcher sans permission pour les éoliennes en pays bigouden, mais Manuel Valls, elle ne pourra plus le traiter de raciste.
Son compagnon, dont on croirait qu'il est au masculin un clone de Nadine Morano, aura toujours le loisir de tweeter son racisme à lui - il a bien osé cracher sur le 14 Juillet , ses fantaisies à elle, c'est fini.
Il n'est pas dans ses attributions de critiquer, voire d'insulter la politique sécuritaire du gouvernement.
Il était inacceptable, dans sa fonction de ministre du Logement, qu'elle dise refuser le sécuritaire.
Delphine Batho a été virée pour beaucoup moins.
Hélas, comme à son habitude, Hollande est incapable de trancher entre ses deux gauches.
Et Duflot se croit invirable, parce que son départ signifierait la fin de l'alliance EELV-PS. Pourtant, quoi qu'en disent les augures, ce ne seraient pas les 2 % de Verts qui lui manqueraient pour sa réélection, au train où va sa chute, il en faudrait beaucoup plus. Cécile Duflot ne mérite peut-être pas qu'un président lui sacrifie son honneur
. Elle n'est même pas très Verte.
Elle a appelé sa petite fille "Térébentine", un diluant pour peinture et vernis, qui pue et qui pollue. Et si elle avait eu un garçon, elle l'aurait baptisé "Monsanto" ?
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/claire-gallois/claire-gallois-duflot-la-joie-07-10-2013-1739852_1445.php#xtor=EPR-6-[Newsletter-Quotidienne]-20131007
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