Jeudi 02 Avril 2015 à 11:21 (mis à jour le 02/04/2015 à 11:22)
Par Pierre Dumazeau 
Sous le viaduc du métro, les tentes des migrants érythréens et soudanais. Une situation explosive. Photo © Patrick Iafrate
Zone de non-droit. Un campement d’immigrés clandestins, et bientôt une salle de shoot ! À Paris, à deux pas du Sacré-Cœur et de la gare du Nord, le quartier de la Chapelle est sous tension. Et ses habitants sont à bout. Reportage.
« Ne vous approchez pas, prévient la policière. Si vous vous faites agresser, je serai obligée d’intervenir. »
La Chapelle, Xe arrondissement de Paris.
Sous le pont du métro aérien de ce quartier populaire, le spectacle fait peine à voir.
Tentes, matelas, ustensiles de cuisine, sacs en plastique…
Plusieurs centaines de clandestins se sont installés là, dans un campement de fortune : des réfugiés qui viennent surtout des pays les plus pauvres d’Afrique, comme le Soudan ou l’Érythrée.
Ce matin-là, comme chaque semaine, des hommes en combinaison blanche désinfectent les lieux à l’aide de camions estampillés “Mairie de Paris”.
On respire depuis le trottoir d’en face l’odeur de Javel mêlée à celle d’urine.
Des voitures de police tournent sans cesse autour de la zone.
« On désinfecte car ils font leurs besoins là. Si on ne fait rien, les problèmes sanitaires vont s’aggraver », confie, désabusé, un agent de la Mairie de Paris.
Sur cette portion de bitume longue d’environ 300 mètres, les clandestins menacent : pas de photos, pas de dialogue.
Même consigne de l’agent de sécurité : « Mieux vaut ne pas s’approcher pour ne pas les provoquer. »
Ce campement illégal ne semble plus déranger personne, bien qu’il soit en limite sud de la “zone de sécurité prioritaire” du XVIIIe arrondissement.
Les passants n’y font plus guère attention.
Seule une dame âgée s’inquiète de cette « pauvre misère » qui s’étale sous ses fenêtres…
À tout moment, la situation peut pourtant exploser...lire la suite...
source
La Chapelle, Xe arrondissement de Paris.
Sous le pont du métro aérien de ce quartier populaire, le spectacle fait peine à voir.
Tentes, matelas, ustensiles de cuisine, sacs en plastique…
Plusieurs centaines de clandestins se sont installés là, dans un campement de fortune : des réfugiés qui viennent surtout des pays les plus pauvres d’Afrique, comme le Soudan ou l’Érythrée.
Ce matin-là, comme chaque semaine, des hommes en combinaison blanche désinfectent les lieux à l’aide de camions estampillés “Mairie de Paris”.
On respire depuis le trottoir d’en face l’odeur de Javel mêlée à celle d’urine.
Des voitures de police tournent sans cesse autour de la zone.
« On désinfecte car ils font leurs besoins là. Si on ne fait rien, les problèmes sanitaires vont s’aggraver », confie, désabusé, un agent de la Mairie de Paris.
Sur cette portion de bitume longue d’environ 300 mètres, les clandestins menacent : pas de photos, pas de dialogue.
Même consigne de l’agent de sécurité : « Mieux vaut ne pas s’approcher pour ne pas les provoquer. »
Ce campement illégal ne semble plus déranger personne, bien qu’il soit en limite sud de la “zone de sécurité prioritaire” du XVIIIe arrondissement.
Les passants n’y font plus guère attention.
Seule une dame âgée s’inquiète de cette « pauvre misère » qui s’étale sous ses fenêtres…
À tout moment, la situation peut pourtant exploser...lire la suite...
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