Par Alexandre Debouté
Mis à jour le 28/04/2015 à 21:21
Publié le 28/04/2015 à 18:09
Agnès Saal a été contrainte à démissionner de son poste de présidente de l'INA
La facture de 40.000 euros de taxi a coûté sa place à Agnès Saal, en poste depuis moins d'un an.
La facture de 40.000 euros de taxi a coûté sa place à Agnès Saal, en poste depuis moins d'un an.
Après le tollé provoqué par la révélation, dès dimanche dernier par Le Figaro, d'une facture de plus de 40.000 euros de taxis de la présidente de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), cette dernière a présenté mardi sa démission, à la demande de la ministre de la Culture, Fleur Pellerin.
L'affaire avait d'abord éclaté à huis clos, lors du dernier conseil d'administration de l'INA, le 23 avril. La veille, un corbeau a posté aux administrateurs - dont deux parlementaires, des représentants du ministère de la Culture et de Bercy, un représentant de la Cour des comptes et un représentant des salariés - un rapport détaillant les factures de taxis de la présidente de l'institut: 7000 euros d'abonnement à la compagnie de taxis G7 et plus de 32.000 euros de déplacements… en seulement dix mois de fonction.
Le courrier anonyme évoque une «possibilité d'abus de biens sociaux».
La présidente de l'INA a également assuré qu'elle avait commencé à rembourser la partie de ces dépenses relevant de ses déplacements personnels et reconnu qu'elle avait commis une «maladresse» en communiquant son numéro de réservation de taxi à son fils, qui a lui-même totalisé 6700 euros de factures, somme qu'elle a dit avoir immédiatement remboursée.
Cela n'a manifestement pas suffi à apaiser les esprits.
Dès le lendemain de la révélation de l'affaire, plusieurs voix se sont fait entendre pour réclamer la démission d'Agnès Saal.
Lundi, via un communiqué, Amine El Khami, adjoint à la maire PS d'Avignon, a déposé plainte contre la présidente de l'INA pour détournement de fonds publics.
«Quelques semaines après les multiples affaires Gallet à Radio France, Mme Saal verse la goutte d'eau qui fait déborder le vase», s'est-il insurgé, avant d'ironiser: «Mme Saal serait surprise de savoir tout ce qu'une ville comme Avignon peut financer avec 40.000 euros.»
Une autre voix s'est élevée mardi, celle du président de l'association de lutte contre la corruption Anticor, Jean-Christophe Picard, qui, dans un entretien au Parisien, a menacé de saisir la justice si Agnès Saal ne démissionnait pas.
Mardi, elle a fini par trancher.
À sa demande, et en possession d'éléments vérifiés suffisamment répréhensibles, Agnès Saal a présenté sa démission.
Ironie de la situation, le précédent patron de l'INA, aujourd'hui président de Radio France, Mathieu Gallet, a été éclaboussé par l'affaire des travaux de son bureau de la Maison de la Radio, avant d'être blanchi par un rapport de l'Inspection générale des finances.
Mais dans le cas d'Agnès Saal, la ministre n'avait visiblement pas envie d'un nouveau feuilleton. «Fleur Pellerin veut s'attaquer aux racines du problème», explique son entourage.
Le 18 mars, Fleur Pellerin s'est engagée à définir rapidement un cadre de contrôle plus efficace des dépenses liées à l'activité des dirigeants des établissements publics.
Le courrier anonyme évoque une «possibilité d'abus de biens sociaux».
Des explications peu convaincantes
Agnès Saal a voulu s'en expliquer devant son conseil, puis dans nos colonnes, soulignant notamment que, malgré la mise à disposition d'une voiture avec chauffeur, elle avait dû recourir à des taxis en dehors des heures ouvrables - notamment les week-ends - car elle n'a pas de permis de conduire.La présidente de l'INA a également assuré qu'elle avait commencé à rembourser la partie de ces dépenses relevant de ses déplacements personnels et reconnu qu'elle avait commis une «maladresse» en communiquant son numéro de réservation de taxi à son fils, qui a lui-même totalisé 6700 euros de factures, somme qu'elle a dit avoir immédiatement remboursée.
Cela n'a manifestement pas suffi à apaiser les esprits.
Dès le lendemain de la révélation de l'affaire, plusieurs voix se sont fait entendre pour réclamer la démission d'Agnès Saal.
Lundi, via un communiqué, Amine El Khami, adjoint à la maire PS d'Avignon, a déposé plainte contre la présidente de l'INA pour détournement de fonds publics.
«Quelques semaines après les multiples affaires Gallet à Radio France, Mme Saal verse la goutte d'eau qui fait déborder le vase», s'est-il insurgé, avant d'ironiser: «Mme Saal serait surprise de savoir tout ce qu'une ville comme Avignon peut financer avec 40.000 euros.»
Une autre voix s'est élevée mardi, celle du président de l'association de lutte contre la corruption Anticor, Jean-Christophe Picard, qui, dans un entretien au Parisien, a menacé de saisir la justice si Agnès Saal ne démissionnait pas.
Fleur Pellerin a tranché
Rue de Valois, la position initiale de Fleur Pellerin, qui a demandé lundi à Agnès Saal le remboursement intégral de ses frais de déplacements privés, s'est radicalisée à la vue des remous qu'a provoqués l'affaire.Mardi, elle a fini par trancher.
À sa demande, et en possession d'éléments vérifiés suffisamment répréhensibles, Agnès Saal a présenté sa démission.
Ironie de la situation, le précédent patron de l'INA, aujourd'hui président de Radio France, Mathieu Gallet, a été éclaboussé par l'affaire des travaux de son bureau de la Maison de la Radio, avant d'être blanchi par un rapport de l'Inspection générale des finances.
Mais dans le cas d'Agnès Saal, la ministre n'avait visiblement pas envie d'un nouveau feuilleton. «Fleur Pellerin veut s'attaquer aux racines du problème», explique son entourage.
Le 18 mars, Fleur Pellerin s'est engagée à définir rapidement un cadre de contrôle plus efficace des dépenses liées à l'activité des dirigeants des établissements publics.
on va me traiter de antisémite mais merde encore une planquer voleuse juive
RépondreSupprimerC'est pas grave les copains !! Fleur va très certainement lui trouver un autre poste moins voyant et un abonnement chez Über...
RépondreSupprimerMerci pour toutes les informations, mais a dit qu'il est impossible de contacts est tombé taxi g7 numéro. Les lignes sont toujours occupés
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