Lucie RonfautIl y a 2 heures
© PAUL FAITH/AFP figarofr
La pétition a été déposée mardi à Matignon. Elle demande le retrait du projet de loi, qui doit faire l'objet d'un vote à l'Assemblée le 5 mai.
Les mots sont durs et la demande simple.
Une pétition signée par 119.244 personnes réclame à Manuel Valls le retrait du projet de loi relatif au Renseignement.
Elle a été déposée mardi à Matignon par ses auteurs, Katerina Ryzhakova et Thomas Guénolé, co-fondateurs du cabinet de conseil en communication Vox Politica.
«Nous avons décidé de lancer cette pétition en tant qu'habitants ordinaires de la France qui refusent simplement de vivre dans un État policier numérique», expliquent-ils en préambule du texte.
Le projet de loi relatif au Renseignement aété examiné en procédure accélérée par les députés mi-avril et doit faire l'objet de leur vote le 5 mai à l'Assemblée nationale. Une pétition signée par 119.244 personnes réclame à Manuel Valls le retrait du projet de loi relatif au Renseignement.
Elle a été déposée mardi à Matignon par ses auteurs, Katerina Ryzhakova et Thomas Guénolé, co-fondateurs du cabinet de conseil en communication Vox Politica.
«Nous avons décidé de lancer cette pétition en tant qu'habitants ordinaires de la France qui refusent simplement de vivre dans un État policier numérique», expliquent-ils en préambule du texte.
Le texte prévoit de moderniser les moyens des services de renseignement, notamment face au numérique, pour lutter contre le terrorisme, la criminalité organisée ou pour protéger les intérêts économiques de la France.
«Nous refusons le chantage à la menace terroriste érigé en argument d'autorité anti-libertés», explique la pétition, publiée le 9 avril.
«Sur un sujet aussi grave que la définition du point d'équilibre entre sécurité et liberté, nous refusons la procédure accélérée au Parlement.»
De nombreux opposants
Le texte reproche également au gouvernement une consultation «bâclée» des associations de défense des libertés.
Ces dernières, dont la Quadrature du Net, Amnesty International et Reporters sans frontières, font bloc depuis plusieurs semaines contre le projet de loi.
Elles sont soutenues dans leur combat par plus de 800 acteurs du numérique au travers d'une autre pétition, intitulée «Ni Pigeons, Ni Espions».
«Nous refusons que disparaisse ainsi la difficulté pour les polices de faire intrusion dans notre vie privée», résument Katerina Ryzhakova et Thomas Guénolé.
«Car sans cette difficulté, les libertés d'opinion et d'expression disparaissent, directement ou par autocensure.»
À défaut d'avoir radicalement changé son texte, le gouvernement a au moins conscience des inquiétudes qu'il provoque.
Le 19 avril, François Hollande a promis qu'il saisirait lui-même le Conseil constitutionnel après l'adoption de la loi renseignement.
Une première sous la Ve République.
Cette saisine devrait s'accompagner d'une autre initiative, cette fois-ci dirigée par des députés, qui veulent eux aussi que les Sages s'expriment sur le texte.
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