PHOTO ARCHIVES MAX ROSEREAU
«Le Plan vigipirate doit être allégé.»
David Michaux, délégué national du Pôle CRS de l’UNSA-Police, et Denis Hurth, délégué régional, sont formels.
Ils «tirent la sonnette d’alarme», suite à l’accumulation de contraintes, un vase que fait déborder le Plan vigipirate renforcé depuis le 7 janvier et l’attentat de Charlie Hebdo.
Les CRS « tiennent » 870 « points statiques », mosquées et synagogues, en France.
Le fonctionnaire y fait des surveillances de six heures, avec un gilet pare-balles lourd : « À Paris en général c’est de 6h à midi, puis de minuit à 6h, pendant trois semaines », détaille David Michaux.
Et depuis la menace qui pèse sur les chrétiens de France également, les CRS vont devoir surveiller les églises.
Des arrêts-maladie à répétition
Avec un effectif insuffisant, selon l’UNSA-Police : « entre 2007 et 2012, on a perdu 6000 policiers au niveau national.Au train où va le recrutement, il faudra 26 ans pour arriver au niveau d’effectif de 2007 ! »
Et depuis janvier, il arrive de plus en plus que les CRS, qui n’ont pas le droit de grève, se fassent porter pâles.
Pesant, par un jeu de chaises musicales, sur l’emploi d’autres compagnies.
Exemple récent : la CRS 16, celle de Saint-Omer, était en déplacement à Calais du 8 au 28 avril. Arrivés à Saint-Omer, ils ont à peine eu le temps de laver leurs véhicules qu’ils sont rappelés, une demi-heure à peine après être rentrés.
Pour aller à Paris... à la place de la CRS de Rouen, tous en arrêts-maladie soudains.
Et des moyens pas à la hauteur : « La semaine dernière, indique Denis Hurth, la CRS 12 (sise à Lambersart) s’est retrouvée avec son véhicule en panne sur l’autoroute.
Trois heures d’attente pour être remorqués ! »
D’après les syndicalistes, les véhicules sont trop vieux.
Négociations en cours pour revaloriser l’IJAT
En ce moment au niveau national, les trois syndicats représentatifs des CRS négocient avec le ministère de l’Intérieur la revalorisation de l’indemnité journalière d’activité temporaire (IJAT), ce que les CRS touchent en plus lorsqu’ils snt en déplacement, à 30 € depuis 2002.La première proposition ministérielle, pas assez importante au goût des syndicats, a déjà été rejetée. L’UNSA demande « 40 € pour 2017 », et une revalorisation rétroactive, à partir du 1er janvier 2015.
David Michaux menace : « Le ministère de l’Intérieur doit être vigilant, s’ils ne nous prennent pas en considération, il va y avoir le feu.
Le mouvement risque de prendre de l’ampleur.
Du jour au lendemain, tout le monde peut se mettre en grève.
On ne lâchera rien. »
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