Le 29 O4 2015
Le corbeau qui a dénoncé les extravagantes dépenses de taxi du PDG de l’INA Agnès Saal est un exemple à suivre. Ce citoyen anonyme a parfaitement compris qu’il ne faut plus fermer les yeux.
Démagogie, du grec demos (« le peuple ») et agô (« guider »), voilà un mot dont l’étymologie présente un caractère positif indéniable et qui, pourtant, revêt aujourd’hui un sens péjoratif.
On trouve, d’ailleurs, le même paradoxe avec le mot populisme.
Curieux, tout de même, cette propension à donner une connotation négative à des mots dont le sens étymologique est favorable au bien du peuple.
D’aucuns pourraient y voir un moyen commode de s’exonérer de ce qui, après tout, est la mission primordiale de l’action politique.
On serait fondé à le croire à la lecture de deux dépêches parues récemment dans la presse de province.
D’un côté, La Voix du Nord rapporte en effet que la majorité de gauche du Pas-de-Calais vient tout juste de rejeter un amendement déposé conjointement par le FN et l’UMP-UDI qui proposait une baisse des indemnités de fonction des élus.
Pour Hugues Sion (FN), il s’agissait de « donner un signal fort aux habitants », et pour Pierre-Henri Dumont (UMP) de « montrer l’exemple ».
Motif du rejet ?
Le président du groupe socialiste, Laurent Duporge, a dénoncé « un acte médiatique et démagogique ».
À l’autre bout de la France, c’est à Lyon que la polémique enfle.
Selon Le Progrès, la hausse simultanée des impôts (+5 %) et des indemnités des élus de la métropole (+20 %), votée par la majorité socialiste emmenée par le très consensuel Gérard Collomb, suscite une vague d’indignation inhabituelle chez une population réputée conservatrice.
Pour expliquer comment des socialistes ont pu en arriver à un tel degré de cynisme et de mépris du peuple, j’hésite.
Faut-il plutôt blâmer l’époque qui veut que les vertus d’autrefois – honneur, humilité et sens du devoir – sont aujourd’hui regardées comme autant de marques de faiblesse, les vices rédhibitoires du « loser » et vice versa ?
Ou bien faut-il en rendre responsable l’incroyable cécité des Français qui, bon an mal an, font mine de croire que le « tous pourris », décidément non, ce n’est pas vrai ?
Un peu des deux, sans doute.
Qu’importe, cela doit cesser.
Le corbeau – la presse malintentionnée l’a désigné ainsi mais je préfère de beaucoup lanceur d’alerte -, le corbeau qui a dénoncé les extravagantes dépenses de taxi du PDG de l’INA Agnès Saal est un exemple à suivre.
Ce citoyen anonyme a parfaitement compris qu’il ne faut plus fermer les yeux, il a dit stop, il a agi et son action a été couronnée de succès.
Bravo !
Mensonges, spoliation, gabegie, abus de droit, abus de pouvoir, favoritisme, passe-droits, le tout bien dissimulé derrière un discours sur le racisme un jour, sur le terrorisme un autre, les Français sont de plus en plus nombreux à ne pas être dupes. Sommes-nous à la veille d’une guerre civile ?
Je ne le crois pas, mais d’une forme de guérilla oui, avec une arme redoutable : Internet et les réseaux sociaux.
On trouve, d’ailleurs, le même paradoxe avec le mot populisme.
Curieux, tout de même, cette propension à donner une connotation négative à des mots dont le sens étymologique est favorable au bien du peuple.
D’aucuns pourraient y voir un moyen commode de s’exonérer de ce qui, après tout, est la mission primordiale de l’action politique.
On serait fondé à le croire à la lecture de deux dépêches parues récemment dans la presse de province.
D’un côté, La Voix du Nord rapporte en effet que la majorité de gauche du Pas-de-Calais vient tout juste de rejeter un amendement déposé conjointement par le FN et l’UMP-UDI qui proposait une baisse des indemnités de fonction des élus.
Pour Hugues Sion (FN), il s’agissait de « donner un signal fort aux habitants », et pour Pierre-Henri Dumont (UMP) de « montrer l’exemple ».
Motif du rejet ?
Le président du groupe socialiste, Laurent Duporge, a dénoncé « un acte médiatique et démagogique ».
À l’autre bout de la France, c’est à Lyon que la polémique enfle.
Selon Le Progrès, la hausse simultanée des impôts (+5 %) et des indemnités des élus de la métropole (+20 %), votée par la majorité socialiste emmenée par le très consensuel Gérard Collomb, suscite une vague d’indignation inhabituelle chez une population réputée conservatrice.
Pour expliquer comment des socialistes ont pu en arriver à un tel degré de cynisme et de mépris du peuple, j’hésite.
Faut-il plutôt blâmer l’époque qui veut que les vertus d’autrefois – honneur, humilité et sens du devoir – sont aujourd’hui regardées comme autant de marques de faiblesse, les vices rédhibitoires du « loser » et vice versa ?
Ou bien faut-il en rendre responsable l’incroyable cécité des Français qui, bon an mal an, font mine de croire que le « tous pourris », décidément non, ce n’est pas vrai ?
Un peu des deux, sans doute.
Qu’importe, cela doit cesser.
Le corbeau – la presse malintentionnée l’a désigné ainsi mais je préfère de beaucoup lanceur d’alerte -, le corbeau qui a dénoncé les extravagantes dépenses de taxi du PDG de l’INA Agnès Saal est un exemple à suivre.
Ce citoyen anonyme a parfaitement compris qu’il ne faut plus fermer les yeux, il a dit stop, il a agi et son action a été couronnée de succès.
Bravo !
Mensonges, spoliation, gabegie, abus de droit, abus de pouvoir, favoritisme, passe-droits, le tout bien dissimulé derrière un discours sur le racisme un jour, sur le terrorisme un autre, les Français sont de plus en plus nombreux à ne pas être dupes. Sommes-nous à la veille d’une guerre civile ?
Je ne le crois pas, mais d’une forme de guérilla oui, avec une arme redoutable : Internet et les réseaux sociaux.
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