Court-circuitant l’ensemble de la hiérarchie militaire afin de lui rappeler -si besoin était-, dans quel mépris elle est tenue, le cabinet du ministre de la Défense vient d’intimer l’ordre au général commandant les écoles de Coëtquidan de suspendre de cours Bernard Lugan.
Qu’il soit ainsi fait affront à la bienséance,
nul ne s’en étonnera de la part de technocrates parvenus dont le carriérisme le dispute à la servilité. Ce qui est plus grave c’est que les libertés universitaires soient ainsi violentées par un pouvoir à la dérive.
Il est somme toute assez pittoresque qu’un chef de l’Etat devant l’unique succès de sa présidence à l’efficacité de l’armée de terre en Afrique, décide d’écarter le seul expert qui, du Mali à la RCA en passant par la Libye, le Tchad ou encore la Passe Salvador, la conseille efficacement au quotidien… Mais après tout, le sort de ses soldats est peut-être le cadet de ses soucis.
Quant aux joyeux élèves de la Spéciale, le cabinet du ministre vient de leur offrir, sans le savoir, un cadeau inespéré.
Ils savent désormais qu’une secte d’idéologues faillis vivant ses derniers jours s’attache à détruire les enseignements ramenant les hommes de terrain à la réalité.
Mais en se prétendant indépendante de la vérité, cette secte est devenue la risée de l’opinion.
C’est elle qui la détruira.
Et puis, après tout, pour de jeunes élèves-officiers, l’interdit ne reste-t-il pas le meilleur moyen de faire ouvrir un livre ?
Si tu ne viens pas à Saint-Cyr, Saint-Cyr viendra à toi…
On ne lâche rien !
Bernard Lugan
15/04/2015
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