Eugène Delacroix
Le 13/04/2015
Chaque Français doit désormais le savoir : si, d’aventure, le Front national venait un jour à remporter soit l’élection présidentielle soit les élections législatives, le vote serait tout bonnement annulé.
J’avais émis cette hypothèse dans une chronique le 15 mars dernier, mais je ne pouvais imaginer que Manuel Valls m’en apporterait aussi rapidement une confirmation explicite.
Chaque Français doit désormais le savoir : si, d’aventure, le Front national venait un jour à remporter soit l’élection présidentielle soit les élections législatives, le vote serait tout bonnement annulé.
C’est, en effet, et sans la moindre ambiguïté, le sens qu’il faut donner aux propos que le Premier ministre a tenus ce vendredi sur le plateau d’une chaîne de télévision portugaise : « La France possède l’arme nucléaire, il est hors de question que ce pays tombe entre les mains du Front national ».
Il y a trois façons d’analyser cette phrase.
Ou bien Manuel Valls a totalement perdu la raison car ce qu’il affirme revient à légitimer une insurrection générale avec, à la clé, au minimum, la paralysie générale du pays, sans écarter l’éventualité d’une guerre civile. Ou bien il est extrêmement sûr de lui car, dans son for intérieur, le décret d’interdiction du Front national est déjà prêt, il ne resterait plus qu’à le signer en temps utile, c’est-à-dire lorsque les sondages donneront gagnante Marine Le Pen ou bien sa formation avec une probabilité non négligeable.
Dans un cas comme dans l’autre, il est manifeste que Manuel Valls constitue un très grand danger pour la démocratie et qu’à bien y regarder, il est l’incarnation parfaite des griefs qu’il formule à l’encontre de l’extrême droite.
Ce n’est pas nouveau : en République démocratique allemande, il existait, contrairement à une idée reçue, plusieurs partis.
Ils étaient regroupés sous le nom de « bloc antifasciste », soit exactement ce que prône notre Premier ministre.
Une troisième hypothèse doit être envisagée.
La référence à l’arme nucléaire et le choix d’un pays étranger membre de l’OTAN pour faire une telle déclaration peut aussi signifier qu’il s’agit là d’une assurance donnée à cette organisation.
Les prises de position récentes du Front national en faveur de la Russie plaident pour cette hypothèse. Si telle était la vérité, cela serait gravissime : Manuel Valls ou un autre, la sanction serait la même.
Je me doute que, pour beaucoup de lecteurs, ces quelques lignes relèvent davantage du fantasme que de l’analyse politique.
Je souhaite qu’ils aient raison, mais je ne le pense pas.
On ne diabolise pas un parti politique pendant trente ans pour le laisser gagner sans coup férir. L’OTAN est un tabou, l’Europe est un tabou, l’immigration est un tabou : c’est amplement suffisant pour prendre ses aises avec la démocratie en cas de besoin.
Je peux même vous dire à l’avance le titre (en gros caractères à la une) du quotidien Libération au lendemain d’une telle forfaiture : « Force majeure ! »
Chaque Français doit désormais le savoir : si, d’aventure, le Front national venait un jour à remporter soit l’élection présidentielle soit les élections législatives, le vote serait tout bonnement annulé.
C’est, en effet, et sans la moindre ambiguïté, le sens qu’il faut donner aux propos que le Premier ministre a tenus ce vendredi sur le plateau d’une chaîne de télévision portugaise : « La France possède l’arme nucléaire, il est hors de question que ce pays tombe entre les mains du Front national ».
Il y a trois façons d’analyser cette phrase.
Ou bien Manuel Valls a totalement perdu la raison car ce qu’il affirme revient à légitimer une insurrection générale avec, à la clé, au minimum, la paralysie générale du pays, sans écarter l’éventualité d’une guerre civile. Ou bien il est extrêmement sûr de lui car, dans son for intérieur, le décret d’interdiction du Front national est déjà prêt, il ne resterait plus qu’à le signer en temps utile, c’est-à-dire lorsque les sondages donneront gagnante Marine Le Pen ou bien sa formation avec une probabilité non négligeable.
Dans un cas comme dans l’autre, il est manifeste que Manuel Valls constitue un très grand danger pour la démocratie et qu’à bien y regarder, il est l’incarnation parfaite des griefs qu’il formule à l’encontre de l’extrême droite.
Ce n’est pas nouveau : en République démocratique allemande, il existait, contrairement à une idée reçue, plusieurs partis.
Ils étaient regroupés sous le nom de « bloc antifasciste », soit exactement ce que prône notre Premier ministre.
Une troisième hypothèse doit être envisagée.
La référence à l’arme nucléaire et le choix d’un pays étranger membre de l’OTAN pour faire une telle déclaration peut aussi signifier qu’il s’agit là d’une assurance donnée à cette organisation.
Les prises de position récentes du Front national en faveur de la Russie plaident pour cette hypothèse. Si telle était la vérité, cela serait gravissime : Manuel Valls ou un autre, la sanction serait la même.
Je me doute que, pour beaucoup de lecteurs, ces quelques lignes relèvent davantage du fantasme que de l’analyse politique.
Je souhaite qu’ils aient raison, mais je ne le pense pas.
On ne diabolise pas un parti politique pendant trente ans pour le laisser gagner sans coup férir. L’OTAN est un tabou, l’Europe est un tabou, l’immigration est un tabou : c’est amplement suffisant pour prendre ses aises avec la démocratie en cas de besoin.
Je peux même vous dire à l’avance le titre (en gros caractères à la une) du quotidien Libération au lendemain d’une telle forfaiture : « Force majeure ! »
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