Le 29 04 2015
La même recette avariée du saupoudrage clientéliste pour endiguer artificiellement le chômage continue de sévir.
La plus grosse blague de François Hollande sera incontestablement d’avoir promis d’inverser la courbe du chômage pour fin 2013.
Sauf qu’elle ne fait pas rire les 6,3 millions de chômeurs français concernés.
En mars, 15.400 sont venus grossir les rangs de la seule catégorie A, qui augmente sur un an de 4,9 % pour s’établir désormais à 3.509.800 inscrits.
Une bérézina découlant, notamment, d’un matraquage fiscal destructeur pour l’emploi et le pouvoir d’achat, favorisant l’explosion du travail au noir.
Comme l’indique le député Chartier, de la commission des finances de l’Assemblée nationale : « En trente mois, ce sont 9,4 milliards d’euros nets à la charge supplémentaire des entreprises, pesant sur leur capacité de financement, et plus de 80 milliards d’euros en plus pour les contribuables. »
Et ce ne sont pas les bricolages législatifs successifs qui suffiront à redresser le cap : le CICE n’a que très peu profité aux petites entreprises ; les accords sur le maintien de l’emploi permettant de moduler salaires et horaires, trop compliqués, sont peu utilisés ; la loi Macron est jugée insuffisante par les chefs d’entreprise ; la tiédasse loi Rebsamen renonce à supprimer les seuils sociaux et « alourdit encore davantage le mille-feuille social », selon la CGPME.
Ce qui n’empêche pas ce gouvernement, décidément très satisfait de lui-même, de prétendre que ses mesurettes créeront 800.000 à 900.000 postes d’ici à 2020.
Emplois aidés, prime d’activité, coût zéro pour l’employeur d’un apprenti mineur, centres de service militaire volontaire pour jeunes en difficulté, la même recette avariée du saupoudrage clientéliste pour endiguer artificiellement le chômage continue de sévir.
Faut-il en passer par la flexibilité pour relancer la turbine ?
L’Union européenne presse la France d’engager des réformes structurelles sur le marché du travail. Au MEDEF, Pierre Gattaz réclame un assouplissement du CDI et « des contrats de professionnalisation sur mesure, en permettant aux entreprises d’embaucher à 80 % du SMIC ».
Un concept contre lequel s’insurge le président du conseil de surveillance de PSA Louis Gallois : « Moi, je suis contre les “mini-jobs” à l’allemande ou à la britannique. Ce qui me pose problème, c’est la remise en cause constante du SMIC. Quand on est payé au SMIC, on n’arrive pas à faire les fins de mois. Payer des gens quatre euros et dire, ensuite, ce sera à l’État ou aux collectivités locales de faire le complément, ce n’est pas ce que je souhaite. »
L’économiste Jacques Sapir lance un parpaing dans la mare en révélant qu’une étude du FMI constate « que les mesures portant sur la flexibilisation et le changement des règles du marché du travail aboutissent à faire baisser la croissance potentielle ».
En clair, lesdites réformes seraient contre-productives et purement idéologiques.
Le salut viendra-t-il alors des papy-boomers ?
Un rapport de l’organisme gouvernemental France Stratégie estime que leur départ à la retraite libérera 620.000 postes par an d’ici à 2022.
Les sceptiques objectent que nombre d’entre eux, devenus inutiles du fait de l’informatisation et de la robotisation, ne seront pas remplacés.
En cette période de ralentissement mondial, une politique d’incitation fiscale et de formation dans des secteurs d’activité d’avenir serait vitale pour stimuler l’embauche.
Le tandem Hollande-Valls ne mise, lui, que sur les jobs précaires et l’assistanat.
Sauf qu’elle ne fait pas rire les 6,3 millions de chômeurs français concernés.
En mars, 15.400 sont venus grossir les rangs de la seule catégorie A, qui augmente sur un an de 4,9 % pour s’établir désormais à 3.509.800 inscrits.
Une bérézina découlant, notamment, d’un matraquage fiscal destructeur pour l’emploi et le pouvoir d’achat, favorisant l’explosion du travail au noir.
Comme l’indique le député Chartier, de la commission des finances de l’Assemblée nationale : « En trente mois, ce sont 9,4 milliards d’euros nets à la charge supplémentaire des entreprises, pesant sur leur capacité de financement, et plus de 80 milliards d’euros en plus pour les contribuables. »
Et ce ne sont pas les bricolages législatifs successifs qui suffiront à redresser le cap : le CICE n’a que très peu profité aux petites entreprises ; les accords sur le maintien de l’emploi permettant de moduler salaires et horaires, trop compliqués, sont peu utilisés ; la loi Macron est jugée insuffisante par les chefs d’entreprise ; la tiédasse loi Rebsamen renonce à supprimer les seuils sociaux et « alourdit encore davantage le mille-feuille social », selon la CGPME.
Ce qui n’empêche pas ce gouvernement, décidément très satisfait de lui-même, de prétendre que ses mesurettes créeront 800.000 à 900.000 postes d’ici à 2020.
Emplois aidés, prime d’activité, coût zéro pour l’employeur d’un apprenti mineur, centres de service militaire volontaire pour jeunes en difficulté, la même recette avariée du saupoudrage clientéliste pour endiguer artificiellement le chômage continue de sévir.
Faut-il en passer par la flexibilité pour relancer la turbine ?
L’Union européenne presse la France d’engager des réformes structurelles sur le marché du travail. Au MEDEF, Pierre Gattaz réclame un assouplissement du CDI et « des contrats de professionnalisation sur mesure, en permettant aux entreprises d’embaucher à 80 % du SMIC ».
Un concept contre lequel s’insurge le président du conseil de surveillance de PSA Louis Gallois : « Moi, je suis contre les “mini-jobs” à l’allemande ou à la britannique. Ce qui me pose problème, c’est la remise en cause constante du SMIC. Quand on est payé au SMIC, on n’arrive pas à faire les fins de mois. Payer des gens quatre euros et dire, ensuite, ce sera à l’État ou aux collectivités locales de faire le complément, ce n’est pas ce que je souhaite. »
L’économiste Jacques Sapir lance un parpaing dans la mare en révélant qu’une étude du FMI constate « que les mesures portant sur la flexibilisation et le changement des règles du marché du travail aboutissent à faire baisser la croissance potentielle ».
En clair, lesdites réformes seraient contre-productives et purement idéologiques.
Le salut viendra-t-il alors des papy-boomers ?
Un rapport de l’organisme gouvernemental France Stratégie estime que leur départ à la retraite libérera 620.000 postes par an d’ici à 2022.
Les sceptiques objectent que nombre d’entre eux, devenus inutiles du fait de l’informatisation et de la robotisation, ne seront pas remplacés.
En cette période de ralentissement mondial, une politique d’incitation fiscale et de formation dans des secteurs d’activité d’avenir serait vitale pour stimuler l’embauche.
Le tandem Hollande-Valls ne mise, lui, que sur les jobs précaires et l’assistanat.
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