Le maire Bernard Delaby l’avait dit, il est en train de le faire.
Il avait en effet menacé le collectif de bénévoles qui vient en aide aux Roms installés depuis mai dernier chemin de Busignies de déverser ce qu’on pensait être du lisier, mais qui se trouve plutôt être des boues de curage, sur le campement, comme avait menacé, également, le maire d’Erquinghem-Lys Alain Bézirard pour des gens du voyage.
Les Roms de Busignies, cinq familles dont les enfants sont scolarisés dans les écoles à côté, étaient sous le coup d’une procédure d’évacuation, après une décision de justice.
« Ils devaient quitter les parcelles B71 et B72, appartenant à la Métrople européenne de Lille (MEL) le 9 avril dernier délai », informe Anne Dhalluin, du collectif Roms loossois.
Les Roms, soutenus par les bénévoles, ont ainsi fait un pied de nez à la justice en s’installant sur la parcelle cadastrale juste à côté, appartenant elle au Département. Une installation constatée par un huissier.Impossible donc de les expulser, puisque la procédure ne concerne que la MEL.
Les bénévoles veulent que les Roms, scolarisés dans les écoles Pierre et Marie Curie et Léo-Lagrange, puissent au moins terminer l’année scolaire.
Une lettre de soutien, avec cent signatures, a été remise au maire.
Du coup, ce jeudi matin, la police municipale d’Haubourdin est sur place.
Des camions entiers de terre liquide sont déversés à l’entrée du campement.
Un riverain s’arrête.
Il veut « que les Roms partent », mais il se dit « choqué par la méthode ».
Des camions entiers de terre liquide sont déversés à l’entrée du campement.
Un riverain s’arrête.
Il veut « que les Roms partent », mais il se dit « choqué par la méthode ».
Sur place, bénévoles et professeurs sont outrés.
« On est indignés, on ne comprend pas que le maire, qui se dit humaniste, puisse faire une chose pareille ! C’est d’une violence ! », s’indigne Fazia Smaoun, professeur d’histoire au collège du Parc.
« On est indignés, on ne comprend pas que le maire, qui se dit humaniste, puisse faire une chose pareille ! C’est d’une violence ! », s’indigne Fazia Smaoun, professeur d’histoire au collège du Parc.
Dans le campement, derrière les bâches, quelques femmes fument, les yeux dans le vague.
Elles attendent.
Elles attendent.
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