« OBAMA MAINTIENT LA PRESSION : LA RÉGION NE DOIT PAS RESTER SILENCIEUSE FACE AU VENEZUELA »
Imaginons un instant que vous êtes dans une discothèque où les gens dansent au rythme de musique entraînante qui vous percute les oreilles et que vous entendez quelqu’un crier « il est temps que vous mettiez de la musique pour que nous dansions ».
Vous vous poseriez certainement des questions sur son niveau de surdité.
Eh bien, c’est à peu près ce qui vient de se passer avec M. Obama qui n’a rien entendu des voix qui se sont élevées pour dénoncer son Décret contre le Venezuela. Inquiet de ne rien entendre, il prend donc l’initiative de lancer un cri d’alarme à l’intention des peuples et des États de l’Amérique latine pour qu’ils élèvent la voix et qu’ils dénoncent haut et fort les crimes commis par le Venezuela.
Il dit cela alors que les principaux organismes d’intégration de l’Amérique latine et des Caraïbes élèvent haut et fort la voix pour qu’Obama annule le Décret qu’il a signé contre le Gouvernement du Venezuela, le déclarant comme une grande menace à la sécurité nationale des États-Unis.
Tous les pays membres de la CELAC, tous ceux d’UNASUR, de l’ALBA et du MERCOSUR ont demandé au président Obama de retirer ce Décret de la circulation, conformément au respect du droit international.
Comme si cela n’était pas suffisant, le peuple vénézuélien s’est mobilisé et a recueilli près de 10 000 000 (10 millions) de signatures pour dire à Obama d’annuler ce décret.
Le président Obama ne les entend pas, il n’écoute aucune voix venant de l’Amérique latine et des Caraïbes.
Comment pourrait-il entendre toutes ces voix qui viennent de nombreux pays et peuples du monde s’il n’entend pas celles qui sont à la portée de son oreille?
OBAMA fait la sourde oreille et il ignore ces voix qui s’élèvent de tous les coins du monde comme si elles n’existaient pas. Lorsqu’il déclare, de façon officielle, qu’il est temps que la voix des peuples et des États de l’Amérique latine s’élève pour dénoncer les crimes commis par le Venezuela, c’est soit qu’il est vraiment sourd ou qu’il prend pour des imbéciles tous ces peuples et ces États qui élèvent effectivement la voix pour dénoncer son Décret criminel et exiger qu’il l’annule.
N’est-ce pas là une manière très impériale de concevoir les relations de peuple à peuple, d’État à État?
La charte des Nations Unies définit clairement que les relations entre ces diverses instances doivent se réaliser dans le respect de l’indépendance et de la souveraineté de chaque État, de chaque peuple.
Il en va de même avec la charte de l’OEA qui a pour premier objectif des pays membres «d’assurer un ordre de paix et de justice, de maintenir leur solidarité, de renforcer leur collaboration et de défendre leur souveraineté, leur intégrité territoriale et leur indépendance.»
Est-il nécessaire de rappeler que le président Obama est membre, au même titre que tous les autres membres, de cette organisation?
Il semble en avoir oublié depuis longtemps ce premier objectif.
Il suffit de penser à Guantanamo, territoire cubain occupé par son pays, aux Malouines, territoire argentin, occupé par la Grande-Bretagne, les dizaines de coups d’État militaire réalisés au cours des dernières décennies.
Nous n’en sommes pas, avec cet homme, à ses premières contradictions.
Il n'est mandaté ni par les Nations Unies, ni par les peuples pour s'imposer comme arbitre du monde.
S'il pense l'être de Dieu, qu'il écoute la voix des peuples qui en sont les porte-paroles.
Oscar Fortin
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