À force de descendre vers des abîmes d’impopularité toujours plus profonds, François Hollande prendra-t-il enfin acte du rejet massif des Français à son égard ?
Mais pourquoi donc les écolos quittent-ils le navire ?
Parce que la soupe du gouvernement ne serait plus assez bonne ?
Parce que, tout compte fait, les maroquins, bof ?
Parce qu’ils seraient définitivement allergiques à Valls qui leur donnerait des boutons ?
Laissez-moi rire…
Les écolos se sont toujours accommodés de Valls, lequel, en réalité, leur a permis à peu de frais, alors qu’ils faisaient mine de le combattre férocement et le brocardaient chaque fois qu’ils le pouvaient, de se mettre en valeur à l’intérieur du gouvernement Ayrault.
Quant aux maroquins ministériels, loin d’en être blasés, ils en sont extrêmement friands puisque, à chaque négociation avec le Parti socialiste, ils en réclament toujours plus.
Les écolos ne sont en effet jamais les derniers quand il s’agit d’aller à la soupe : on l’a bien vu en mai 2012 où ils ont demandé et obtenu deux portefeuilles malgré le score ridicule de leur candidat au premier tour des présidentielles (Eva Joly : 2,31 %).
Alors, pourquoi ?
Mais parce que les élections européennes sont dans deux mois !
Pour eux, en effet, il ne s’agit nullement d’une rupture stratégique fondamentale, d’un divorce définitif avec leurs protecteurs socialistes, mais seulement d’un retrait tactique momentané.
Ils voudraient faire en sorte que les électeurs, au moment de mettre un bulletin dans l’urne pour les élections européennes, veuillent bien ne plus se souvenir que, depuis mai 2012, ils sont intégralement partie prenante de la gestion calamiteuse du gouvernement Hollande/Ayrault et qu’ils portent donc, eux aussi, une part de responsabilité dans ses échecs.
Ils espèrent ainsi rafler la mise et même, pourquoi pas, humilier ces protecteurs socialistes qu’habituellement ils sont réduits à parasiter.
L’électorat écologiste, on le sait, recoupe largement celui du PS et de Mélenchon.
Pour une large part, il est constitué de fonctionnaires (des profs, en particulier) et de bobos urbains, lesquels, en fonction des circonstances et du temps qu’il fait, vont se porter tantôt sur les uns, tantôt sur les autres, afin de manifester leur bonne ou mauvaise humeur du moment.
On peut donc s’attendre à ce qu’aux prochaines européennes les Verts, comme Mélenchon d’ailleurs, fassent un excellent score, en récupérant de nombreuses voix issues de cet électorat capricieux qui auront, cette fois-ci, répugné à aller vers la liste socialiste, décidément peu appétissante.
Renforcés par le score triomphal qu’ils peuvent raisonnablement escompter (il n’est pas exclu que, cette fois-ci, ils parviennent à dépasser le score socialiste : en juin 2009 déjà, avec 16,28 %, ils avaient quasiment rattrapé celui-ci qui n’était que de 16,48 %), ils seront alors à même de réclamer à ce pauvre Hollande, plongé dans une déconfiture toujours plus grande, davantage de portefeuilles — et plus importants — qu’aujourd’hui…
La manœuvre semble habile, mais nos braves écologistes oublient cependant quelque chose.
Y aura-t-il en face d’eux, à cette date, une présidence Hollande viable, qui tienne encore à flot ?
Les sondages donnent pour le moment l’UMP et le FN largement en tête lors des prochaines échéances électorales, créditant les deux formations de scores entre 22 et 24 %.
À force de descendre vers des abîmes d’impopularité toujours plus profonds, François Hollande prendra-t-il enfin acte de son impuissance et du rejet massif des Français à son égard, et, comme il l’écrivait dans Devoirs de vérité en 2006, se résignera-t-il à « quitter la présidence » ?
Parce que la soupe du gouvernement ne serait plus assez bonne ?
Parce que, tout compte fait, les maroquins, bof ?
Parce qu’ils seraient définitivement allergiques à Valls qui leur donnerait des boutons ?
Laissez-moi rire…
Les écolos se sont toujours accommodés de Valls, lequel, en réalité, leur a permis à peu de frais, alors qu’ils faisaient mine de le combattre férocement et le brocardaient chaque fois qu’ils le pouvaient, de se mettre en valeur à l’intérieur du gouvernement Ayrault.
Quant aux maroquins ministériels, loin d’en être blasés, ils en sont extrêmement friands puisque, à chaque négociation avec le Parti socialiste, ils en réclament toujours plus.
Les écolos ne sont en effet jamais les derniers quand il s’agit d’aller à la soupe : on l’a bien vu en mai 2012 où ils ont demandé et obtenu deux portefeuilles malgré le score ridicule de leur candidat au premier tour des présidentielles (Eva Joly : 2,31 %).
Alors, pourquoi ?
Mais parce que les élections européennes sont dans deux mois !
Pour eux, en effet, il ne s’agit nullement d’une rupture stratégique fondamentale, d’un divorce définitif avec leurs protecteurs socialistes, mais seulement d’un retrait tactique momentané.
Ils voudraient faire en sorte que les électeurs, au moment de mettre un bulletin dans l’urne pour les élections européennes, veuillent bien ne plus se souvenir que, depuis mai 2012, ils sont intégralement partie prenante de la gestion calamiteuse du gouvernement Hollande/Ayrault et qu’ils portent donc, eux aussi, une part de responsabilité dans ses échecs.
Ils espèrent ainsi rafler la mise et même, pourquoi pas, humilier ces protecteurs socialistes qu’habituellement ils sont réduits à parasiter.
L’électorat écologiste, on le sait, recoupe largement celui du PS et de Mélenchon.
Pour une large part, il est constitué de fonctionnaires (des profs, en particulier) et de bobos urbains, lesquels, en fonction des circonstances et du temps qu’il fait, vont se porter tantôt sur les uns, tantôt sur les autres, afin de manifester leur bonne ou mauvaise humeur du moment.
On peut donc s’attendre à ce qu’aux prochaines européennes les Verts, comme Mélenchon d’ailleurs, fassent un excellent score, en récupérant de nombreuses voix issues de cet électorat capricieux qui auront, cette fois-ci, répugné à aller vers la liste socialiste, décidément peu appétissante.
Renforcés par le score triomphal qu’ils peuvent raisonnablement escompter (il n’est pas exclu que, cette fois-ci, ils parviennent à dépasser le score socialiste : en juin 2009 déjà, avec 16,28 %, ils avaient quasiment rattrapé celui-ci qui n’était que de 16,48 %), ils seront alors à même de réclamer à ce pauvre Hollande, plongé dans une déconfiture toujours plus grande, davantage de portefeuilles — et plus importants — qu’aujourd’hui…
La manœuvre semble habile, mais nos braves écologistes oublient cependant quelque chose.
Y aura-t-il en face d’eux, à cette date, une présidence Hollande viable, qui tienne encore à flot ?
Les sondages donnent pour le moment l’UMP et le FN largement en tête lors des prochaines échéances électorales, créditant les deux formations de scores entre 22 et 24 %.
À force de descendre vers des abîmes d’impopularité toujours plus profonds, François Hollande prendra-t-il enfin acte de son impuissance et du rejet massif des Français à son égard, et, comme il l’écrivait dans Devoirs de vérité en 2006, se résignera-t-il à « quitter la présidence » ?
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